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Le cloud, des solutions pour la croissance des PME

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SFR prône le Cloud "maîtrisé"

Le cloud peut s’imposer comme un outil de développement et d’innovation dans les PME. Il faut néanmoins que ces dernières se fassent accompagner en support et en solutions.


À l’heure où le cloud computing s’est imposé dans les grandes entreprises, il tarde encore à rentrer dans les habitudes des TPE-PME françaises. Certaines ne connaîtraient pas la terminologie du cloud, d’autres son usage. Et pourtant, il s’agit vraiment d’une opportunité à saisir pour les PME, y compris en ces temps où la crise affole les esprits. Il convient néanmoins de prendre certaines précautions telles que garantir la continuité du service et la protection des données. GPO Magazine propose de vous faire découvrir, en avant-première, les résultats intermédiaires de l’étude de Markess International sur le cloud computing dans les PME françaises, étude que GPO Magazine a contribué à élaborer , ainsi que le point de vue de deux experts du cloud en France.


Le Cloud dans les PME selon l’étude de Markess International
Emmanuelle Olivié-Paul, directrice associée de Markess International, nous livre donc en avant-première les résultats intermédiaires de l'étude portant sur « le cloud computing dans les PME françaises : réalités, besoins et perspectives 2014 ».
En interrogeant plus de 400 décideurs de PME françaises ayant déjà une maîtrise ou une connaissance suffisante du cloud computing, cette étude vise avant tout à en connaître les utilisations dans ces entreprises (pour leurs applications et infrastructures) ainsi qu'à apprécier les apports de ces solutions pour leur activité. Enfin, l'étude évalue également leurs besoins et attentes vis-à-vis du marché. Elle est complétée par une enquête auprès de plus de 100 prestataires afin d’analyser les enjeux associés à la distribution de ces solutions.

Sur la terminologie et le recours au cloud computing
« Pour les 250 décideurs de PME déjà interrogés dans le cadre de cette étude et mentionnant connaître le cloud computing, la terminologie et la maîtrise du concept semble avoir fait son chemin : en effet, près des 2/3 d’entre eux ont le sentiment de bien connaître la notion de cloud computing et de ne pas avoir besoin d’éclaircissements. Le pourcentage restant concède cependant souhaiter mieux comprendre sa signification et ses apports pour leur entreprise. Enfin, la moitié de ces décideurs de PME ayant déjà recours au cloud computing, en fait déjà usage depuis plus de 3 ans : dans la majorité des cas, il s’agit donc de précurseurs » indique Emmanuelle Olivié-Paul.

Quels sont les usages du cloud computing dans les PME françaises ?
« Il faut distinguer les usages liés aux infrastructures de ceux applicatifs. Au niveau applicatif, l’usage du cloud computing porte sur des solutions permettant la création et l’actualisation de sites web, la gestion commerciale et la relation client, et plus globalement l'administration de l’entreprise (ressources humaines, comptabilité, finance…). Sans surprise, arrivent en tête les solutions collaboratives telles que la messagerie d’entreprise et les agendas partagés, les réseaux sociaux internes ou externes et la messagerie instantanée. Au niveau des infrastructures, les usages portent avant tout sur la sauvegarde et le stockage de données ainsi que sur l’archivage électronique et les solutions de sécurité. Dans les 2 ans à venir, ces usages vont continuer à progresser avec des attentes pour des solutions de reporting, décisionnelles, de dématérialisation, gestion de projet, conférence web, suivi des temps et des activités... » poursuit Emmanuelle Olivié-Paul.

Quelles raisons poussent ces PME à recourir au cloud computing ?
« Les décideurs de PME évoquent en premier lieu le fait d’avoir des collaborateurs en situation de mobilité et de télétravail. En second lieu, ils observent qu’avec le cloud computing ils n’ont pas d’investissement en infrastructure à effectuer (serveurs…). Enfin, ils précisent qu’ils possèdent des ressources informatiques limitées en interne (2/3 des PME françaises ne disposent pas de service informatique). Enfin, ils évoquent le fait que le cloud computing leur permet d’améliorer l’agilité et la réactivité de leur organisation, d’accéder à des solutions innovantes auxquelles ils ne pouvaient accéder jusqu’ici, du fait de leur coût d’entrée initial, de simplifier les mises à jour applicatives et d’optimiser les coûts d’exploitation » observe Emmanuelle Olivié-Paul.

Quels sont les points critiques concer­nant le cloud computing mis en avant ?
« Les décideurs de PME craignent, avec le cloud computing, d’être dépendants de leur fournisseur. Ils s’interrogent sur la réversibilité contractuelle. Les PME sont plus fragiles que les structures plus importantes car elles n’ont pas de service juridique susceptible de les conseiller sur ces aspects contractuels. Un deuxième point sensible mis en avant concerne la confidentialité des données. Mes données sont-elles bien protégées ? Sont-elles bien hébergées en France afin d’être conformes avec la réglementation en vigueur ? » souligne Emmanuelle Olivié-Paul.

