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63% des dirigeants d’entreprise jugent difficile de fidéliser les salariés de moins de 30 ans

Etudes Écrit par  vendredi, 07 octobre 2016 07:58 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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Pour la 4ème année consécutive, La Maison Bleue révèle les résultats de son étude « Famille et Entreprise ». Réalisée par Viavoice, cette nouvelle édition met en perspective les difficultés croissantes des entreprises pour fidéliser leurs collaborateurs et attirer de nouveaux talents, en premier lieu les plus jeunes issus de la Génération Y.


Une attractivité-employeur mise à mal

50 % des dirigeants d’entreprises de plus de 50 salariés – chefs d’entreprises et DRH – jugent de plus en plus difficile de fidéliser les salariés et de leur donner envie de rester dans l’entreprise. Recruter de nouveaux salariés compétents peut devenir complexe également. Un dirigeant sur deux (51 %) avoue avoir du mal à attirer de nouveaux « talents ».

L’attractivité-employeur est mise en difficulté dans un grand nombre d’entreprises. Ce phénomène est porté notoirement par les jeunes générations : 63 % des décideurs jugent particulièrement difficile de garder leurs salariés de moins de 30 ans, cette fameuse « génération Y » dont les aspirations s’imposent de plus en plus à l’ensemble des collaborateurs.

Des salariés en demande de souplesse

Ces difficultés nouvelles, pour les entreprises, sont liées à des évolutions sociétales.

Tout d’abord, les salaires ne sont plus la première revendication des salariés français, si l’on en juge par les perceptions des dirigeants : si 61 % d’entre eux pensent que « des salaires élevés » sont de plus en plus demandés, ils sont surtout 74 % à mesurer une demande croissante de reconnaissance et d’écoute au quotidien.

De même, à un niveau comparable aux revendications salariales, ressortent des attentes de nouveaux services proposés par l’entreprise :

- des services personnels (tickets restaurant, chèques vacances, réductions) d’une part (51 %),

- des services et des « souplesses » pour mieux concilier famille et travail (congé parental, horaires aménagés, télétravail, places en crèche) d’autre part (51 %).

Auprès des plus jeunes générations de salariés, ces priorités ressortent également, mais dans un ordre distinct : les « services pour mieux concilier famille et travail » (36 %) sont davantage demandés par la génération Y que les services personnels (31 %) ou les avantages statutaires (bureau individuel, voiture de fonction…) (29 %).

Une évolution des stratégies RH

Désormais, près de trois quart (72%) des dirigeants estiment qu’agir en faveur d’une meilleure articulation famille-travail fait partie du rôle de l’entreprise (contre 67% en 2015). Les politiques en faveur de la conciliation entre vie privée et vie professionnelle devraient s’accélérer dans les années à venir pour répondre aux difficultés des employeurs à attirer et conserver les meilleurs éléments.

Face à ces enjeux essentiels pour demain, certains privilégient une approche par l’image employeur. D’autres admettent une écoute plus attentive aux demandes particulières des salariés (contraintes familiales, horaires, mobilité) : « Une véritable prise en compte de la vie personnelle des salariés pour améliorer leur performance et leur motivation . »

L’argument de l’image employeur est d’ailleurs mis en avant par les dirigeants pour expliquer la mise en place de nouvelles politiques RH et de nouveaux services à destination des salariés :

- 36 % des dirigeants et DRH convaincus de l’importance de l’articulation famille-travail pour les années à venir mettent en avant la nécessité de « fidéliser les salariés » au même niveau de priorité que l’amélioration de la performance de l’entreprise ;

- Les dirigeants pensent que les dispositifs de place en crèches sont un bon moyen de réduire le stress au travail (48%), mais également de fidéliser les collaborateurs (46%) !

Méthodologie de l’étude

Interviews réalisées par téléphone du 22 juin au 4 août 2016, auprès d’un échantillon de 403 décisionnaires en matière de ressources humaines (dirigeants d’entreprise, directeurs des ressources humaines), représentatifs des entreprises de 50 salariés et plus, établies en France métropolitaine. Cette année, l’échantillon de dirigeants interrogé était 25% plus important que l’année précédente pour une représentativité accrue. Représentativité assurée par la méthode des quotas appliquée aux critères suivants : secteur d’activité de l’entreprise, taille de l’entreprise, région.



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