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Le diplôme est de moins en moins important pour les recruteurs

Etudes Écrit par  mercredi, 27 juin 2018 10:22 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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L’étude annuelle réalisée par Cornerstone OnDemand, acteur mondial des solutions cloud de gestion de la formation et du capital humain (HCM), en collaboration avec IDC, intitulée « Future Culture : instaurer une culture de l’innovation à l’heure de la transformation digitale », souligne à quel point la France se réforme aussi en matière de ressources humaines. Recrutement, entretiens annuels, satisfaction au travail, transformation digitale…

Grâce aux réponses de près de 2 000 participants responsables des RH, des métiers et de l’informatique de 14 pays européens, Cornerstone et IDC font le point sur les tendances, et sur le meilleur moyen pour chaque typologie* d’entreprise de faciliter le processus d’innovation pour favoriser la croissance.

La transformation digitale : priorité pour les entreprises françaises
Premier constat : la transformation numérique demeure une priorité stratégique pour nos entreprises. Seules 7 % d’entre elles ont déclaré ne pas s’être engagées dans une démarche de transformation, contre 15% en 2017. Toutefois, comme lors de tout changement de grande envergure, la « résistance culturelle au changement », reste le frein le plus important (34%) puis vient l’insuffisance de technologies disponibles (23%). De plus, le « manque de ressources financières » est encore un frein important en France (21%). Il est intéressant de noter que le nombre d’entreprises ayant indiqué une « difficulté à trouver les bons profils et compétences » a diminué de façon spectaculaire. L'année dernière, il s’agissait du second défi le plus important à relever pour les entreprises françaises (30 %) ; alors que cette année, c’est l’un des obstacles les moins importants à la transformation numérique, puisque seuls 15 % des participants l’ont sélectionné.

La mobilité interne, première source de recrutement
Le recrutement interne (47 %) et les cabinets de recrutement (46 %) sont les principales méthodes de recrutement pour nos entreprises françaises. Les autres pratiques les plus plébiscitées sont l’utilisation de job boards pour publier des offres d’emploi (44%) et les réseaux sociaux (LinkedIn / Facebook) à 43%. Si l’on tient compte des études de 2016 et de 2017, on relève que la France affiche constamment des niveaux de mobilité interne plus élevés que la plupart des autres pays européens. Il s’agit de l’un des indicateurs les plus importants de la satisfaction des collaborateurs, qui peuvent ainsi progresser tout en comblant rapidement les postes vacants.

Les compétences comptent plus que le diplôme
Comme pour le reste de l’Europe, le fait que les candidats aient les compétences requises est primordial pour les entreprises françaises (60 %). Cependant, 41 % des entreprises européennes ont cité la formation initiale comme un critère de recrutement, contre seulement 32% des entreprises françaises. Ce chiffre est étonnant compte tenu d’une tendance historique en France à privilégier le niveau de diplôme. On constate néanmoins une nette tendance à rechercher des candidats en se basant sur des aptitudes vérifiées.

Se former au bureau : la pratique de développement la plus importante dans les entreprises françaises
Continuer d’apprendre sur le lieu de travail est de loin la pratique de développement des compétences la plus importante, soutenue par 45% des entreprises en France et 49% en Europe. Cependant, d'autres pratiques telles que les parcours d’intégration, les stages et l’apprentissage ainsi que le coaching sont également des pratiques répandues (33%) dans les organisations françaises. A noter que les méthodes de formation en France sont contrastées : le pays devance l'Europe pour certains aspects de la formation digitale tels que le partage de connaissances (32% en France contre 30% en Europe) mais un alignement insuffisant entre RH et métiers peut compromettre son efficacité.

La satisfaction au travail augmente de manière constante en France
Les investissements des entreprises françaises visant à donner plus d'autonomie dans la prise de décision des salariés et à favoriser un environnement encourageant la flexibilité du travail et la collaboration à distance ont eu un impact positif sur les salariés. Ces facteurs favorisent l’émergence d’une culture encline au changement et à adopter l’innovation digitale.

L’évaluation annuelle en perte de vitesse
L’évaluation de la performance continue d’évoluer en France, avec une diminution des entretiens annuels au cours de ces trois dernières années, chutant de 51 % en 2016 à 37% en 2018. Cela dit, cette forme d’évaluation reste fréquente et ne disparaîtra pas de sitôt, car les collaborateurs comme les employeurs aiment avoir un moment précis dans l’année pour prendre du recul et aborder des questions à plus long terme. Ce besoin d'évaluer la performance est souligné par la croissance des entretiens semestriels en 2017 (de 20% à 36%) mais a légèrement diminué cette année, suggérant que les organisations recherchent le bon rythme pour permettre des évaluations régulières, tout en assurant une sortie significative de celles-ci.

« La transformation numérique, l'automatisation et l'intelligence artificielle nous ont propulsés dans l'économie des compétences, où le développement et l’adoption de nouvelles compétences deviennent des leviers clés d'innovation. Cette étude permet aux entreprises de mieux comprendre comment concentrer leurs efforts sur ce qui fera vraiment la différence. Quelle que soit l'industrie dans laquelle elles évoluent, les entreprises peuvent accélérer la vitesse de leur innovation en recrutant et en formant les bons talents, afin qu’ils aident ces mêmes organisations à s’adapter aux changements actuels et futurs, tout en s’épanouissant dans leur travail » commente Vincent Belliveau, vice-président exécutif et directeur général EMEA, Cornerstone OnDemand.

*A propos de l’étude
Dans le cadre de ses recherches, IDC a développé quatre typologies d'organisations, basés sur le niveau et le type de leurs innovations (à la fois innovation opérationnelle et innovation produit ou service). Les quatre archétypes sont assimilables à des genres musicaux : Salsa (innovation importante sur les produits / services, faible innovation opérationnelle), Electronique (importante sur les deux formes d'innovation), Classique (faible sur les deux formes) et Rock (innovation opérationnelle importante, faible concernant les services / produits). La répartition entre les quatre archétypes est relativement égale en France. Sur la base de ces archétypes, l’étude propose des recommandations aux entreprises sur leur façon de comprendre et d’améliorer leur culture d'innovation.

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