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Baromètre RSE 2022 : Des efforts notables mais insuffisants des entreprises face à l'urgence d'agir

Etudes Écrit par  mardi, 27 septembre 2022 13:57 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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Vendredi, la startup sociale qui facilite l’engagement RSE des entreprises - en collaboration avec 12 partenaires du projet - publie la seconde édition de son Baromètre RSE réalisé auprès de plus de 1000 entreprises de toutes tailles et de tous secteurs. Traitées par l’association Data for Good, ces données sont notamment destinées à capter et identifier les grandes tendances et évolutions de l’engagement des entreprises.

La transition sociale et environnementale des entreprises avance...

Les entreprises ont pris conscience de l'urgence d'agir

Si les entreprises ont pris conscience de l’urgence d’agir, les raisons de leurs engagements diffèrent en fonction de leur taille. Faire de la RSE pour faire plus de business, c’est dans cette démarche que s’inscrit la politique RSE des Grands Groupes, ETI et PME.

En plaçant l’image de marque et la fidélisation client en tête des critères de motivation, révèlent une priorisation de l’attractivité commerciale et/ou RH. Pour les TPE sondées, répondre à l’urgence sociale et environnementale reste la motivation principale de leur politique RSE.

On remarque également que les obligations légales ont un véritable rôle d’incitation à la mise en place d’actions. En effet, elles sont le 2e vecteur le plus important pour 96 % des Grands Groupes. En ce sens, 100 % des grands groupes interrogés auront réalisé leur bilan carbone fin 2022 et 88 % des entreprises concernées par l’obligation de mesurer leur index égalité l’ont fait.

La RSE s'impose de plus en plus aux plus hauts niveaux stratégiques et décisionnaires

On observe que 64 % des entreprises n’ont pas de difficulté à impliquer leurs dirigeant.es (vs 55 % en 2021) démontrant une vraie prise de conscience de l’importance de la RSE de la part des directions d’entreprises. Si à l’instar de 2021, les TPE sondées présentent le plus fort taux de représentation de la RSE au COMEX (75 % en 2022), on observe également une véritable évolution du coté des Grands Groupes (+9 points vs 2021) et ETI (+10 points vs 2021).

Une telle représentation reste notamment un réel levier pour avoir plus de ressources dédiées au sujet : 77 % des entreprises dans lesquelles la RSE est au COMEX ont un budget, contre 58 % des entreprises dans lesquelles la RSE ne l’est pas.

... Mais des freins au déploiement de la RSE persistent encore

Un manque de ressources persistant qui freine l'accélération de la RSE

À l’instar du baromètre de 2021, même si les entreprises affirment leur volonté d’une démarche active, le manque de ressources (temps, main d'œuvre, budget) les impacte majoritairement dans la concrétisation de leur approche sociale et environnementale.

Pour la 2e année consécutive, le manque de temps reste le frein principal au déploiement de politiques RSE. La seconde raison réside dans les difficultés à mesurer l’impact de leurs actions RSE, pour 70 % des entreprises. 1 entreprise sur 3 déclare également n’avoir ni le budget et/ou pas l’équipe allouée.

Une mobilisation encore difficile des salariés

Dans la majorité des entreprises répondantes, les salariés sont en effet assez peu impliqués dans les démarches RSE : plus d’une entreprise sur trois (37 %) estime que ses équipes sont assez peu engagées (entre 5 et 25 %), et 22 % affirme même que moins de 5 % des salariés sont impliqués.

Pour pallier cela, 84 % des entreprises mènent des actions de sensibilisation auprès de leurs équipes, notamment par le biais de partages de contenus, d’affichages dans les locaux, mais aussi l’organisation d’évènements et challenges spécifiques. La sensibilisation reste la pratique phare des politiques RSE afin d’inciter les salariés à s’investir sur le sujet.

Un traitement inégal des thématiques au sein des politiques RSE

Il est important de noter que certaines thématiques mobilisent moins les entreprises. C’est notamment le cas des questions LGBTQIA+. 80 % des entreprises ne mettent en effet aucune action en place pour favoriser l’inclusion des personnes LGBTQIA+, un chiffre en hausse de 10 % par rapport à 2021. Également, seulement 16 % des entreprises sensibilisent leurs salarié·es à ces questions.

L'analyse de Vendredi

C’est un fait : les entreprises se mobilisent autour des enjeux sociaux et environnementaux. La dynamique est là : les actions se multiplient, les démarches se structurent et se diffusent dans toutes les sphères de l’entreprise. Néanmoins, est-ce que ces changements sont assez importants pour créer une vraie rupture ? Nous n’avons pas seulement besoin de maintenir une vitesse de croisière. Le changement doit être global, durable et profond. La RSE ne doit plus être vue comme une succession de missions individuelles à remplir, mais comme une démarche collective et constante d’amélioration perpétuelle. Et rapide. Cette deuxième édition du Baromètre de la RSE nous le montre : les entreprises s’engagent, mais accélèrent peu. La RSE a besoin de plus de ressources, plus d’ambition, plus de structuration, plus d’outils, plus d’implication, plus de collaboration. Plus de solutions efficaces. Et surtout, tout cela plus vite. Pour suivre de près ces évolutions, une nouvelle édition de ce Baromètre verra le jour en 2023. Pour cette troisième édition, nous avons pour seul souhait d’y déceler une vraie accélération ”, commente Félix de Monts, cofondateur de Vendredi.

Lu 3542 fois Dernière modification le mardi, 27 septembre 2022 14:19
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