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L'indice mondial de confiance des entrepreneurs est à son plus haut niveau depuis 2011

Etudes Écrit par  jeudi, 20 novembre 2014 11:52 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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Alors que la majorité des entrepreneurs du panel mondial anticipe une hausse de leur chiffre d’affaires, les entrepreneurs français prévoient une baisse de 1,6 % de leur chiffre d’affaires moyen sur 2015, plus du tiers d’entre eux anticipent une diminution.

 

Selon le Sage Business Index 2014, les indices de confiance des entrepreneurs continuent de progresser pour dépasser leur niveau de 2011, mais ils augmentent moins vite qu’en 2013. Dans ce contexte, la confiance des chefs d’entreprises français reste basse envers l’économie nationale (35,07), en particulier dans les régions du nord de la France. C’est l’indicateur le plus bas de l’ensemble des pays européens : comparativement, dans plus de la moitié des pays interrogés, la barre des 50 a été franchie, synonyme de confiance dans les perspectives de croissance nationale.

 

L’optimisme des chefs d’entreprises français envers leur activité reste bas lui aussi et ne progresse presque plus (+0,29), alors que l’an dernier, la France connaissait une des plus fortes poussée de confiance (+9,61) avec le Portugal (+11). Comparativement, la confiance des espagnols et des portugais a continué sur sa lancée avec des croissances respectives de 5,68 et 5,07 points. La France est aujourd’hui le pays le moins optimiste du panel, en particulier dans le bâtiment.

 

En conséquence, seulement 38% des entrepreneurs français anticipent une hausse de leur chiffre d’affaires en 2015 (contre 58 % à l’échelle mondiale). Les entreprises françaises estiment que leur chiffre d’affaires moyen va baisser de 1,6 % sur 2015. C’est le seul grand pays du panel à envisager une baisse. Cela représente un écart de 3 points avec l’Espagne et la Suisse, de presque 4 points avec l’Allemagne et de 5 avec la Grande-Bretagne. Cette baisse est particulièrement visible dans les entreprises françaises du bâtiment et il faut signaler que celles du secteur de la IT/ingénierie sont les plus optimistes avec une prévision de croissance de 1,7 % de leur chiffre d’affaires.

 

 

L’inquiétude manifestée par les chefs d’entreprises français les rend prudents. Ils vont se concentrer sur la fidélisation et n’envisagent pas d’utiliser l’emploi comme variable d’ajustement.
 
La France est le pays le moins optimiste du panel avec une prévision de croissance des effectifs de 0,4 % alors qu’à l’échelle mondiale, plus des 2/5 des chefs d’entreprises anticipent une croissance (soit une croissance moyenne des effectifs de 2 %). Cette tendance est plus marquée dans les secteurs de la IT/ingénierie, qui anticipent une croissance de leurs effectifs plus forte que la moyenne mondiale (2,3 %). Seuls les secteurs du bâtiment (-0,1 %) et des transports/aéronautique/automobile (-0,9 %) anticipent une baisse des effectifs.

 

« Les entrepreneurs français ne sont pas optimistes et ils anticipent une baisse de leur chiffre d’affaires de 1,6 % pour 2015, montrant qu’ils ont intégré le risque de stagnation. Toutefois, même s’ils souhaitent se concentrer sur la fidélisation et n’envisagent pas de croissance externe, ils n’envisagent pas non plus de toucher à la masse salariale. Cette attitude nous montre que les entrepreneurs français ont encore « envie », mais elle nous interpelle aussi : ne risquent-ils pas de manquer d’initiatives en cherchant à limiter les risques et se priver d’opportunités de rebond ?» déclare Antoine Henry, Directeur Général de Sage France.

 

 

44 % des entreprises françaises exportent. Tout en restant réservés sur les chiffres, les entrepreneurs français anticipent une croissance de leur chiffre d’affaires à l’export.
 
44 % des entreprises françaises exportent. C’est moins qu’en Allemagne (47 %), mais plus qu’en Espagne (42 %), qu’en Grande Bretagne (40 %) ou qu’aux USA (33 %). La part de l’export dans les entreprises françaises représente en moyenne 18 % du chiffre d’affaires, ce qui la place au même niveau que les entreprises anglaises (20 %), allemandes ou américaines (17 %).

 

Pour les français, les principales barrières à l’export sont la législation et la concurrence internationale, alors qu’au niveau mondial, les entreprises désignent plutôt les coûts logistiques. La sensibilité des exportateurs français sur les questions de compétitivité se manifeste également dans l’attention qu’elles portent à la réputation de leur pays : c’est leur 4ème préoccupation devant la stabilité financière ou la langue. 40 % des entrepreneurs français souhaitent que leur gouvernement soutienne la notoriété de leur pays à l’étranger. C’est le seul pays à exprimer si fortement ce souhait.

 

Selon Antoine Henry, Directeur Général de Sage France : « Contrairement aux idées reçues, le pourcentage de sociétés exportatrices françaises est comparable à celui de l’Allemagne, de l’Espagne ou de la Grande-Bretagne. La part du chiffre d’affaires à l’export des entreprises françaises est sensiblement égale  à celle de leurs voisins européens. Cependant, les entrepreneurs français sont inquiets concernant leur compétitivité à l’export et souhaitent que le gouvernement soutienne le « made in France ». Ce souhait, qu’ils sont les seuls à formuler aussi fortement, trahit probablement leurs doutes sur leur capacité à rester compétitifs sur des marchés de plus en plus concurrentiels ».

 

 

Lu 2511 fois Dernière modification le mardi, 09 juin 2015 15:05
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