Conclusion
« Le cloud computing est loin d’être rentré dans toutes les pratiques et il reste encore beaucoup de chemin à faire. Il faut que les décideurs de PME prennent conscience que le cloud computing peut leur permettre d’innover, de développer leur business et donc d’être plus performants tout en maîtrisant et optimisant les coûts. Par ailleurs, le développement du cloud computing au sein des PME et des TPE ne peut se faire sans des relais commerciaux adaptés sur le terrain.
Il implique cependant de nouveaux modèles de distribution, car les canaux actuels ne sont pas nécessairement préparés à commercialiser ce type d'offres de services auprès de ces entreprises. C'est tout un écosystème qui est concerné avec des enjeux complexes sous-jacents que nous tentons justement d’analyser plus avant dans le cadre de cette étude » conclut Emmanuelle Olivié-Paul.

Par Linda Ducret


Le cloud comme solution de simplification informatique donc d’accélération pour les PME

Un niveau de maturité suffisant…
François Hauser, directeur général de Neoxia souligne : « Le cloud est arrivé à un niveau de maturité suffisant pour être considéré comme une alternative dans tout type de projet. En ce qui concerne les PME, le cloud a essentiellement l’avantage de simplifier l’administration de l’informatique de l’entreprise. En effet, le dirigeant n’est plus dépendant, le cas échéant d’un seul informaticien, que ce soit pour les mises à jour d’application rendues plus simples (du jour au lendemain, toute l’entreprise peut disposer d’une nouvelle version du logiciel et dès lors bénéficier de nouvelles fonctionnalités) ou pour l’adaptation de l’infrastructure (réseau, serveurs, etc.), de l’informatique aux évolutions de plus en plus rapides des besoins (souplesse, sûreté, sécurité). En effet, le fournisseur de cloud s’engage contractuellement en termes de garantie du service.
Encore ne faut-il pas  négliger de mesurer aussi les enjeux économiques pour l’entreprise en comparant le modèle classique d’investissement au nouveau modèle d’abonnement à l’utilisation. Il convient également de maîtriser les risques inhérents au cloud (sécurité/confidentialité des données, gestion de la relation contractuelle). Mais le jeu en vaut la chandelle au moins pour une partie du parc applicatif d’une entreprise et aucun de nos clients n’est revenu en arrière à ce jour ».

Pour pousser davantage les PME vers le cloud
Une vision partagée et complétée par Emmanuel Boucher, ancien DSI et manager IT chez Neoxia. « L’entreprise qui n’utiliserait aucune solution cloud commence à se faire rare. Je suis partisan de pousser davantage les PME vers le cloud pour qu’elles accèdent plus rapidement à des fonctionnalités de même niveau que celles dont disposent les grandes entreprises (c’est l’aspect « démocratique » du cloud) Une des réticences courantes demeure la crainte de perte de contrôle sur les données. Pourtant,  les PME sont aujourd’hui techniquement très exposées au risque de perte de données et le cloud permet au contraire de sauve­garder ces données de manière très sécurisée si on choisit un fournisseur sérieux. Le saut vers le cloud implique de passer d’une plus ou moins grande maîtrise technique interne à une relation de confiance avec un tiers (de la même façon que l’on confie aujourd’hui nos conversations téléphoniques à un opérateur). Cependant, avant de poser les jalons du cloud dans son entreprise, encore faut-il bien choisir son fournisseur cloud ; et même si l’on s’en remet à un tiers de confiance, il faut mettre en place des garde-fous juridiques, comme notamment annexer au contrat cloud un plan de réversibilité qui détaille la procédure de restitution des données ».



A noter

Pour en savoir plus sur l'étude de Markess International dont les résultats finaux seront annoncés en décembre 2012, contactez Jean-Baptiste Rival, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. 
Lu 6936 fois Dernière modification le mardi, 25 août 2015 12:52
Linda Ducret

Linda Ducret a une double formation : littéraire (hypokhâgne, licence de philosophie) et juridique (maîtrise de droit des affaires, DESS de Contrats Internationaux). En 1987, elle devient avocate et crée son cabinet en 1990. Elle exerce pendant 15 ans dans différents domaines du droit (droit des affaires, droit pénal, droit de la famille…).

Depuis 2005, elle est journaliste avec comme terrains de prédilections : les dossiers stratégie du dirigeant, propriété intellectuelle, nouvelles technologies, Incentive...Mais également les visions et les portraits d’entrepreneurs.

Écrire est l’une de ses passions. En 2009, elle publie un roman policier Taxi sous influence, finaliste du Prix du Premier roman en ligne.

Elle a publié un recueil de nouvelles : Le Ruban Noir ainsi qu’un polar : L’inconnue du Quai Henri IV.