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Niches fiscales : les dirigeants de PME et ETI favorables à la suppression

Etudes Écrit par  lundi, 24 juin 2019 15:27 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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La Banque Palatine, banque des ETI, de leurs dirigeants et banque privée (Groupe BPCE), présente les résultats de son Observatoire mensuel des PME-ETI, réalisé par OpinionWay et en collaboration avec Challenges, entre le 24 mai et le 7 juin auprès de 300 dirigeants d'entreprise (CA de 15 à 500 millions d'euros) issus du commerce, de l'industrie et la construction, des services.


À l'heure où la fiscalité des entreprises fait l'objet de débats, l'édition de juin de l'Observatoire révèle que seulement 2 % des dirigeants de PME et ETI ont une vision claire des niches fiscales sujettes à la suppression pour financer en partie la baisse de l'impôt sur le revenu, et 36 % n'en ont aucune idée.

54 % des dirigeants se montrent favorables au principe de suppression. Si moins d'un tiers affirment bénéficier de ce dispositif, ils sont aussi nombreux (54 % également) à soutenir la réforme. Le Top3 des niches à supprimer ou limiter comprend le crédit d'impôt pour la formation du chef d'entreprise (54 % des dirigeants), le crédit d'impôt pour la prospection commerciale (36 %) et l'exonération des entreprises basées en zones franche urbaine ou de revitalisation rurale (31 %). À l'opposé, les dirigeants préfèrent maintenir les crédits d'impôt recherche, intéressement et apprentissage.

Les ETI industrielles sont les premières contributrices aux impôts de production en France. Une solution visant à renforcer leur compétitivité est envisagée par les dirigeants des entreprises sujettes à cet impôt (26 % de l'ensemble) : 69 % sont prêts à renoncer à certaines niches fiscales pour, en contrepartie, voir diminuer les impôts de production.

Pour Pierre-Yves Dréan, directeur général de la Banque Palatine : « Les résultats de cette enquête mettent en évidence toute la complexité du casse-tête des niches fiscales pour les PME et ETI. Force vive et ossature industrielle de l'économie, ces entreprises comprennent qu'une réforme profonde est nécessaire et sont même prêtes à des « sacrifices », dans un souci de simplification de la fiscalité et de plus grande équité entre les PME, ETI et grands groupes. Cet élan de solidarité au moment de la mise en place des premières mesures concrètes de la loi Pacte en faveur des PME et ETI pourrait être essentiel pour revitaliser l'économie française ».

L'indice Investissements Palatine-OpinionWay à son plus haut niveau depuis septembre 2018

L'indicateur de confiance en l'économie française poursuit son ascension à 75 % (+3 points vs mai 2019), retrouvant son niveau d'octobre 2018 (c'est-à-dire la période d'avant-gilets jaunes), mais toujours loin du pic euphorique du début du quinquennat. La confiance en l'économie mondiale, au contraire, retombe à 65% (-3 points vs mai 2019) face à des incertitudes liées au Brexit, amplifiées par la démission de Theresa May, et au bras de fer commercial des Etats-Unis avec ses principaux partenaires.

La confiance en sa propre entreprise évolue sur une trajectoire décorrélée de la conjoncture économique. Cet indicateur est stable depuis mars dernier, avec 81% des dirigeants de PME et ETI confiants en leur activité. A mi-année, ils sont plus nombreux à juger la situation de leur entreprise propice aux investissements (72 %) et à anticiper une stabilité du chiffre d'affaires (60 %, niveau record depuis plusieurs années). La prudence reste de mise en ce qui concerne les intentions d'embauches : 80 % des dirigeants prévoient de maintenir le nombre de salariés et 15% envisagent des recrutements (vs 26 % il y a six mois).

Cet état d'esprit globalement positif se ressent dans l'indice Investissement Palatine-OpinionWay qui atteint son plus haut niveau depuis septembre 2018 (121 points).




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La rédaction

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