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Sobriété et efficacité énergétiques industrielles : l’heure des investissements a sonné !

Sobriété et efficacité énergétiques industrielles : l’heure des investissements a sonné !

RSE Écrit par  lundi, 06 novembre 2023 08:59 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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Cela fait maintenant plus de 3 ans que les industriels ont mis les questions énergétiques au cœur de leurs stratégies et plans de développement, cherchant à réduire à la fois leur consommation et leur impact climatique. À BE 5.0 Salon Industries du Futur, que le Parc Expo de Mulhouse organise depuis 7 ans maintenant, nous avons vu ce sujet prendre de l’ampleur année après année.

Il sera bien entendu à nouveau abordé fin novembre, entre autres par des acteurs comme Factory Software, Sonepar, Enedis, GRDF et Clemessy, et des ateliers sur la réduction des coûts d’exploitation grâce à une meilleure maîtrise de ses consommations d’énergie, sur les gaz verts et l’économie circulaire ou encore sur les solutions pour décarboner et stocker l’énergie.
Laurent Grain

Une certitude : la sobriété et l’efficacité énergétiques sont désormais des objectifs structurants et incontournables. Non seulement parce que les incertitudes géopolitiques s’amplifient, et avec elles le maintien des tendances inflationnistes et des tensions sur les approvisionnements ; mais aussi parce que le contexte réglementaire se durcit avec la nécessité de se conformer à des normes toujours plus restrictives, visant l’atteinte des objectifs du plan Climat - neutralité carbone d’ici 2050.

À titre d’exemple, le 13 septembre 2023 était publiée la nouvelle version de la directive européenne sur l’efficacité énergétique DEE ou EED III, fixant notamment collectivement une réduction de la consommation finale d'énergie par les États membres de l’UE d'au moins 11,7 % en 2030, par rapport aux prévisions de consommation d'énergie pour 2030 établies en 2020.

L’investissement, levier de la transformation énergétique

Pour agir, après avoir optimisé les coûts, la solution est désormais en grande partie dans l’investissement. L’AEI (Agence de l’Énergie Internationale) anticipe la nécessité de tripler les investissements. De son côté, la Banque de France, dans son enquête parue début août, indique que les entreprises françaises prévoient de doubler les investissements consacrés à la transition énergétique, pour atteindre 1,2% de leur chiffre d'affaires en moyenne d’ici à 2025, contre 0,6% en 2022. Et les annonces des industriels ont commencé. Le 27 septembre dernier, Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, a indiqué consacrer 1 milliard d’euros d’investissement sur deux ans pour accélérer sur les mesures d’efficacité énergétique dans toutes ses entreprises.

Reste à faire les bons choix d’investissement, ceux qui permettent de baisser la consommation d’énergie et de matières, ainsi que les émissions de CO2, tout en concourant à la réindustrialisation des territoires et en soutenant le développement et la compétitivité économique de la France. Comme en 2022, le défi est de combiner des solutions conjoncturelles (ex. pour sécuriser les approvisionnements) avec des réponses structurelles (ex. conduire sa transformation environnementale).

Des offres et des initiatives qui se multiplient

Des offres matures sont aujourd’hui disponibles sur le marché et doivent être étudiées. La clé est de combiner ces offres pour élaborer une solution qui soit adaptée aux spécificités de l’entreprise : type d’activité industrielle, consommation énergétique, besoins en matières premières, localisation, patrimoine matériel et immatériel industriel détenu, compétences internes, partenaires de confiance, historique, etc.

Dans le Grand Est, territoire riche de son histoire et de sa culture industrielle, les initiatives concrètes se multiplient. La Région, au travers du GET Industrie, a identifié près de 60 offreurs de solution de proximité et accompagne les PMI sur des projets comme le renouvellement massif des machines et équipements de production. Sur le territoire de Mulhouse, c’est au travers du programme Blue Industries Sud Alsace que les actions sont menées, avec des projets comme Hyperium centré sur « l’Hydrogène vert » afin de produire localement de l’hydrogène H2 ou le partenariat entre m2A, Euro Rhein Ports et la Banque des territoires, signé fin 2022, afin de développer une offre de service partagée en faveur de la décarbonation.

En parallèle, l’incubateur Quest for Industry lancé en juin 2023 aide les start-up industrielles à se développer, en travaillant la stratégie, le déploiement du prototypage à la première usine de production, le financement de l’étape clé de l’industrialisation, et ce sur tous les secteurs d’activité. Quant à l’appel à projets sur « L'innovation au service de l'adaptation au changement climatique des territoires du Grand Est », mené par Cerema avec la Région Grand Est et Grand E-Nov+, il a pour objectif de soutenir des entreprises innovantes qui ambitionnent d’apporter des réponses concrètes et opérationnelles aux enjeux d’adaptation au changement climatique.

Prêts ? Partez !

La transformation énergétique et environnementale des entreprises industrielles françaises est en marche. Les industriels travaillent à planifier leurs investissements. Reste pour eux à trouver les bonnes solutions, les bons partenaires et à faire les bons arbitrages. Nous serons particulièrement attentifs à ce qui sera discuté en la matière dans quelques semaines à BE 5.0 !

Par Laurent Grain, Directeur général du Parc Expo de Mulhouse

Lu 2695 fois Dernière modification le lundi, 06 novembre 2023 09:51
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