Et pour 58 % des candidats, l’engagement RSE d’une entreprise constitue un critère majeur dans le choix d’un employeur.

La politique RSE apparaît, de plus en plus, comme un « argument de vente » des entreprises. Mais qu’en pensent les collaborateurs concernés ? Comment jugent-ils les actions de leur employeur en termes d’éthique, de respect de l’environnement ou encore d’engagement sur les problématiques de société ? Quel impact cela produit-il sur leur engagement vis-à-vis de l’entreprise ?

C’est à ces questions que répond la première enquête ImpactIndex® de ChooseMyCompany. Elle permet, pour la première fois, d’établir un classement des entreprises qui ont réussi à mener les actions RSE les plus convaincantes, selon leurs collaborateurs.

L’enquête a été menée auprès de 7132 personnes, travaillant dans 50 entreprises , du 01/10/2020 au 1/06/2021.

Parmi les principaux enseignements de l’enquête ImpactIndex®

Le classement des meilleures entreprises 2020

65 % des salariés saluent un comportement global éthique et sain de leur entreprise

L’enquête ImpactIndex® montre que près de 4 collaborateurs sur 5 apprécient la façon dont leur entreprise se comporte au quotidien.

Cette estimation repose avant tout sur des facteurs de sens au travail : près de 80 % des personnes interrogées reconnaissent l’implication de leur entreprise pour satisfaire les clients.

Sensiblement la même proportion (78,7 %) apprécie entretenir des relations commerciales saines, basées sur des échanges sans corruption ni conflits d’intérêt avec les clients et fournisseurs.

Enfin, 78 % estiment que leur entreprise agit de manière éthique dans le cadre de ses activités ; qu’elle porte une attention particulière au traitement des données et à la pollution, et qu’elle respecte la réglementation fiscale.

En revanche, les avis deviennent plus mitigés lorsqu’il s’agit d’évaluer les actions de l’entreprise vis-à-vis des parties prenantes externes : seule la moitié des collaborateurs estime qu’elle sélectionne des fournisseurs qui travaillent de manière éthique et respectueuse de l’environnement, et qu’elle agit concrètement en soutien des publics en difficulté (handicap, pauvreté, sous- qualification).

« Le premier constat d’ImpactIndex® est celui d’une immense prise de conscience de la nécessité d’agir individuellement et collectivement, commente Celica Thellier, co-fondatrice de ChooseMyCompany. Aujourd’hui, l’entreprise devient un lieu non plus seulement physique mais social, une entité qui doit prendre soin de ses publics internes et externes. Les salariés expriment un avis positif sur les actions qui sont visibles pour eux, dont ils sont directement témoins dans leur quotidien opérationnel. Le défi consiste aujourd’hui à mieux les informer, et à rendre plus visibles l’ensemble des initiatives ».

Des perceptions variables selon l’âge

Les moins de 28 ans sont ceux qui perçoivent le plus favorablement la politique RSE de leur entreprise (67 %). L’éthique des affaires leur paraît en particulier satisfaisante, tout comme les efforts fournis par l’entreprise pour préserver les emplois et promouvoir la parité.

En revanche, ces jeunes collaborateurs se montrent beaucoup plus critiques concernant la politique environnementale de leur entreprise (54,6 %, soit 7,7 points de moins que l’ensemble des salariés).

Les 29-45 ans se montrent aux aussi plus critiques sur l’environnement (5 points d’écart) et avec l’âge, leur vision devient plus critique concernant l’éthique des fournisseurs et les comportements vis-à-vis des femmes.

Les plus de 47 ans se montrent légèrement plus circonspects que les juniors (63,6 % d’opinions favorables au global). Ils expriment notamment moins d’enthousiasme sur l’éthique et les thématiques liées au capital humain, telles que la préservation de l’emploi (64,4 %, soit près de 10 points de moins) et le bien-être (5,5 points de moins).

Le genre : quels effets sur la perception de la RSE ?

Hommes et femmes expriment une satisfaction proche quant aux initiatives RSE de leur entreprise (66,8 % vs 65,8 %).

Mais quelques nuances apparaissent : alors qu’elles attribuent en moyenne 3,5 points de plus que les hommes sur les thématiques du respect de l’environnement, les femmes se montrent plus critiques sur les sujets relatifs au bien-être, au handicap, à la gouvernance, et à la préservation de l’emploi (3 points de moins que les hommes sur ces deux derniers critères).

Surtout, seules 63 % d’entre elles estiment que les comportements vis-à-vis des femmes sont exemplaires, soit 16 points de moins que les hommes. « Pourtant, dans les faits, les équipes se féminisent, à tous les niveaux de l’entreprise, note Celica Thellier. Mais cette augmentation du nombre de femmes ne signifie pas, aujourd’hui, que les comportements envers elles s'améliorent de façon proportionnelle ».

Quel effet sur l’engagement des collaborateurs ?

La politique RSE exerce un effet positif sur l’engagement de l’ensemble des répondants : 85 % d’entre eux en témoignent. Pour 63 %, l’impact s’exerce surtout sur leur bien-être et leur motivation au quotidien. L’effet semble moindre sur leur fidélisation (17,5 %) et leur productivité (4,6 %).

En revanche, 15 % des collaborateurs affirment que la politique RSE de leur entreprise leur importe peu. Il s’agit notamment des hommes, et des 29- 40 ans.

On retrouve une typologie proche lorsqu’on interroge les collaborateurs sur leur envie de s’impliquer, personnellement, dans des initiatives RSE : 70,5 % répondent positivement. Les femmes et les moins de 35 ans plébiscitent les initiatives impulsées par leur entreprise, tandis que les 35-40 ans préfèrent s’impliquer dans des initiatives plus personnelles. Les hommes et les plus de 53 ans apparaissent en retrait, et sont plus nombreux à déclarer ne vouloir s’impliquer dans aucune action de ce type.

Enfin, on note une forte attention des candidats à la politique RSE des entreprises : 58 % affirment que cette notion guide leur choix lorsqu’ils postulent à un emploi.

« Les salariés expriment surtout le besoin d’une information concrète et régulière au sujet des actions RSE menées, commente Celica Thellier. Ils ont un a priori positif sur ces actions, mais pointent souvent le fait que leur entreprise communique trop peu à ce sujet. Elle doit montrer la cohérence des actions menées, et ne pas se disperser sur trop de thématiques à la fois. Surtout, l’entreprise doit donner des nouvelles, régulièrement : où en est-on, sur quelle thématique, que peut-on faire pour aller plus loin, comment les individus peuvent-ils s’engager ? Les salariés se montrent largement demandeurs, et cette attitude concrète permettrait sans doute d’embarquer davantage les plus réticents ».

Méthodologie de l'enquête
L’enquête ImpactIndex® 2021 a été menée du 01/10/2020 au 1/06/2021 auprès de 7132 participants travaillant dans 50 entreprises, ayant donné leur avis via les entreprises. Avis certifiés ESG (provenant d’une enquête formelle)