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La culture du présentéisme en France

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« Tu prends ton après-midi ? ». Qui n’a jamais entendu cette phrase, sur un ton humoristique ou très sérieux, et son pendant matinal (plus rare certes, mais tout autant caustique) ?


Une nouvelle étude1 montre que 28% des Français interrogés sont gênés d’être les derniers arrivés au bureau, et 30% pensent qu’il est mal vu de partir avant 18h. Ainsi, un quart d’entre eux admet rester au bureau juste pour être « bien vus ».

Pourtant, dans un monde où les frontières d'espace et de temps sont abolies grâce aux nouvelles technologies, le lieu de travail ne devrait plus être gage d’efficacité et de performance. Dans une gare, un café ou chez soi, il existe une multitude de « bureaux » potentiels, faisant gagner de plus en plus de terrain au télétravail.

Le télétravail, victime de préjugés

La France est encore à la traîne en la matière et reste très attachée à la notion de bureau physique et statique, malgré de timides et récentes améliorations. Pourtant c’est un fait, les Français aiment télétravailler : 68 % des personnes sondées dans une étude Poly2, spécialiste des solutions de collaboration et de communication, ont indiqué que leur domicile constituait leur lieu de travail préféré.

Mais même en matière de télétravail, les préjugés ont la dent dure, comme le montre cette même étude :
- 62% des personnes interrogées craignent l'opinion des autres salariés, qui peuvent penser qu'un collègue adepte du télétravail travaille moins s'il n'est pas au bureau.
- 2/3 des employés les plus âgés (45-60 ans) craignent que le télétravail ne les pousse à travailler plus et à ne pas pouvoir « débrancher ».

Le bureau, lieu de nuisances

Pourtant, avec le nombre croissant de bureaux en open-space, le bureau est devenu l’un des pires lieux de distractions sonores et visuelles3 :

- 99% des employés travaillant en open-space disent être distraits une partie de la journée
- Les collègues sont la première source de nuisance sonore : 76 % des employés sont dérangés par un collègue parlant fort au téléphone, et 65 % le sont par des collègues qui discutent près d’eux.
- Pour près de la moitié (48%) d’entre eux, les distractions nuisent à leur capacité de concentration. Et donc, à leurs performances.
- 1/3 estime perdre 1 heure ou plus de travail par jour à cause de ces distractions

Tandis que certains télétravaillent pour fuir ces nuisances (12%), ou portent des écouteurs (27%), 1/5 des employés n’ont pas trouvé de solutions, et prennent leur mal en patience.

À quand un monde où les entreprises accepteront de croire en la technologie pour améliorer et optimiser les collaborations entre les individus, employés, collègues, clients, partenaires et ce, peu importe l’endroit où l’on se trouve ?

Par Fabrice Berthelot, Regional Sales Director France chez Poly

1 Étude Glassdoor
2 Étude Poly menée en 2017 auprès de 25 234 personnes dans 12 pays (dont la France)
3 Étude Poly menée en 2019 auprès de 5 151 personnes dans 11 pays (dont la France)

Lu 4106 fois Dernière modification le lundi, 14 octobre 2019 12:42
La rédaction

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