AXA Entreprises, qui accompagne 1 PME sur 3 en France, donne la parole aux chefs d’entreprise à travers une large enquête, et zoome sur les femmes dirigeantes de TPE, PME et ETI qui représentent 23 % des chefs d’entreprises de 10 à 500 salariés.

A travers cette enquête réalisée par Ipsos auprès d’un échantillon représentatif de 500 chefs d’entreprise de
10 à 500 salariés, le baromètre AXA des préoccupations des chefs d’entreprise permet d’éclairer une part
significative de l’entrepreneuriat français : les femmes, et d’apporter ainsi des éléments sur leur état d’esprit,
leurs préoccupations ainsi que leurs attentes.

Hommes ou femmes, les chefs d’entreprise français partagent les mêmes préoccupations
Le statut de chef d’entreprise apporte les mêmes satisfactions et induit, chez les unes comme chez les
autres, les mêmes préoccupations et les mêmes difficultés. Les chefs d’entreprise déplorent qu’en France,
leur statut soit peu valorisé et estiment qu’il mériterait de l’être davantage (91 % vs 93 % des hommes¹).
De même, ils pointent tous, comme problèmes importants : la complexité de la réglementation (92 % des
femmes l’évoquent, comme 89 % des hommes), le poids et l’incertitude de la fiscalité (90 % et 89 % parmi les
femmes vs 93 % & 90 %) et la difficulté à recruter (78 % contre 72 % des hommes).
Confrontées aux mêmes difficultés, les femmes chefs d’entreprise sont préoccupées par les mêmes risques
et notamment, la mise en cause de leur responsabilité civile ou pénale (81 % vs 79 %) et le risque de
procédure prud’homale (69 % vs 63 %).

Femmes chefs d’entreprise : un parcours plus aride pour réussir ?
Comme les hommes, les femmes chefs d’entreprise apprécient, dans le statut de chef d’entreprise, le goût de
l’autonomie et de la liberté, la possibilité de « faire ce qu’on aime », et de relever des défis.
Etre une femme dirigeante relève cependant encore souvent du parcours du combattant, comme en témoigne le vocabulaire des femmes chefs d’entreprises. Ainsi parmi les qualités requises pour être chef d’entreprise, elles citent davantage le courage, le goût du risque (59 % vs 49 %) et la capacité à décider dans la solitude (32 % vs 21 % parmi les hommes). Les femmes chefs d’entreprise sont en effet moins nombreuses que les hommes à mentionner le « soutien familial » parmi les conditions importantes pour réussir dans cette vie d’entrepreneur. Là où les hommes chefs d’entreprise sont en effet 20 % à mentionner l’importance de ce soutien familial pour se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat, les femmes sont 2 fois moins nombreuses à compter sur ce soutien (11 %).
Dans un climat difficile pour les entreprises, ces difficultés supplémentaires contribuent probablement à expliquer que les femmes, davantage que les hommes, ont le sentiment que le climat est défavorable à l’entrepreneuriat (81 % vs 66 %).

Une sensibilité plus forte au management des Ressources Humaines ?
Les chefs d’entreprise, dans leur ensemble, attachent de plus en plus d’importance au capital humain, conscients qu’il s’agit d’une clé pour la réussite de leur entreprise.
Les femmes se démarquent en apparaissant un peu plus concernées par les enjeux de ressources humaines. Elles accordent ainsi plus d’importance que les hommes au bien-être au travail et à la lutte contre le stress (77 % des femmes dirigeantes, vs 6 5% des hommes), ainsi qu’à l’obligation de mise en place d’une mutuelle santé (82 % vs 72 % des hommes). Elles sont d’ailleurs également plus nombreuses à avoir mis en place un contrat de prévoyance pour leurs salariés (77 % vs 65 % des hommes).
Les femmes s’engagent aussi davantage dans la lutte contre les discriminations. Fait bien compréhensible : elles sont plus nombreuses à se sentir très concernées par la parité et l’accès des femmes à des postes à responsabilités (33 % contre seulement 20 % des hommes). Elles sont également plus actives dans la promotion de la diversité culturelle de leurs collaborateurs (54 % d’intérêt vs 48 % des hommes).

¹ Comparaison hommes / femmes à iso périmètre de taille d’entreprise, secteur d’activité, ancienneté, région, chiffre d’affaires, implantation à l’étranger, entreprises familiales ou non.