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IA et Finance : effet de mode ou changement structurel ?

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A l’heure où l’Open Banking se présente comme une révolution pour le secteur financier, il semble que l’Intelligence Artificielle (IA) aura également son rôle à jouer, pour une plus grande transparence et un meilleur ciblage des besoins des consommateurs. L'IA est de fait utilisée dans des fonctionnalités de sécurité, telles que la détection de fraudes, la détermination des capacités d'emprunt, ainsi que la saisie automatisée des factures.

Il ne fait aucun doute qu’elle accélère et optimise les processus financiers mais, de surcroît, de nombreux fournisseurs de logiciels – ceux basés sur le Cloud en particulier – commencent à faire de l'IA une fonctionnalité ordinaire, présente y compris dans leurs produits les plus accessibles.

Selon Raju Vegesna, Chief Evangelist chez Zoho, l’IA n’est pas qu’un phénomène de mode et jouera un rôle déterminant pour les entreprises dans le secteur de la finance dans les années à venir :

« Si l'IA a été acclamée comme un outil révolutionnaire qui transformerait radicalement l'organisation du travail et les responsabilités pour les équipes de comptabilité et de finance, de nombreux directeurs financiers sont toujours sceptiques. De plus, certaines ne peuvent pas, ou ne souhaitent pas implémenter les technologies basées sur l’IA, exploiter pleinement leur potentiel et les développer. Pourtant, l’IA présente des avantages considérables, qui pourraient soutenir l’innovation et les avancées dans le secteur.

En effet, dans des services traitant d’informations financières sensibles, la confidentialité et la sécurité des données sont charnières. Introduire davantage de fonctionnalités boostées à l’IA dans les systèmes existants constituera un atout pour les entreprises. Le principal défi restera alors de trouver le bon équilibre pour accroître l'efficacité et la précision des tâches de routine, qui sont parfois invisibles. L'automatisation de ces dernières par l'IA représente ainsi pour les équipes financières une opération qui supplante la seule détection d'anomalies. En comptabilité par exemple, les suites intégrées avec des capacités d'automatisation synchronisent automatiquement la modification d'une facture dans une application avec un système central de comptabilité connecté.

Le changement apparaîtra ultérieurement lors du remboursement. L'appariement bancaire par IA valide et relie automatiquement en outre les achats effectués avec une carte bancaire d’entreprise, au montant des factures. De surcroît, grâce à la détection d'objets, il est possible de scanner des reçus plus facilement et plus précisément. Au niveau du back-end, il s'agit de processus coordonnés compliqués qui, à condition d'utiliser les outils adaptés, peuvent être implémentés sans risque pour la sécurité des données, sans développements informatiques lourds ni personnalisation, et sans risques pour les membres des équipes financières travaillant en back-office.

La nature véritable de l'IA réside dans le fait que les êtres humains font partie intégrante des facteurs de son succès. Si c’est une chose de protéger passivement un système contre les attaques, c'en est une autre d'établir des processus sûrs afin de préparer, en amont, une défense contre les intrusions. En adoptant une approche hybride dans laquelle à la fois des êtres humains et des machines interagissent, les salariés sont en mesure de réagir à des vulnérabilités critiques causées par des processus automatisés.

Au fil du temps, l'IA apprend à trier les données qu'elle reçoit, et à remplir les champs correspondants dans l'écosystème financier unifié, ce qui nécessite en général une quantité importante de données, que les entreprises n'ont pas toujours, ou qui ne sont pas triées. L'IA importe donc, car elle apprend aussi efficacement à partir de datasets limités qu'à partir de plus grands volumes de données.

L'IA ne peut pas remplacer les salariés humains et ne le devrait pas. Il en incombe aux équipes financières d'ajouter des services basés sur l’IA et le Machine Learning (ML) dans les opérations de l'entreprise identifiées comme des maillons faibles. Bien que cette technologie ait été longtemps promue comme la panacée du back-office, les sceptiques ne devraient pas laisser cet effet de mode les dissuader car l'automatisation, ainsi que l'IA et le ML, confèrent des avantages éprouvés en matière de productivité et d'efficacité dans le domaine de la finance ».

Lu 830 fois Dernière modification le lundi, 03 avril 2023 10:28
La rédaction

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