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Les entreprises françaises peinent à abandonner le modèle présentiel

Etudes Écrit par  jeudi, 19 janvier 2023 15:58 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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Il y a encore quelques années, la majorité des employés étaient considérés comme plus productifs au bureau. Aujourd’hui, la tendance s’est inversée. D’après les résultats de la nouvelle enquête menée par Okta auprès de 500 dirigeants européens (dont une centaine en France), 6 répondants Français sur 10 (63 %) estiment que la productivité de leur personnel en télétravail est plus élevée que celle des employés en présentiel.

En d’autres termes, le modèle hybride est désormais la norme en Europe : si seule une entreprise européenne sur dix (10 %) autorise le télétravail sans restriction, un quart (25 %) a adopté un modèle hybride pour une durée indéterminée.

Certains pays sont toutefois plus stricts que d’autres concernant le retour en présentiel : au Royaume-Uni, un quart (25 %) des entreprises souhaitent que leurs salariés travaillent en présentiel à plein temps (Europe : 17 %, FR : 19 %) tandis qu’en Allemagne elles ne sont que 9 %).

Paradoxe ? La majorité des dirigeants européens (63 %) s’accordent à dire que le télétravail apporte une meilleure productivité (NL : 68 %, FR : 63 %, UK : 61 %, DE: 60 %).

Le bien-être des salariés, la priorité des chefs d’entreprises

Lorsque l’on demande aux sondés le facteur principal d’adoption d’un modèle hybride, le bien-être des salariés arrive en tête pour 42 % des entreprises européennes, et ce chiffre monte à plus de la moitié des répondants en France (52 %).

Bien etre salaries priorite des chefs dentreprises

« Désormais, les employés se sentent libres de travailler où cela leur convient le mieux. Ce phénomène contribue à accroître leur productivité et à convaincre les dirigeants que le modèle hybride n’est pas près de disparaître », déclare Ian Lowe, EMEA Head of Industry Solutions chez Okta. « Le fait que le bien-être soit le principal moteur derrière cette tendance, et que la flexibilité soit généralement devenue la norme est très positif. Cependant, compte tenu du contexte économique mondial actuel, de la fragmentation du cadre réglementaire et de la prolifération des cybermenaces, les organisations doivent continuer à renforcer leur capacité de rétention et la productivité de leur personnel. Il leur faut également gérer les risques, coûts et manques de rendement, tout en continuant à innover. Elles ont donc besoin de solutions leur permettant de s’adapter à la complexité ambiante, et d’accroître leur résilience ».

Travail hybride modele evolutif

La sécurité toujours au cœur des problématiques

Plus d’un tiers (38 %) des entreprises françaises interrogées considèrent la cybersécurité comme leur principal défi en matière de télétravail. 41% estiment même que renforcer la cybersécurité est la priorité absolue pour gérer un modèle hybride.

Parmi les autres défis cités, on retrouve :

  • La collaboration (39 %)
  • La mise en place des technologies adéquates (35 %)
  • La culture d’entreprise (30 %)
  • La productivité (27 %)

Les différentes technologies de sécurité déployées

Près de la moitié (48 %) des entreprises françaises interrogées déclarent utiliser des questions de sécurité comme facteur d’authentification, que ce soit en mode hybride ou en télétravail. Parmi les autres méthodes utilisées figurent les mots de passe (44 %), un mot de passe unique associé à un dispositif matériel (34 %) et des clés de sécurité (28 %), SMS ou email (31 %), tandis que l’envoi de notifications d’authentification (23 %) et la biométrie (18 %) sont pour le moment moins répandues.

Plus de la moitié des entreprises (51 %) favorisent l’accès aux applications grâce à l’authentification unique (SSO). 33 % des entreprises qui ne proposent pas encore cette technologie envisagent de le faire.

« La sécurité reste une priorité absolue pour les entreprises. Cependant, beaucoup d’entre elles s’appuient encore sur de simples mots de passe, sans tenir compte des technologies plus avancées à disposition », poursuit Ian Lowe. « Avec la dispersion des employés entre les locaux de l’entreprise et à distance, les organisations doivent s’assurer que leur personnel soit capable d’accéder aux ressources nécessaires de façon sûre et sécurisée. Les solutions d’identification peuvent servir de socle stratégique pour créer des environnements professionnels hybrides, tournés vers l’avenir, évolutifs et sécurisés. L’identité facilite le déploiement et la gestion de contrôles d’accès intelligents et adaptatifs pour tout type de ressource, ce qui permet au personnel de travailler de n’importe où en sécurité ».

Les priorités en matière d’investissements

Preuve que la sécurité est une problématique majeure des entreprises françaises, près des trois quarts (71 %) ont investi davantage depuis 3 ans dans des outils de sécurité et de confidentialité (EMEA : 81 %, DE : 81 %, UK : 79 %), une tendance qui perdurera aussi dans les 3 prochaines années pour 63% d’entre elles.

Parmi les autres axes d’investissement figurent :

  • Les outils de visioconférence (84 %)
  • Favoriser le bien-être des employés (69 %)
  • Les outils de productivité et de collaboration (59 %)
  • Renforcer l’engagement des collaborateurs (57 %).

Près de la moitié des dirigeants français (49 %) rapportent que leurs investissements immobiliers ont augmenté après la pandémie, et près d’un tiers (30 %) considèrent que leur mode de travail a considérablement influencé leur stratégie immobilière actuelle.

En matière d’initiatives environnementales, sociales et de gouvernance (ESG), près des deux tiers (66 %) des répondants français indiquent que leurs entreprises ont fortement augmenté leurs investissements par rapport aux trois dernières années (vs EMEA : 72 %, UK : 69 %, DE : 67 %). De plus, elles sont 65 % à mesurer l’impact environnemental sur leur stratégie liée à l’environnement de travail et 33 % à prévoir de le mettre en place.


Méthodologie
L’enquête a été réalisée par Statista pour le compte d’Okta. Elle a été menée sur une plateforme en ligne entre septembre et octobre 2022. L’échantillon était composé de dirigeants d’entreprises influents sur les questions relatives aux modèles et aux environnements numériques de travail, et basés en Allemagne, en France, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Suède. Au total, 524 personnes ont été interrogées et 108 en France.

Lu 492 fois Dernière modification le jeudi, 19 janvier 2023 16:39
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