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Les 14 compétences du manager d’élite

Management Écrit par  dimanche, 18 novembre 2012 00:00 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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Dans nos organisations contemporaines, plus un leader inspire confiance et plus il se trouve en capacité de guider les autres. A contrario, un leader exhibant des comportements non conformes avec les valeurs de l’entreprise perdrait de sa crédibilité et donc de son leadership.

L’intégrité est donc une qualité nécessaire à l’art du management constructif. Condition nécessaire mais non suffisante car, outre sa capacité à se manager lui même, un dirigeant efficient doit aussi démontrer de réelles compétences pour le management des tâches ainsi que celui de la relation humaine au sein de l’entreprise. Pour aider le cadre dirigeant à élaborer la « fiche de poste » du manager d’élite, nous allons décrire ci-après les 14 compétences nécessaires (1) à l’exercice d’une gestion, saine et efficiente, des hommes et des organisations.

 



Management de soi

 
Intégrité — L’intégrité consiste à dire ce que l’on va faire et à faire ce que l’on a dit. Un manager intègre est une personne qui tient sa parole, qui n’a pas peur de dire la vérité et qui sait rester discret lorsqu’on lui a fait des confidences. Incorruptible, sa conduite et ses actes sont irréprochables. On dit qu’il est entier et qu’il ne montre jamais un visage de Janus.

Maîtrise de soi — Se maîtriser c’est savoir rester objectif en toute circonstance, utiliser les faits pour prendre des décisions et discuter calmement et ouvertement de toutes les suggestions même dans les moments de tension ou de crise.

Engagement — S’engager c’est se mettre en gage ; c’est se donner en caution pour la bonne fin d’une action ou d’un projet mais également pour l’exercice fidèle et loyal d’une fonction, d’une responsabilité. L’engagement consiste à faire l’impossible pour préserver et faire progresser – en priorité - les intérêts de la collectivité.



Management des tâches

 
Établissement d’objectifs — Capacité à élaborer une judicieuse batterie d’objectifs ambitieux, réalistes, précis, dont la conjonction conduit à la réalisation des objectifs assignés à la mission du manager en optimisant l’utilisation des ressources mises à sa disposition.

Résolution de problèmes — Capacité à traverser de façon analytique ou créative – quels que soient leurs nombres et leurs niveaux de complexité – les questions, difficultés, imprévus, conflits, qui se présentent.

Organisation — Capacité à assigner les objectifs et les tâches à réaliser aux personnes les plus qualifiées pour les accomplir avec la plus grande autonomie possible. Aptitude à libérer les ressources nécessaires à l’exécution des objectifs. Faculté à contrôler l’avancement et l’accomplis­sement des objectifs.

Maîtrise du temps — Se mettre en situation de consacrer 80 % de son temps de travail à la réalisation d’activités importantes et de se libérer ainsi de la pression de l’urgence.

Délégation — Donner envie aux collaborateurs de décider de la manière avec laquelle ils accompliront leurs objectifs et feront face aux problèmes qu’ils pourront rencontrer. Appliquer les règles et les stratégies avec suffisamment de souplesse pour faciliter d’éventuels ajustements et faire face aux imprévus.

Planification — Élaborer des stratégies et des tactiques pour garantir la réalisation des objectifs et minimiser le risque de dérives. Définir des priorités et des alternatives en cas d’apparition d’événements imprévus (mais envisageables) ou de réorientation des projets.

Management de la performance — Savoir distribuer les objectifs de manière à stimuler la motivation des collaborateurs et à optimiser la qualité du travail accompli. Savoir reconnaître, valoriser  et récompenser les efforts et les résultats avec justesse et équité. Donner envie de s’améliorer en permanence.



Management de la relation

 
Mobilisation des équipes — Encourager les membres de l’équipe à coopérer et à s’entraider pour atteindre des objectifs communs. Savoir identifier et valoriser les compétences de l’ensemble de l’équipe considérée comme un tout.

Participation — Rester ouvert et réceptif aux idées des autres et encourager l’expression des opinions et des points de vues. Savoir impliquer les colla­borateurs dans les décisions les concernant. S’intéresser vivement au contexte, aux conditions de travail ainsi qu’à la nature du travail accompli par les collaborateurs. Savoir engager un processus de décision collective pour certains sujets ciblés.

Gestion constructive des conflits — Établir un environnement de travail qui encourage l’expression des divergences, des désaccords, des points de vues différents ou des conflits, pour nourrir la créativité des membres au service du processus d’amélioration continue.

Développement des compétences — Capacité à stimuler le développement de la performance des collaborateurs au travers d’entretiens d’appré­ciation constructifs réguliers et informels.

Par son influence constructive, le manager d’élite est un promoteur de performance. Il favorise, tout autour de lui, des comportements et des projets féconds. Son style de management contribue au développement d’un terrain propice à l’inno­vation, à la croissance, à la synergie des équipes et au perfectionnement continu. En multipliant les défis et les opportunités de réalisation de soi, les tâches sont accomplies avec enthousiasme et le succès est souvent au rendez-vous.

Par Dino Ragazzo
Auteur du livre "Manager d'Elite"

 

 

(1) D'après le modèle MEPS de Human Synergistics

Lu 15414 fois Dernière modification le lundi, 13 juillet 2015 13:29
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