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Environnement de travail : travailler plus et partout

Environnement de travail : travailler plus et partout

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La mobilité induit de nouvelles pratiques de travail. C'est évident depuis longtemps pour les commerciaux, bien entendu. Et ça l'est aussi désormais pour tous types d'activité. Les outils « convergent » d'ailleurs pour répondre aux enjeux de la mobilité en entreprise. C'est le cas des outils collaboratifs, accessibles depuis n'importe où, et même aux partenaires extérieurs autorisés à s'y connecter. Certains outils sont même développés sur des supports mobiles, comme les tablettes, pour pouvoir être transportés et utilisés partout. Exemple avec Wapp6, un outil collaboratif lancé en 2009 par Franck Meudec. « L'objectif était de proposer une solution logicielle permettant aux nombreux intervenants sur un chantier de BTP de pouvoir échanger des informations techniques, mais aussi de gérer les réserves ou encore les paiements tout en assurant une indispensable traçabilité », explique-t-il. Une solution mobile, grâce au cloud computing, et qui peut être utile tant aux maîtres d'ouvrage qu'aux entreprises de bâtiment ou encore aux architectes.

« Finalement, cet outil collaboratif permet à chacun de mieux travailler, d'être plus efficace et d'éviter bien des conflits qui pouvaient naître d'un défaut de communication sur un chantier » poursuit-il. Dans ce cas, l'outil collaboratif permet d'éviter des litiges, et d'avoir à verser des pénalités. De son côté, le maître d'ouvrage peut s'assurer plus facilement du respect des délais par exemple. Plus de 400 projets de construction ont déjà été gérés grâce à cet outil collaboratif original et mobile.

La solution télétravail
Curieusement, le télétravail n'a fait l'objet d'une loi spécifique que depuis mars 2012, avec les lois Sauvadet et Warsmann. Ces textes précisent clairement que le télétravail est un mode d’organisation, et non pas un statut. Ils distinguent aussi très clairement le télétravail du travail à domicile. Toutefois, des expériences positives ont déjà été menées en France dans ce domaine.
Exemple chex Lexmark France où le télétravail est une pratique généralisée depuis 2009, après une phase d'expérimentation réussie. « Nous avons mis en place une organisation de télétravail de deux journées, sur la base du volontariat » rappelle Fabienne Coche-Allet, directrice des ressources humaines de Lexmark France. Avec l'accord des partenaires sociaux, un pilote a permis de tester la formule, et aussi de convaincre les managers de l'intérêt de la formule.
« Aujourd'hui, le bilan est très positif, tant pour les collaborateurs qui ont opté pour le télétravail que pour les managers » poursuit Fabienne Coche-Allet, qui énumère volontiers les avantages ressentis pour les salariés et pour l'entreprise : « moins de stress, moins de déplacements et davantage de disponibilité ». Cela dit, la DRH de Lexmark France conseille de bien cadrer les modalités de mise en place du télétravail pour que l'organisation fonctionne. Ainsi, il faut au préalable prévoir les équipements indispensables (ordinateur, téléphonie, etc), s'assurer que le salarié volontaire dispose chez lui d'un espace pour travailler correctement, et enfin définir des critères d'éligibilité. Bien évidemment, les commerciaux ne sont pas concernés puisque par nature ils sont sur le terrain. Ce sont donc les services support et administratifs qui sont concernés. Chez Lexmark France, c'est le salarié volontaire qui en fait la demande à son manager, qui est libre d'accepter ou non. « De toute façon, il y a toujours une phase transitoire pour revenir en arrière le cas échéant » précise Fabienne Coche-Allet.
Ainsi, pour le volontaire, le télétravail s'organise d'abord au rythme d'une journée par semaine avant de passer à deux jours. La formule plaît et 70 % des collaborateurs éligibles ont adopté le télétravail.
Le télétravail joue aussi un rôle positif sur l'absentéisme. Enfin, il faut aussi noter que la possibilité de « télé­travailler » est devenue un argument intéressant pour convaincre les futurs collaborateurs dans le cadre du recrutement, et que même les managers, plus réticents au départ, s'y mettent aussi !

Laurent LOCURCIO

Réunions : des rires à la sieste…

L'étude de TNF Sofres-Bruneau est sans appel quant à l'utilité d'une pratique bien établie, celle des réunions en entreprise. En effet, 65 % des salariés interrogés estiment qu'une réunion sur deux est inutile.

Pire : 80 % ont déjà eu l'impression de perdre leur temps autour d'une table et 41 % y ont même piqué des fous rires....

Dernier détail révélateur, 10 % des salariés ont avoué avoir déjà fait une petite sieste pendant une réunion.

Et à ce jeu-là, les hommes sont encore plus adeptes de la sieste-réunion puisqu'ils sont 15 % à l'avoir pratiquée.

Bref, la « réunionnite » est un mal bien français dont les symptômes narcoleptiques sont bien réels...



 

Lu 4250 fois Dernière modification le jeudi, 01 octobre 2015 13:33
Laurent Locurcio

Journaliste économique, il a notamment collaboré avec la presse spécialisée dont La Tribune, Le Point, Le Monde, LSA, Sport Eco, et bien entendu GPO Magazine. Il a également participé au lancement de titres de presse et a été rédacteur en chef  d’un important magazine d’entreprise. Auteur également de livres d’entreprises, il intervient aussi auprès d’étudiants en formation multi-médias.