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Dématérialisation : Vers des échanges tout numérique

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Télécharger sur son téléphone portable une place de cinéma ou l'heure de passage du prochain bus... Les cadres et les jeunes ne devraient bientôt plus être les seuls à utiliser des services en ligne à partir de leurs téléphones portables.
Citoyens, administrations et entreprises sont dé­sormais concernés. Selon Médiamétrie, au troisième trimestre 2011, près de 18 millions de français se sont connectés à Internet depuis leurs téléphones mobiles. Même si les applications les plus téléchargées demeurent les jeux, l'accès à des ap­plications plus « sérieuses », immobilières ou offres d'emploi par exemple, progresse.



Précurseurs dans les technologies mobiles, la région de Basse Normandie et la ville de Caen sont bien décidées à profiter de cet engouement. Elles ont lancé en 2011 le projet Easymove (easymove-platform.fr), un projet dont « l'objectif premier est de développer des services mobiles pour les citoyens. Un développement qui se traduira par des retombées économiques », espère Jean-Marc Vauguier, directeur général du pôle de compétitivité Transactions Electroniques Sécurisées (TES). Basé à Caen, comprenant 104 par­tenaires, dont 69 PME, le pôle est spécialement avancé dans la mobilité, notamment avec la technologie NFC (Near Field Communication) qui facilite la synchronisation entre terminaux (téléphone portable, carte à puce, borne interactive,...).

Second souffle pour l'e-administration ?
Les politiques normands qui subventionnent le projet, comme les entreprises associées au pôle, insistent tous sur le potentiel de développement. Un essor des usages « mobiles » qui pourrait bien donner un second souffle à la dématérialisation des services administratifs. La dématérialisation des services pour les entreprises ou des administrations n'est pas si nouvelle, mais vivote depuis quel­ques années. Le cas des marchés publics est emblématique. Depuis 2005, les collectivités ont l'obligation de mettre les marchés publics sous forme numérique. Une obligation dont elles s'acquittent sous des formes diverses et variées : mise en ligne de fichiers PDF, bureautiques, etc… Conséquence, les entreprises téléchargent les fichiers, les impriment et renvoient les réponses en général sur papier ! Selon les collectivités, le taux de réponse par voie électronique varie entre 2 et 10 %.

Coffre-fort électronique
Remédier à ce problème implique de trouver des formats de données et des passerelles logicielles avec les principaux logiciels de gestion respectés par tous les acteurs. « Nous travaillons avec le Ministère sur le sujet. Ces formats devraient bientôt être mis en application », souligne Gilles Blandel, responsable de SRCI, un éditeur de logiciel associé à TES. Un autre volet repose sur la sécurisation des données transmises. « Déposer une fois pour toute les documents réglementaires dans un coffre-fort électronique accessible aux administrations limitera la consommation de papier et surtout, le temps passé » conclut Philippe Lefèvre, secrétaire général de la CGPME.

Par Patrick Brébion

Lu 3718 fois Dernière modification le mercredi, 02 septembre 2015 09:24
Patrick Brébion

Après des débuts dans le développement logiciel, Patrick est devenu journaliste dans les années 90. Depuis, il couvre de nombreux sujets pour la presse BtoB avec une prédilection pour les technologies de l’information.