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Prévention & Retournement accompagne les entreprises dans la préservation de leur trésorerie

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Dès les premières semaines de la crise sanitaire et économique, les pouvoirs publics, en se portant caution, ont mis en place un dispositif de prêt garanti par l’État (PGE) permettant aux entreprises, soucieuses de leur trésorerie, d’obtenir plus facilement un financement bancaire complémentaire.

Jusqu’à présent, les entreprises ayant souscrit à ces aides ont pu être maintenues sous oxygène. L’enjeu de demain, pour les sociétés, un an après avoir souscrit ces PGE, est de réfléchir aux modalités de leur remboursement.

Dans ce contexte, les membres de la Commission Finance de l’association Prévention & Retournement, experte du restructuring, portent à la connaissance des chefs d’entreprise les différentes possibilités des modes de financement alternatifs, qui pourraient se substituer aux PGE.

Quelles sont ces ressources alternatives, à qui sont-elles octroyées et comment se faire accompagner dans le contexte actuel ?

Le manque de visibilité et l’incertitude provoqués par la crise rendent difficile l’accompagnement vers un rebond d’activité. À l’heure des premiers constats établis dès la sortie des bilans de 2020 et des premières échéances de PGE à rembourser, nous pourrions craindre une position plus ferme de la part des banques sur l’octroi de nouveaux financements, entraînant des défaillances, certaines à court terme. Autre effet, les sociétés ayant atteint un niveau d’endettement trop important avec l’obtention des PGE ne pourront que difficilement financer leurs investissements courants.

Durant cette période, où les banques ont joué le jeu avec la mise en place des PGE, les autres sources de financement court terme ont été écartées, ou peu sollicitées. Pour nous, professionnels qui accompagnons les entreprises en difficultés au quotidien, où souvent le besoin de cash est essentiel pour la pérennité de l’entreprise, il est important de proposer d’autres financements, alternatifs ou complémentaires à ceux proposés par les banques ”, explique Patrick Chianalino, membre de la Commission Finance de Prévention & Retournement et Président de Comitis Partner.

Jusqu'alors, grâce aux mesures d’accompagnement mises en place, les entreprises n’ont, dans l’ensemble, pas eu besoin de financements supplémentaires depuis le début de la crise. Elles ont mis leurs salariés en activité partielle, obtenu des PGE, ont décalé des échéances fiscales et sociales et, pour la plupart, ont un niveau de trésorerie honorable dans un contexte très dégradé.

Des financements alternatifs pour soutenir ETI et PME

Au cours de la crise sanitaire et économique, de nombreuses entreprises ont repensé leur business model. Depuis fin 2020, elles cherchent à diversifier leurs activités, ce qui nécessite de nouveaux investissements et induit des besoins de trésorerie.

Pour pallier cela et également prévenir d’éventuelles difficultés, des financements ou garanties alternatifs peuvent être actionnés, notamment en s’adossant sur des actifs. Plusieurs modes de financements ou garanties sont proposés aux entreprises en fonction de leur marché, de leur besoin, de leur solvabilité...

Exemples de financements alternatifs

· L’affacturage, une technique basée sur la cession de créances et qui permet, entre autres, un financement par anticipation
· Le reverse-factoring et le financement sur stock, l’un finançant le poste fournisseur et l’autre les stocks
· Le lease-back, permettant de financer des actifs immobilisés et pouvant être renouvelé en cours de contrat.

Exemples de garanties

· L’assurance-crédit vient sécuriser le financier ou bien permet à un fournisseur d’accorder des délais de paiement à son client (crédit inter-entreprises). Cette garantie contre les défauts de paiement a pu être étendue grâce aux dispositifs CAP et CAP+
· La fiducie, qui transfère la propriété de biens constitutifs de la garantie à un fiduciaire, éventuellement le prêteur, afin de garantir l’emprunt.

Nous souhaitons proposer des financements alternatifs qui pourraient être adossés à d’autres actifs dès que cela est possible. Il existe aujourd’hui un besoin urgent d’élargir la gamme des instruments financiers mis à la disposition des ETI et PME afin d’améliorer la résilience des économies et de promouvoir de nouvelles sources de croissance ”, ajoute Marie-Claire Desrues, membre de la Commission Finance de Prévention & Retournement et Directrice Générale d’ACFI Associés.

Prévention & Retournement, les experts qui démocratisent les financements alternatifs

Depuis plus de 15 ans, Prévention & Retournement, qui regroupe 140 professionnels du chiffre, du droit, de la banque, de l’administration judiciaire, agit au quotidien pour anticiper les difficultés des entreprises et les aider à rebondir grâce à un accompagnement sur-mesure. Selon les membres de la Commission Finance, les financements alternatifs doivent être portés à la connaissance des dirigeants.

L’enjeu est de démocratiser encore davantage ces outils, trop peu connus. Nous devons, plus que jamais, accompagner les entreprises pour leur permettre de rebondir après cette période compliquée. Il est parfois difficile d’être au fait des différentes sources de financements mais également de connaître ses critères d’éligibilité (ayants-droits). Quand bien même les chefs d’entreprise sont informés de l’existence de ces solutions, il n’est pas toujours simple de maîtriser la procédure à suivre et l’interlocuteur adéquat ”, explique Emmanuelle Tendero, membre de la Commission finance de Prévention & Retournement et Directrice Associée d’Agir Financement.

Le financement constitue un enjeu fondamental pour la compétitivité de l’économie, d’autant plus que la période actuelle exacerbe les points de fragilité caractérisant la structure financière des entreprises. La Commission Finance recommande une analyse approfondie des perspectives et besoins spécifiques pour chaque entreprise, afin de proposer des solutions individualisées.

Les membres de Prévention & Retournement préconisent de travailler sur des formes d’assurances innovantes, permettant de sécuriser l’octroi des financements alternatifs, notamment par le biais d’une intervention de la BPI en garantie supplémentaire ou contre-garantie.

Enfin, il leur semble intéressant, voire nécessaire en termes d’information sur une entreprise, d’indiquer dans les liasses fiscales les montants dont la société bénéficie en termes d’assurance-crédit.

Au milieu de tous les débats controversés de politique économique, le soutien à l'investissement s'impose singulièrement comme une priorité partagée.

Lu 2811 fois Dernière modification le mercredi, 24 février 2021 15:42
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