Focus sur les enseignements majeurs de cette étude qui révèlent à la fois les avancées majeures sur l'ensemble des sujets RSE, mais aussi un besoin important d'accélérer la transformation des entreprises pour faire face aux urgences sociales et environnementales.

La RSE s'impose au coeur de la gouvernance d'entreprise mais le manque de ressources et d'outils reste un réel enjeu

Indépendamment de leur taille, 65 % des organisations interrogées représentent la fonction RSE au sein de leur COMEX, preuve que le sujet devient central. Il est de plus en plus pris en main par les Directions, qui ont compris la nécessité d’adapter leurs pratiques afin de renforcer leur impact positif.

Néanmoins, les budgets alloués à la RSE, notamment dans les plus petites entreprises, restent faibles : plus d’une entreprise interrogée sur deux dispose en effet de moins de 5 000 euros de budget annuel, et un tiers n’a pas d’équipe dédiée. Ce manque de ressources est ainsi le challenge le plus important auquel les responsables RSE font face : cette dimension reste un problème à la concrétisation d’une approche RSE, alors même que les entreprises ont la volonté d’adopter une démarche active.

Autre obstacle, la difficulté à définir des objectifs clairs et à mesurer l’impact des initiatives RSE. Les entreprises sont 73 % à partager ce constat qui constitue une réelle limite à la réussite de ces projets.

Un passage à l'action massif et indéniable de toutes les entreprises, les plus grandes montrent la voie

Autre enseignement fort, les grandes entreprises sont plus avancées sur l’ensemble des sujets RSE. 80 % des grands groupes sont considérés comme actifs voire très actifs sur ces problématiques contre seulement 34 % des TPE, 38% des PME et 64 % des ETI.

Néanmoins, les petites entreprises s'activent aussi et lancent des premières actions : 88 % ont déjà ou souhaitent mettre en place une politique de mécénat.

De même, l’engagement sociétal est principalement mature dans les grands groupes. 92 % d’entre eux ont déjà mis en place une politique de contribution sociétale. Cette mobilisation est désormais perçue comme indispensable par les consommateurs. Néanmoins, les PME et TPE souhaitent s’engager davantage pour l’intérêt général puisque respectivement 30 et 23 % d’entre elles entendent mettre en place des politiques de mécénat.

Une prise de conscience forte des enjeux écologiques ?

La cause environnementale se démarque nettement comme préoccupation RSE principale des entreprises françaises : 81 % des entreprises ont mesuré ou ont prévu de mesurer leur empreinte carbone. L’égalité femmes-hommes s’affirme également comme un sujet coeur des politiques RSE, avec 84 % des entreprises qui agissent déjà sur ce sujet. Ces engagements dévoilent tout l’intérêt porté par les entreprises à ces problématiques majeures qui agitent la société. Ces changements seront-ils suffisants pour faire face aux urgences climatiques et sociales ?

Le lien intergénérationnel et les questions LGBT+ sont toutefois très peu pris en charge et auront à gagner en importance dans les prochaines années.