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Réussir sa transformation numérique requiert de pouvoir accéder aux bonnes offres et compétences

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Le passage au 4.0 des acteurs industriels est inéluctable et déjà engagé par beaucoup de PME. Les unes après les autres, elles basculent en effet vers ce nouveau paradigme. À l’origine : la nécessité de relever les enjeux de compétitivité qui surviennent sur leurs marchés, et surtout de se projeter dans l’avenir, de penser leur développement à moyen sinon long terme.

Lilla MerabetUne transformation à multiples facettes
Au niveau de chaque entreprise, cela induit plusieurs transformations. Tout d’abord, les entreprises ont digitalisé leurs chaînes de production en s’équipant de systèmes « cyber » type logiciels de maintenance prédictive, cobotique, mécatronique, réalité augmentée, simulation numérique, impression 3D, etc. Actuellement, elles réfléchissent à la façon d’intégrer les toutes dernières innovations numériques de rupture telles que l’Intelligence artificielle, l’Internet des objets, le Cloud, la Blockchain, etc. Elles s’interrogent aussi sur les usages qu’elles pourraient en faire, et sur l’adaptation sinon la mise à niveau des compétences requises au sein de leurs équipes. Autre conséquence du 4.0 : l’émergence de nouveaux défis, eux-aussi « cyber », dont la cybersécurité, la gestion des Big Data, l’évolution vers des architectures de systèmes basées sur le cloud. Sans oublier les impératifs environnementaux et de prévention du réchauffement climatique (consommation d’énergie, gestion des déchets industriels, optimisation des flux logistique, etc.).

L’implication nécessaire des acteurs institutionnels aux côtés des PME industrielles
Face à ces défis multiples, il est essentiel que les acteurs institutionnels dont nous sommes se mobilisent. Dans le Grand Est, la Région a lancé plusieurs initiatives pour aider les PME du territoire à réussir ce virage structurant, qu’elles soient industrielles, artisanales ou agricoles. Dans le cadre de notre programme Entreprise 4.0, nous réalisons des diagnostics pris en charge financièrement à 100%. Plus de 300 diagnostics ont déjà été réalisés. Nous accompagnons ensuite les entreprises dans la conduite de leur transformation, notamment au moyen d’aides financières. Nous avons aussi créé trois « communautés de leaders » qui réunissent PME et grands donneurs d’ordres engagés dans des démarches de transformation de leur process et business model afin de partager les savoir-faire et compétences, toujours avec la volonté d’accélérer les transformations 4.0. Ce modèle inspire d’ailleurs la Commission européenne qui réfléchit à une façon de le décliner au travers d’un programme européen. Enfin, nous intervenons au niveau de l’enseignement supérieur avec des initiatives comme le Pacte Grandes Ecoles.

Sur le territoire Sud Alsace, Mulhouse Alsace Agglomération (M2A) soutient au travers de sa stratégie d’innovation « Campus Industrie 4.0 » (cluster territorial qui regroupe les entreprises, l’UHA, le technopole Mulhouse, la CCI, des incubateurs et le CETIM Grand-Est), la cité du Numérique KMØ (lieu d’open innovation du même type que la Station F) ou encore 4iTech 4.0 (espace d’open innovation qui réunit PSA et d’autres industriels) – ou le projet Maison de l’Industrie (usine école Industrie du Futur), tous créant un environnement favorable à l’activité industrielle sur l’agglomération.

Un accès aux offreurs pour réussir leur transformation
Pour accélérer encore davantage la transformation des PME industrielles françaises, il est déterminant qu’elles accèdent facilement aux offres qui permettent d’exécuter leur stratégie 4.0. C’est cela, l’idée du salon Be 4.0, dont la 2ème édition se tient les 20 et 21 novembre à Mulhouse : créer au cœur d’un bassin industriel historique, un lieu privilégié où se retrouvent tous les acteurs qui préparent leur transformation 4.0 et sont à la recherche de solutions technologiques, services et compétences pour passer ce cap stratégique.

Be 4.0 présentera un large panel d’offreurs (plus de 200 exposants) dont les solutions, services et compétences sont directement opérationnelles et duplicables dans les entreprises. Et parce que le nerf de la guerre reste de développer son business, des rencontres d’affaires pré-qualifiées seront organisées tout au long des 2 jours du salon. Nous accueillerons d’ailleurs cette année une délégation de PME canadiennes ainsi qu’une délégation menée par AMETIC (syndicat national numérique espagnol).

L’autre facteur distinctif du salon est sa double dimension résolument prospective et tri-nationale. Un cycle de 40 conférences abordera des thématiques telles que l’IA, l’IOT, la cybersécurité, la production durable, etc., pour nourrir les réflexions des PME. Il fera aussi le point sur les plans nationaux en faveur de l’industrie du futur et donnera la parole à des acteurs européens, pour que les PME identifient les différents modes d'action et sachent comment tirer parti des dynamiques transfrontalières fortes avec l’Allemagne et la Suisse.

Réussir sa transformation demande en effet de toujours répondre à 4 questions-clés : comment j’aborde ma transformation ? Avec qui et comment ? Comment je finance ? Et aussi quels sont les besoins et où trouver les compétences et technologies adéquates ? Autant de points sur lesquels la Région et nos partenaires dans l’organisation du salon Be 4.0 veulent apporter des éléments de réponses, afin de soutenir nos PME.

Par Lilla Merabet, Vice-Présidente de la Région Grand Est en charge de la Compétitivité, du Numérique et de la Filière d’excellence



Lu 2009 fois Dernière modification le mardi, 23 octobre 2018 16:05
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