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Une transition accélérée vers des véhicules autonomes sera-t-elle un atout pour les entreprises ?

Une transition accélérée vers des véhicules autonomes sera-t-elle un atout pour les entreprises ?

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Si aujourd’hui, toutes ces nouvelles technologies ont avant tout pour objectif d’apporter plus de confort et de sécurité aux voyageurs, elles sont également un avant-goût des voitures autonomes de demain.

« Bien qu’en recherche et développement, nous travaillons déjà sur les véhicules d’après-demain, nous poursuivons nos efforts et investissements pour rendre ceux d’aujourd’hui plus sûrs et plus confortables, poursuit Olivier Gallic. Notre objectif consiste à assister les conducteurs mais également à les former sur les règles de bonne conduite, trop d’accidents étant encore dus à leur distraction au volant. Néanmoins, ces technologies sont aussi les prémices de ce que sera la voiture autonome de demain ».

Vers une évolution réglementaire en faveur des véhicules autonomes ?
Si l’excès de technologies peut prêter à sourire, nous sommes aujourd’hui tous persuadés que nous roulerons bientôt dans des voitures complètement autonomes. Leur dimension éthique et l’aspect légal posent néanmoins encore problème. Pour l’instant, le véhicule totalement autonome n’est pas autorisé… « Aujourd’hui, la Convention de Vienne et les réglementations nationales restent en vigueur » indique Vincent Abadie. En effet, la Convention de Vienne, adoptée en 1968, régit de manière internationale la circulation routière, en imposant d’être maître de son véhicule en toutes circonstances. Le 23 mars dernier, la commission économique pour l’Europe des Nations unies (Unece) a annoncé une révision de cette Convention, qui constitue une première étape autorisant des fonctions d’assistance à la conduite mais encore insuffisante pour permettre à la conduite autonome de se développer.

Vers une évolution de la Convention de Vienne
«  Les systèmes de conduite automatisée seront explicitement autorisés sur les routes, à con­dition qu’ils soient conformes aux règlements des Nations Unies (ONU) sur les véhicules, ou qu’ils puissent être contrôlés voire désactivés par le conducteur  », indique un communiqué de cette organisation. Dans un second temps, la réglementation de l’ONU sur les véhicules dressera plus précisément la liste des systèmes qui seront autorisés, «  notamment ceux qui, dans certaines circonstances, pourront pren­dre la main sur le véhicule, sous le contrôle permanent du conducteur, comme les systèmes veillant au maintien de la trajectoire, les fonctions d’assistance au stationnement ainsi que la fonction auto­pilote sur autoroute ». Ces modifications réglementaires complètent une mesure phare prise aux États-Unis, où les constructeurs se sont mis d’accord pour adopter d’ici à 2022, de manière standard, le freinage automatique d’urgence. En attendant leur mise en place, certains États des USA ont autorisé les voitures autonomes de Google, les prototypes d’équipementiers (Bosch, Continental, Valeo, etc.) ou de constructeurs (Ford, General Motors, Toyota, PSA, Renault, etc.), dès lors qu’une personne apte à conduire est présente à la place du conducteur. En Europe, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni ou la Suède se sont également lancés dans des expérimentations. Ils ont autorisé les essais sur route ouverte ou sur autoroute à certains véhicules ou les projets pilotes dans certaines collectivités.


flotteautoVéhicules autonomes : quid des responsabilités en cas d’accidents ?

Alors que les pouvoirs publics se mobilisent en faveur du véhicule autonome, la réglementation mondiale évolue pour accélérer la transition vers des véhicules autonomes, jugés plus sûrs et permettant de faire baisser la mortalité sur les routes. « Pour autant, cela ne règle pas encore la question de la responsabilité, en cas d’accident avec ces véhicules, précise Luc Deslaurier, chef de service Audi Fleet Solution. Qui, du constructeur, de l’équipementier, ou du conducteur paiera alors la note ? Certes, aujourd’hui, pour les véhicules semi-autonomes, le conducteur reste responsable car il doit rester maître de son véhicule. Mais qu’en sera-t-il lorsque le véhicule sera complètement autonome ? ». La question reste, pour le moment, encore en suspens.

Lu 8055 fois Dernière modification le lundi, 12 décembre 2016 10:07
Anne Del Pozo

Elle collabore depuis près de 20 ans à différents magazines en qualité de journaliste.

Elle y traite de sujets articulés essentiellement autour de la finance, des flottes automobiles, du voyage et du tourisme d'affaires ou encore des ressources humaines. Anne del Pozo participe également à la rédaction de nombreux témoignages clients et de newsletters d'entreprise.