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Gilles Piquet-Pellorce, directeur général groupe Planet Sushi : un entrepreneur déterminé et responsable

Gilles Piquet-Pellorce, directeur général groupe Planet Sushi : un entrepreneur déterminé et responsable

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Après avoir commencé sa carrière dans le domaine du transport et de la logistique, Gilles Piquet-Pellorce devient directeur général de Biocoop en 2011 jusqu’en 2017. Il rejoint ensuite la société d’investissement indépendante Samfi-Invest en tant que Vice-président exécutif. Depuis le mois d’août 2019, il est nommé directeur général du groupe Planet Sushi avec comme objectif, dicté par le fondateur du groupe Siben N’Ser, d’engager des chantiers structurants pour renforcer l’efficacité opérationnelle du réseau.

Quant à son nouveau positionnement et à ses parti-pris, Planet les a clairement écrits sur sa façade, comme un refrain : « manger mieux, mangez frais, mangez rapide, mangez en un clic, mangez ensemble, mangez détente… mangez Jap ». Tout un programme…

GPO Magazine : Quelles sont vos attributions au sein de Planet Sushi ?
Gilles Piquet-Pellorce : Je suis directeur général et je m’occupe de l’organisation générale en interne de l’entreprise (marketing, ressources humaines, production, relation avec les franchisés...). Mon rôle est double : gérer le quotidien mais aussi « mettre en musique » la stratégie définie par notre président fondateur Siben N’Ser. Bien entendu, je n’agis pas seul et il faut que je sois bien entouré. À cet effet, j’ai dû muscler les équipes de direction et choisir un nouveau directeur des achats et un nouveau DRH. Nous avons à cœur avec Siben N’Ser, que je connais depuis 5 ans, de préparer l’avenir de Planet Sushi et d’assurer la transformation du réseau.

GPO Magazine : Quel est le mode de fonctionnement de votre entreprise ? Qu’est-ce qui a changé depuis votre arrivée ?
Gilles Piquet-Pellorce : Côté organisation, Planet Sushi fonctionne avec un réseau de franchisés. En outre, c’est l’une des rares enseignes à posséder sa propre flotte de livreurs. Notre objectif est de structurer l’organisation afin de la rendre plus rentable et innovante. Je suis arrivé tout récemment dans cette entreprise et il serait présomptueux de dire qu’un virage à 360 °a été accompli. Je travaille de concert avec Siben N’Ser afin d’insuffler un nouvel élan à l’enseigne. Cela va dans le sens d’une évolution et non d’une révolution.

Enfin, conformément à notre slogan, il faut continuer à manger « Jap » mais en diversifiant les produits. Nous voulons que nos clients viennent consommer de façon quotidienne chez nous. La carte a donc été étendue (sushis mais aussi tempura bowl, veggie bowl, sashimis, et yakitori). Par ailleurs, sur le plan esthétique, nous avons repensé et modernisé notre concept avec des matériaux comme le béton, le bois mais aussi un mur végétal afin de l’inscrire davantage dans l’air du temps (concept qui se traduit par « IKI « : une notion esthétique japonaise définissant une sophistication naturelle).

Planet Sushi a également opéré un virage stratégique vers le libre-service et une offre plus ouverte à un snacking « Jap » (nouveau concept store Planet Sushi à Puteaux).

GPO Magazine : Votre clientèle compte beaucoup de « Milleniums » : comment les attirer davantage ?
Gilles Piquet-Pellorce : En effet, notre clientèle ce sont les Milleniums mais nous ne sommes pas sectaires. Il y a également parmi notre clientèle des quadras et autres profils. Notre volonté est de séduire le plus grand nombre de consommateurs. Ils ont en commun de vouloir consommer vite, bien et sainement avec des prix attractifs. Nous avons été précurseurs en matière de digitalisation de notre offre et de nos services.

Bien entendu, nous avons une application mobile et nous avons effectué une refonte totale de notre site internet pour la sortie de notre carte. Nous devons simplifier le processus d’achat et améliorer sans cesse l’expérience utilisateur, que ce soit en digital ou même en restaurant. Enfin, nous sommes très présents sur les réseaux sociaux car nous tenons à partager notre histoire avec nos clients.

GPO Magazine : Comment vous positionnez-vous par rapport à la concurrence ?
Gilles Piquet-Pellorce : Tout d’abord, nous n’avons pas l’œil rivé sur les chiffres. Nous ne sommes pas côtés en bourse et nous ne sommes pas soutenus par un fonds d’investissement. Notre force, ce sont d’abord nos produits de grande qualité (poissons issus de pêche durable (MSC), poulet français, riz camarguais), nos valeurs (maîtrise de la chaîne, pas de consommation de masse, sécurité alimentaire irréprochable, démarche RSE) et nos salariés (flotte de livreurs maison en scooteurs électriques en CDI).

GPO Magazine : Quelle est votre feuille de route pour les années à venir ?
Gilles Piquet-Pellorce : Nous visons un déploiement dans des nouveaux lieux de vie où se trouve le consommateur (gares, aéroports...) Notre ambition est également tournée vers l’Europe sous condition que le franchisé respecte nos valeurs.

Lu 6334 fois Dernière modification le lundi, 16 décembre 2019 08:30
Linda Ducret

Linda Ducret a une double formation : littéraire (hypokhâgne, licence de philosophie) et juridique (maîtrise de droit des affaires, DESS de Contrats Internationaux). En 1987, elle devient avocate et crée son cabinet en 1990. Elle exerce pendant 15 ans dans différents domaines du droit (droit des affaires, droit pénal, droit de la famille…).

Depuis 2005, elle est journaliste avec comme terrains de prédilections : les dossiers stratégie du dirigeant, propriété intellectuelle, nouvelles technologies, Incentive...Mais également les visions et les portraits d’entrepreneurs.

Écrire est l’une de ses passions. En 2009, elle publie un roman policier Taxi sous influence, finaliste du Prix du Premier roman en ligne.

Elle a publié un recueil de nouvelles : Le Ruban Noir ainsi qu’un polar : L’inconnue du Quai Henri IV.