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L’IA, le deuxième étage de la révolution Big Data, s’adapte à toutes les entreprises

L’IA, le deuxième étage de la révolution Big Data, s’adapte à toutes les entreprises

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Les révolutions technologiques se suivent et ne se ressemblent pas. Jadis complexe et réservée à des applications floues, l’Intelligence Artificielle a entamé sa mue et s’impose peu à peu dans l’univers des PME, des ETI et des TPE. Tour d’horizon…

Il semble loin le temps où les technologies s’invitaient dans les entreprises de façon solennelle et exubérante. Après la révolution du Cloud, et du No-code, l’Intelligence Artificielle (IA) commence à prendre ses quartiers chez les PME, mais également dans les TPE.

« L’IA a un avantage, elle va aller puiser l’information partout où elle peut et la restructurer à la demande », explique Charles-Éric de La Chapelle, fondateur de Myriad Data.

Finies les architectures compliquées de type ARP, où il faut nécessairement saisir des champs dédiés. L’IA est opportuniste et transversale. Elle va littéralement traquer et faire le lien entre des données pertinentes, dans des mails, des bases ou de simples tables.

Le résultat est spectaculaire. Une grande banque a ainsi récemment fait développer une solution IA destinée à faire le lien entre les dizaines de milliers de CV de candidatures spontanées envoyées avec les centaines de fiches de postes disponibles en temps réel. Le gain de temps pour les ressources humaines permet d’affecter la ressource sur des tâches à plus fortes valeurs ajoutées ou de mener d’autres missions.

Un autre exemple, vient d’un géant industriel, confronté à une vraie problématique. Avec ses milliers de prestataires et de clients, il lui était impossible de connaître en temps réel, son niveau exact de liquidités et de fonds disponibles. En effet, chaque prestataire traitait l’information de façon différente. L’Intelligence Artificielle y a mis bon ordre en allant rechercher les informations clés dans des systèmes hétérogènes.

« Jusqu’à présent, quand un nouveau projet était imaginé, l’entreprise avait une double réponse possible, explique Charles-Éric de La Chapelle. Soit, elle ajoutait de la ressource, soit elle refondait les processus, avec tout ce que cela impliquait ». L’IA permet de ne pas toucher à l’existant. Le périmètre n’a pas vocation à changer, sinon à être soulagé dans son expertise.

L'IA est résolument adaptative. Elle vit en symbiose aussi bien avec quasiment toutes les sources d’informations, qu’elles soient ouvertes ou fermées. La seule frontière de l'IA, c'est l'imagination de ses développeurs. La multiplication des sources n’y change rien. Bien au contraire.

L’Intelligence Artificielle se nourrit des sources de données massives. Elle est intelligente dans le sens de l’anglais « Smart », car elle ne va chercher que l’information intéressante, mais son intelligence est indissociable de sa capacité d’apprentissage. Avec le temps, l’IA devient toujours plus performante.

Cette recherche du gain de productivité à bas coûts permet aux ETI, PME, TPE la mise en place de solutions originales là où la question ne se posait jusqu’à présent jamais. La moindre donnée peut être croisée, associée, traitée et être disséquée et donner lieu à une nouvelle stratégie : performances industrielles, optimisation énergétique, gestion humaine…

Le secret de l'IA gagnant, c'est la mise en place d'une méta plateforme qui va se comporter comme le cerveau de l'opération. L'info peut alors se transformer en « assets », c'est-à-dire en actifs pour le client. Un peu comme Monsieur Jourdain qui ne savait pas qu'il faisait de la prose, nombreuses sont les entreprises qui disposent de données immenses dont elles n'imaginent pas la valeur. L'IA est là pour justement la valoriser afin d'offrir un second souffle à une entreprise et multiplier ses opportunités.

Le champ est vaste et le travail ne manque pas. À ce jour, on estime qu’environ 80 % des TPE disposent d’un site Internet statique. Faute de moyens, elles ont un CRM (Customer Relationship Management) limité. De façon pragmatique, l’IA peut améliorer le CRM en accompagnant le client via des bots adaptés en l’aidant à préciser la demande. Le coût varie de quelques dizaines à quelques centaines d’euros annuels.

Quels coûts justement pour une application d’IA ? Ils sont largement inférieurs aux solutions traditionnelles. Mais attention aux redoutables éventuels coûts cachés. L’IA a toutes les vertus, mais il est déterminant, pour monter un projet d’IA, de mener correctement la phase d’audit et d’écoute, afin que la promesse d’un monde meilleur ne se transforme pas en pis-aller.

Lu 4043 fois Dernière modification le lundi, 17 janvier 2022 13:55
Olivier Bruzek

Journaliste et éditeur, Olivier Bruzek a été rédacteur en chef du Magazine le Point, avant de voler de ses propres ailes et de monter différentes structures.
Aujourd’hui, il reste curieux de tout, à commencer par toutes les nouveautés et les innovations dont le monde est capable. Selon lui, le meilleur est toujours à venir !