Patrick Brébion
Après des débuts dans le développement logiciel, Patrick est devenu journaliste dans les années 90. Depuis, il couvre de nombreux sujets pour la presse BtoB avec une prédilection pour les technologies de l’information.
Dématérialisation : Vers des échanges tout numérique
Télécharger sur son téléphone portable une place de cinéma ou l'heure de passage du prochain bus... Les cadres et les jeunes ne devraient bientôt plus être les seuls à utiliser des services en ligne à partir de leurs téléphones portables.
Citoyens, administrations et entreprises sont désormais concernés. Selon Médiamétrie, au troisième trimestre 2011, près de 18 millions de français se sont connectés à Internet depuis leurs téléphones mobiles. Même si les applications les plus téléchargées demeurent les jeux, l'accès à des applications plus « sérieuses », immobilières ou offres d'emploi par exemple, progresse.
La numérisation des RH s’accélère
Les outils de SIRH – Système d'Information des Ressources Humaines – s’implantent de plus en plus dans les entreprises. Cette informatisation dépasse largement la paye pour inclure la quasi-totalité des activités RH, du recrutement à la gestion des temps en passant par celles des compétences, de la formation ou encore des carrières.
Fiches de paie en ligne : quoi de neuf ?
Selon la Fédération Nationale des Tiers de Confiance (FNTC), 200 millions de bulletins de paie imprimés sont remis ou envoyés chaque année aux salariés. Pour ces bulletins, comme pour les autres documents RH, le coup le pouce « virtuel » a été légal. L'article 26 de la « loi n° 2009-526 du 12 mai 2009 de simplification et de clarification du droit et d'allègement des procédures » modifie le Code du Travail et institue la possibilité pour les entreprises de mettre en place le bulletin de paie dématérialisé. Une réglementation qui laisse au salarié la possibilité d'opter pour le bulletin de paie papier, et qui pose quelques questions. Que se passe-t-il pour l'employé lorsqu'il quitte son entreprise ?
Suivre les colis à la trace
Contrairement au courrier, plusieurs prestataires proposent l'acheminement des colis. Et rivalisent, du suivi en temps réel au bilan carbone, pour faire la différence.
Comment envoyer douze colis de 15 kg en France aux meilleures conditions ? Contrairement au courrier, de nombreux prestataires proposent cet acheminement. À côté de La Poste - via Colissimo pour la voie postale et de Chronopost pour les envois express - se trouve Exapaq, une filiale de La Poste, via Geopost, spécialisée dans les colis de moins de 30 kg. « Nous travaillons main dans la main avec les autres filiales de La Poste », assure Maud Bursztyn, en charge des relations presse chez Exapaq.
Réorganiser son service courrier
La banalisation du numérique comme la situation économique se conjuguent pour favoriser la recherche d'économies.
Quelques pistes pour réorganiser efficacement son courrier...
Pourquoi réorganiser son service courrier ? Les raisons sont multiples. Economiques bien sûr, pour limiter les coûts des envois dans un contexte toujours plus concurrentiel. Mais, beaucoup plus largement, les motivations sous-jacentes à la réorganisation du service courrier sont souvent l'occasion de repenser l'organisation de l'entreprise. Par exemple, la numérisation de courriers dès leur arrivée dans l'entreprise - notamment de bons de commande, de factures, de bulletins d'adhésion - facilite le traitement des informations et se traduit souvent par des gains en termes de rapidité de traitement.
Quelques pistes pour économiser sur « La Poste »
Souvent inclus dans les frais généraux, l'affranchissement des courriers est un poste de dépense inévitable et pas toujours indolore. Des solutions existent pour en limiter leurs coûts.
"Le contrat de location et d'entretien d'une machine à affranchir ne représente souvent que 5 à 10 % du coût total des envois postaux", assure Stéphanie Karsenty, directrice marketing chez Pitney Bowes. Les envois représentent la majeure partie du reste. De plus, « les entreprises préfèrent souvent négocier sur le montant de la machine plutôt que d'optimiser leurs dépenses postales », ajoute Stéphanie Karsenty. Si le discours des fournisseurs pousse, bien sûr, à la consommation, les moyens d'économiser et de mieux suivre ces dépenses sont bien réels.
En effet, les technologies sont plus matures et les opérateurs proposent de nouvelles offres commerciales. Six idées à creuser pour optimiser ce poste.
L'externalisation devient une alternative
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Dans le contexte économique actuel, externaliser une plus grande partie de ses activités peut devenir tentant. La quasi-totalité de ces dernières est désormais concernée, grâce aux évolutions technologiques et informatiques notamment.
