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Conjoncture : la bonne pérennité des entreprises françaises

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75 % des entreprises créées au premier semestre 2014 sont encore actives. Une conjoncture économique favorable et des bases financières solides au lancement expliqueraient leur pérennité. La construction, le commerce, l'hôtellerie/restauration résistent le mieux. Mais la conjoncture favorable présente aussi des nuances. Explications d'Alain Fortune, Directeur général de Clic Formalités, cabinet de formalités en ligne.

Les entreprises françaises (hors micro-entreprise) créées en 2014 ont mieux résisté que celles lancées en 2010. C'est ce que révèle l'INSEE dans une récente étude parue le 25 avril dernier. En effet, 75% d'entre elles sont toujours actives, bénéficiant d'un climat des affaires plus propice que leurs devancières, qui ont dû subir les effets de la crise mondiale financière. Cette pérennité est particulièrement prégnante dans les secteurs de la construction, le commerce et l'hôtellerie/restauration où la dépendance à la conjoncture économique est plus forte. Plus stables encore, les entreprises issues de l'enseignement, la santé humaine et l'action sociale se portent particulièrement bien après leur lancement.

Les sociétés plus fortes

Les sociétés ont mieux amorti leur création - les SAS en particulier - que les entreprises individuelles. 83 % d'entre elles sont toujours actives après leur création, contre 63 % des entreprises individuelles qui cessent aussi plus rapidement que les sociétés. 16 % n'atteignent pas leur premier anniversaire contre 4 % pour les sociétés. Cette différence est surtout marquée lors de leur première année d'existence. L'écart se resserre ensuite sur les deux années suivantes.

Une concurrence moins élévée en zone rurale

" Les entreprises individuelles tirent mieux leur épingle du jeu en zone rurale ", explique Alain Fortune, Directeur Général de Clic Formalités. Une plus forte concurrence dans les communes les plus densément peuplées, en particulier à Paris, pourrait être un premier facteur explicatif. En effet, en Île-de-France, les entreprises encore actives en 2017 citent plus souvent la concurrence comme principal frein à leur développement. Pour 48 % d'entre elles, celle-ci a augmenté pendant les trois premières années, contre 34 % dans les communes rurales.

L'importance de l'amorçage

Les chances de pérennité augmentent aussi avec les moyens investis au démarrage. Le taux de pérennité à trois ans des entreprises ayant démarré avec moins de 1 000 euros est de 64 %. À l'opposé, plus de 80 % des entreprises ayant démarré avec au moins 40 000 euros sont pérennes à trois ans.

Chiffre d'affaires et emplois

Trois ans après leur création, six entreprises pérennes sur dix se déclarent satisfaites de leur dernier exercice financier. Pour 36 % d'entre elles, le chiffre d'affaires hors taxes est inférieur à 54 000 euros. Il est supérieur ou égal à 150 000 euros hors taxes pour 33 % d'entre elles. Les entreprises individuelles dégagent un chiffre d'affaires plus faible que les sociétés : 54 % des entreprises individuelles ont un chiffre d'affaires inférieur à 54 000 euros contre 28 % des sociétés. Le bilan en matière d'emplois créés entre 2014 et 2017 est neutre : les créations d'emplois (+ 47 000 entre 2014 et 2017) dans les entreprises pérennes (– 48 700 entre 2014 et 2017) compensent les pertes entraînées par les cessations.

Difficultés de trésorerie

Parmi les entreprises créées au premier semestre 2014 et encore actives en 2017, 34 % ont rencontré des problèmes de trésorerie. Particulièrement dans les secteurs du transport, de la construction, l'hébergement et la restauration ou encore le commerce. Il s'agit là d'obstacles à l'investissement. " De fait, elles ont dû assurer leur maintien et leur développement, en grande majorité grâce à leurs fonds propres ", analyse Alain Fortune, Directeur général.

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