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Des diplômées de l’ESC Pau ont la fibre entrepreneuriale

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S’il est vrai que l’esprit d’entreprise anime un nombre croissant de jeunes en Europe,  depuis longtemps déjà, l’ESC Pau enseigne l’entrepreneuriat. Des spécialisations sont ainsi proposées aux étudiants qui, par ailleurs, peuvent faire l’expérience de la création d’entreprise via leur engagement associatif dans l’école. Une tendance lourde qui n’est pas prête de s’inverser, et que les jeunes filles étudiantes ne contredisent pas, bien au contraire.

 

L’esprit d’entreprise est dans l’ADN de l’ESC Pau. Depuis des années, les étudiants bénéficient d’un enseignement spécifique sur les problématiques de la création d’entreprise : dès la deuxième année du programme grande école, ils ont la possibilité de choisir parmi différentes filières (majeure/mineure), parmi lesquelles  « Entrepreneuriat et PME ». Ils intègrent alors les fondements de la construction d’un projet de création ou reprise d’entreprise et se voient confier des missions pour des dirigeants de PME locales. Ils comprennent ainsi, de façon concrète, en allant sur le terrain et en échangeant avec les dirigeants quelles sont les valeurs qui  animent ces derniers. Ils  peuvent à leur tour prendre la posture d’entrepreneur grâce aux projets développés. Certains étudiants  et étudiantes (!), attrapent alors le virus de la création d’entreprise. Ils/elles participent même à des concours qui encouragent la création d’entreprise -, « les Entrepreneuriales » par exemple - pour valider l’opérationnalité de leur idée.


Les filles : une longueur d’avance
Jeanine Billet, professeur de management et entrepreneuriat à l’origine de cette filière, explique : « notre travail pédagogique dans le champ de l’entrepreneuriat est tout-à-fait innovant : il donne lieu à des communications sur la pédagogie « expérientielle » liée à l’entrepreneuriat. Mieux, il insuffle aux étudiants l’envie  d’être entreprenants et développe leur curiosité, leur prise d’initiative, leur volonté de faire ». Parmi ces étudiants, les filles, souvent plus mûres, se distinguent généralement par leur désir d’entreprendre.  « Elles s’investissent, de plus, sur des mémoires de recherche liés à l’entrepreneuriat au féminin, pour bien comprendre les problématiques de l’entreprendre au féminin » ajoute Jeanine Billet. » Ainsi, à la sortie de l’école, ou quelques années après, elles franchissent le pas et créent leur propre structure. « Des données récentes de l’INSEE indiquent que les femmes représentent 46% de la population active et on y rencontre 28% d’entrepreneures dans les TPE/PME dont plus des ¾ qui créent leur entreprise, environ 8% qui en rachètent et 22% qui en héritent. La femme est devenue une composante incontournable du monde de l’entreprise et l’entrepreneuriat au féminin possède un formidable potentiel de croissance pour notre pays. C’est le message que nous faisons passer à nos étudiantes » conclut Jeanine billet.
Le ministère en charge de la parité l’a bien compris, avec un volant d’actions destinées à encourager les initiatives prises par les femmes dans le secteur économique, qu’il s’agisse de la création ou de la reprise d’entreprise (développement de l’accès au crédit bancaire et au renforcement du travail avec les réseaux d’accompagnement…).

 

Anne Saüt, Directrice Générale Diversity Conseil, diplômée de l’ESC Pau
Elle soutient la création d’entreprise par les femmes via le partage d’expériences et de réseau
En 2005, Anne Saüt fonde le cabinet de Conseil RH Diversity Conseil, suite à sa thèse « Diversité et performance » réalisée dans le cadre de son MBA RH. Depuis 2011, elle fait partie du bureau d’ « Entrepreneuriat Au Féminin », développé par la CGPME Ile de France et dont l’objet est de favoriser la création comme le développement d’entreprises par des femmes.

« Il me paraissait intéressant de témoigner, ayant créé mon cabinet avec mon associée », poursuit Anne Saüt. Une création qui découle vers un beau succès : en 7 ans, 10 emplois de consultants ont été créés et le cabinet est en plein développement. « En tant que femmes, nous avons une approche différente de la création et de la gestion d’entreprise. Nous avons à cœur de créer des emplois durables et nous visons en premier lieu à pérenniser les postes et fidéliser nos clients par des partenariats sur le long terme.
En règle générale, l’objectif d’une femme créatrice d’entreprise n’est pas la revente et la plus value associée, mais la constitution d’une équipe sereine de collaborateurs/ collaboratrices qui  aiment  leur métier et apprécient de bien vivre et travailler ensemble.
Si cette prudence pourrait être traduite par certains (dont les banquiers au niveau des business plans) comme un manque de prise de risques et donc d’ambition, il apparait que dans la durée, le modèle de gestion des femmes résiste mieux aux différentes crises contextuelles. Aussi la gouvernance des femmes, plus axée sur un mode collaboratif, impacte fortement l’implication des salariés, réduisant ainsi le turn over. »

Lu 2215 fois Dernière modification le lundi, 01 juin 2015 12:47
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