Sous-traitance, externalisation et maintenant BPO - Business Process Outsourcing : qu'est-ce qui explique ces nouvelles tendances ? Si la sous-traitance ne date pas d'hier, plusieurs raisons motivent sa croissance.
Sur le plan financier d'abord et dans le contexte économique actuel, les prestataires proposent, du moins en théorie, des coûts de production moins élevés que les entreprises parce qu'ils restent spécialisés dans un seul domaine. Ce qui leur permet de mutualiser les coûts d'infrastructure et de ressources humaines au bénéfice de leurs clients. Toujours lié à des motivations financières, le recours à l'externalisation évite aussi d'embaucher directement et donc d'augmenter la masse salariale et les effectifs. Un argument auquel bon nombre d'entreprises sont sensibles aujourd'hui. La logique sous-jacente peut consister également à se recentrer sur son métier de base. Mais si l'actualité économique met ces arguments en exergue, elle ne suffit pas à expliquer la montée en puissance de ces pratiques.
Courrier, s'affranchir des surcoûts
Mieux gérer son courrier peut non seulement générer des économies mais aussi améliorer sa relation client. Pour répondre à ces besoins, les acteurs du marché proposent une panoplie matérielle, logicielle et de services.
La gestion du courrier représente 7 % des coûts de production », selon Stéphanie Karsenty, directrice marketing des deux entités GMS & DMT de Pitney Bowes. L'optimisation de ce poste concerne les entreprises de toute taille. « À partir de 10 à 15 courriers par jour, investir dans une machine de mise sous plis peut être rentable pour une PME ou une TPE », assure Stéphanie Karsenty. À l'autre bout de la chaîne, les grandes entreprises ont également intérêt à optimiser la gestion du courrier.
Urgence sur le SEPA
À partir du 1er février 2014, l’Europe impose à toutes les entreprises la norme Sepa pour les prélèvements et virements. Une contrainte à prendre rapidement en compte pour éviter tout risque. État des lieux.
Le 1er février prochain, le Sepa - Single Euro Payments Area ou espace unique de paiement en euros - deviendra une obligation pour tous. Les prélèvements et les virements bancaires devront respecter les spécifications de cette norme européenne. Le Sepa a pour objet global de créer une nouvelle gamme de moyens de paiement communs incluant les mêmes conditions dans l'ensemble de la zone euro. « Il s’agit d’une uniformisation des moyens de paiement en Europe », résume Joël Quéré, directeur business développement d’Athic. Selon la Caisse des Dépôts et Consignations, grâce à cette norme, la zone euro devient une zone domestique de paiement. Le Sepa se concrétise par une nouvelle identification bancaire, par une normalisation des dates de valeur à J+1 après réception de fonds pour les tous les mouvements internes à l’Europe et par des modifications dans les informations accompagnant les virements et prélèvements. Il s’agit notamment d’une extension de zones de libellés pour décrire, par exemple, les motifs de virement, et faciliter l'imputation. « Des gains en termes de lisibilité », illustre une banquière de la Caisse des Dépôts.
Le private equity en question
Dans le contexte économique actuel, financer son entreprise par le private equity ou capital-investissement reste une alternative. Décryptage...
En 2011, les actifs gérés par le capital-investissement ont grimpé de 9 % à 3 000 milliards de dollars (source LaTribune.fr). Une croissance étonnante dans le contexte économique. A contrario, pour Thierry Dartus, directeur Transaction Advisory Services chez Grant Thornton, un cabinet d'audit et de conseil, la situation est nettement moins rose aujourd'hui : « On constate un net retrait des levées de fonds et une contraction des volumes. Le nombre d'entreprises qui bénéficient de ce type d'investissements reste, par contre, à peu près le même ». Et d'expliquer cette morosité, entre autres raisons, par les « nouvelles instructions fiscales » décidées par le gouvernement actuel. Une crainte à priori non justifiée. Le budget 2013 devrait maintenir l'exonération fiscale au taux de 50 % pour les ménages assujettis à l'ISF qui investissent dans les PME. Les raisons tiennent davantage à la frilosité des investisseurs. Un rapport* de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris dresse un état des lieux plus nuancé. Il constate que le nombre d’entreprises faisant appel au capital-investissement reste assez modeste. Il se chiffrait à 1 685 entreprises en 2010. Les rapporteurs attribuent cette relative faiblesse à la focalisation sur les entreprises innovantes. Le même rapport estime que le capital-investissement « ne couvre donc pas les besoins de la grande masse des entreprises en manque de fonds propres ».