La nouvelle édition du baromètre 3mundi/Déplacements Pros nous montre que la hausse des déplacements professionnels poursuit sa lancée ; en effet lors du Market Place (en mars dernier), EPSA avait souligné cette reprise la chiffrant à 2,4%.
 
Entre janvier et mars 2014, les voyageurs sont 57% à avoir plus voyagé qu'au dernier trimestre 2013 mais les déplacements se font toujours plus en classe éco (51%). La durée moyenne des voyages confirme le poids important du « one day trip » avec 59% des voyageurs. Le but des déplacements est à 79% pour rencontrer des prospects et pour 66% rencontrer des clients.
 
L'intégration des compagnies low cost dans le voyage d'affaires n'est plus discutable même si leurs résultats sur le terrain varient d'un trimestre à l'autre. Ils sont 30% à les utiliser dès que possible et pour 60% des voyageurs c'est l'entreprise qui leur impose.
Au delà du low cost, un autre effet générationnel constaté ces derniers mois : l'utilisation d'hébergements alternatifs et de services participatifs. La montée de la « sharing economy » dans le monde du voyage d'affaires est une réalité évidente. Seule certitude, la tendance est au partage et les nouveaux services comme le covoiturage de proximité est en hausse, ce qui semble bien confirmer les études menées ces derniers mois, qui attribuent plus de 6% au marché de l'automobile partagée.  
 
Pour les voyageurs qui se déplacent en train, il est intéressant de noter qu'ils sont seulement 17% à utiliser des tarifs pros uniquement, la majorité, 61%, utilisant sans distinction les tarifs pros et les tarifs loisirs. Notons également que les tarifs du transporteur national reste souvent confus pour les voyageurs. En parallèle, on constate que les politiques voyages changent leur vision du ferroviaire avec l'intégration des déplacements en seconde voire en première loisir.
 
Le voyage d'affaires 3.0
Les réseaux sociaux sont peu utilisés par les voyageurs d'affaires, ils sont 86% à ne pas s'en servir dans le cadre professionnel, ce qui ne signifie pas qu'ils ne les utilisent pas dans leur vie privée. Sur le plan professionnel, est-ce par manque de temps, d'intérêt, de limitation imposée par l'entreprise?
Lors d'un déplacement professionnel, il est intéressant de noter qu'ils sont 84% à utiliser les réseaux sociaux pour rechercher des activités sur place (ex : restaurant).
Lorsque l'on parle d'open booking au voyageur, il reste prudent. Ils sont 15% à ne pas vouloir utiliser cette solution et 16% à ne pas comprendre son utilité. Pour beaucoup, la compréhension de la formule se limite au seul respect de la politique voyages. Ils sont peu nombreux à imaginer les économies réalisables ou la vision sécuritaire d'un tel projet. Ce processus nécessite du temps, cela implique l'intégration d'outils simples d'utilisation (intégrant les besoins des sociétés en termes de politiques voyages et de sécurité) et de la pédagogie envers les entreprises et leurs acheteurs travel.
 
Relation voyageur & TMC
La reformulation d'une question suffit parfois à transformer les réponses. En mars 2014, ils étaient 44% à considérer que « l'agence de voyage ne sert à rien, on trouve mieux sur internet ». Aujourd'hui, 41% des voyageurs considèrent pourtant qu'elle s'intéresse au déroulé des voyages et anticipe les problèmes. 39% d'entre eux restent néanmoins persuadés qu'elle se contente de vendre une prestation sans apporter de valeur ajoutée. Ce qui souligne un axe d'amélioration pour les TMC.

« Pour ce second baromètre 3mundi/Déplacements Pro, nous pouvons constater que le premier trimestre 2014 aura tenu ses promesses. Les tendances émises fin 2013 et début 2014 se confirment. Il reste à savoir si la croissance va se renforcer et si la qualité des conditions de déplacement va répondre aux attentes des voyageurs d'affaires. En tant que TSC (Travel Solution Company), notre rôle est de continuer à élaborer et proposer des solutions innovantes pour nos clients, notamment en matière d'open booking », précise Jordy Staelen, co-fondateur et directeur général de 3mundi.