Imprimer cette page

Le reporting ! L’outil anticrise des PME ?

Évaluer cet élément
(0 Votes)

Même sans les sub-primes, sans les Kerviel et autres Madoff… avec cette crise dont on ne voit pas le bout, le dirigeant de PME a aujourd'hui plus qu'hier toutes les raisons du monde de mettre en place une remontée d'informations pertinentes pour prendre les bonnes décisions, au bon moment. Alors, forcément, en ces temps économiques perturbés, le reporting apparaît comme l'arme de décision massive indispensable.

Les champs fonctionnels du reporting sont multiples. Ils dépassent largement le cadre strictement comptable. Tous les pôles de l'entreprise sont concernés : produit, commerce, données géolocales, activité export, etc. forment le reporting horizontal ; gestion, frais généraux, salaires ou charges appartiennent au reporting vertical.


Prenons un exemple concret : les coûts de production
Face à la concurrence, le dirigeant doit connaître très précisément ses coûts de production s'il veut rester compétitif et garder ses parts de marchés.

En période de crise, l'enjeu est à l'évidence de toute première importance. Car, et c'est une certitude, l'anticipation permet d'éviter les impasses et l'information - la bonne ! - facilite la prise de mesures correctives et préventives. C'est un plus pour l'entreprise et ses finances, un plus pour le banquier et sa confiance, un plus pour le dirigeant et sa vision de l'avenir.

Mais en ce domaine, attention ! Il n'est pas si facile de sortir de la routine. Le dirigeant industriel qui est sûr de ses coûts et qui les estiment hyper concurrentiels peut très bien se retrouver hors jeu plus vite qu'il ne le pensait. Ignorant que l'un de ses concurrents vient d'investir dans une machine qui produit deux fois plus vite et à moindre coût, ce dirigeant peut perdre un temps précieux. Très précieux ! Un bon reporting c'est aussi, en l'espèce, avoir une acuité sur son marché et ses acteurs, ce qui relève alors du renseignement économique ; ce que, il y a quelques années, nous appelions « l'espionnage industriel ».

Le reporting dans tous ses états, à tous les étages
Pour qu'un reporting soit efficace, il faut bien entendu avoir un outil calibré et adapté aux besoins et aux moyens de l'entreprise ; il doit définir les indicateurs clés (entre 10 et 20 au maximum). Il faut en outre rendre cet outil utile autant pour le dirigeant que pour les équipes qui saisissent l'information brute. Enfin, au-delà des instruments de mesure et des process, le reporting est une culture qu'il faut entretenir en transverse. Chaque collaborateur doit avoir conscience et admettre que le reporting n'est pas un outil du type « Big Brother ». Le reporting est « l'ami » de l'entreprise, du dirigeant et de l'ensemble de ses collaborateurs. Cette dimension, là encore, n'est pas si simple à faire comprendre. Nous sommes loin des tableaux de chiffres strictement comptables.

C'est au dirigeant de transmettre cette culture « du bon renseignement au bon moment » à l'ensemble de son organisation.

Franck DERMAGNE
Président Fondateur du Réseau DAF On Line




Lu 6535 fois Dernière modification le vendredi, 04 septembre 2015 10:33
Nos contributeurs

Nos contributeurs vous proposent des tribunes ou des dossiers rédigées en exclusivité pour notre média. Toutes les thématiques ont été au préalable validées par le service Rédaction qui évalue la pertinence du sujet, l’adéquation avec les attentes de nos lecteurs et la qualité du contenu. Pour toute suggestion de tribune, n’hésitez pas à envoyer vos thématiques pour validation à veronique.benard@gpomag.fr