Les entrepreneurs inquiets

Dans leur grande majorité, ils envisagent une sortie de crise difficile car les conditions ne semblent pas réunies pour une reprise économique réussie.

● 65 % des entreprises voient l’avenir avec une grande inquiétude. Elles considèrent que la période qui s’ouvre ne va pas permettre un rattrapage économique pour 62 %. Ainsi, 66 % pensent que la période actuelle ne permettra pas de retrouver les conditions d’avant crise.

● 78 % des entreprises interrogées ont connu un impact financier négatif alors que seules 22 % d’entre-elles déclarent ressentir un impact positif.

Des entreprises qui ont su s’adapter rapidement

Les chefs d’entreprise ont été désorientés face aux changements imposés par la crise sanitaire. Par conséquent, en cette période inédite, 40 % d’entre eux adoptent une attitude attentiste, contre seulement 28 % d’optimistes.

Plus d’un chef d’entreprise sur deux envisage de diminuer ou geler les investissements.

Ils sont convaincus qu’ils doivent changer leur stratégie. 62 % modifient leur prospection commerciale. 46 % questionnent leur stratégie.

Dans ce contexte, la priorité est désormais pour les mois qui viennent de maintenir l’emploi pour 79 % d’entre eux. 55 % continuent à privilégier la protection de leur trésorerie dans un contexte incertain.

Pour autant la crise leur a permis de tester de nouvelles méthodes de travail et de management, voire même de lancer de nouveaux produits et services pour certaines PME, plus adaptés aux nouveaux besoins de leurs clients.

Parmi ces mesures, la plus symbolique est certainement le télétravail. 43 % d’entre eux envisagent désormais de privilégier cette forme de collaboration, encore minoritairement utilisée jusqu’ici dans les PME. Cela indique qu’un profond changement est en marche, avec 40 % des entrepreneurs souhaitant l’appliquer sur le long terme.

Entreprendre autrement dans un monde qui change : une évolution substantielle

Cette période oblige donc les entrepreneurs à se repenser et se réinventer pour maintenir leur activité. Il ressort de l’enquête qu’une vision nouvelle se dessine, davantage tournée vers l’humain comme la prise en compte du bien-être au travail et des enjeux écologiques et sociaux.

● 87 % d’entre eux déclarent qu’il n’est plus possible de continuer comme avant.
● 55 % considèrent que la mise en place de modèles vertueux prenant en compte les enjeux sociaux et environnementaux est nécessaire.
● L’investissement dans l’industrie est appelé par une majorité de chefs d’entreprises, à 52 %.

Un besoin essentiel : l'accompagnement et le conseil

Dans ce monde en changement, la solitude du chef d’entreprise quant à elle demeure. 84 % des répondants ont déclaré avoir décidé seuls des mesures à mettre en place au sein de leur structure.

Ce chiffre contraste fortement avec le ressenti du sous-groupe des entrepreneurs membres de Réseau Entreprendre. En effet, 96 % d’entre eux déclarent avoir échangé régulièrement avec d’autres chefs d’entreprises et plébiscitent cette concertation et cet échange comme stratégiques dans leurs prises de décision. On constate que les chefs d’entreprises qui font de l’accompagnement veulent davantage anticiper ce monde qui change.

« Ne laisser aucun entrepreneur seul » : Réseau Entreprendre lance un appel aux chefs d’entreprises pour qu’ils se mobilisent pour leur territoire en ces temps de crise. Pour continuer à pérenniser et faire grandir les entreprises et contribuer à faire vivre et prospérer un écosystème local fort, Réseau Entreprendre a lancé une campagne de recrutement de ses nouveaux membres : « Avec Réseau Entreprendre, j’agis ».

« Chez Réseau Entreprendre, nous avons des réponses aux temps de crise », indique Olivier de la Chevasnerie, Président du Réseau Entreprendre. « Nous sommes nés à l’époque de la crise du textile dans le Nord et notre savoir-faire est une réponse au chômage dans les territoires impactés. Notre devise est depuis l’origine ‘Pour créer des emplois, créons des employeurs’. Pour nous, il apparait essentiel que le Réseau grandisse au niveau des territoires grâce à de nouveaux membres impliqués, engagés et responsables, soutenant des initiatives économiques à impact positif ».