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Les secteurs de l’agroalimentaire et la distribution vont-ils se mettre au « D2C » ?

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De plus en plus d’entreprises et de marques de l’agroalimentaire s’appuient sur un système indirect, dit « B2B2C », pour se rapprocher du consommateur final. La majorité de ces interactions clients se font avec les retailers et autres intermédiaires. Mais la situation pourrait changer, avec l’avènement du Direct-to-Consumer, le « D2C ».

En effet, personne ne se connecte sur le site d’Amora pour acheter un pot de moutarde. L’entreprise fabrique et vend à la grande distribution qui interagit, elle, avec le consommateur. Ce circuit est tellement rodé que la société ne gagnerait presque rien à vendre directement au client. Résultat : les fabricants ne savent rien du consommateur. Beaucoup tentent aujourd’hui de créer du lien en leur proposant des contenus. Il s’agit du D2C.

Si passer au D2C n’est pas pertinent pour un géant de la grande consommation, tous les nouveaux entrants sur le marché choisissent ce modèle (Naturbox, Graze…), avec un côté « club exclusif ». Ces sites permettent de collecter énormément d’informations sur les membres (allergies, préférences alimentaires, fêtes familiales…), tout en facturant mensuellement l’appartenance au « club ». Ces petites entreprises grignotent peu à peu les marges de la grande distribution. De quoi faire reconsidérer la question chez les géants de l’alimentaire.

Aujourd’hui, le consommateur est très concerné par la qualité et les conditions de production des produits. Les dispositifs qui rapprochent producteurs et consommateurs ont le vent en poupe. Ces initiatives très médiatisées jouent la carte du « club » et sont l’incarnation d’un modèle 2DC.

Pour l’instant, les géants de l’alimentaire sont peu menacés. Mais l’évolution des mentalités et surtout, la reconsidération de l’alimentation dans les dépenses des foyers conduiront les acteurs de l’alimentaire à remettre en cause leur modèle de masse et, d’une manière ou d’une autre, se mettre au D2C.

Frédéric Durand, Président et Fondateur de Diabolocom, déclare : « pour l’instant, les bastions des géants de l’agroalimentaire et de la distribution ne sont attaqués qu’à la marge, mais toutes les enquêtes d’opinion vont dans le même sens : inquiétude croissante face aux pesticides, aux perturbateurs endocriniens, aux additifs industriels, à l’obésité… Le consommateur veut savoir ce qu’il achète et se dit prêt à payer un peu plus cher pour des produits de meilleure qualité. Appréciées pour leur caractère éthique et social, de nouvelles marques pourraient bien bousculer le secteur de l’agroalimentaire et la distribution. Les acteurs historiques vont-ils jouer le jeu ? ».

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La rédaction

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