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Pourquoi et comment utiliser les talents de la nouvelle génération Z

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A la mode dans nombre de domaines de notre société, le zapping l’est aussi chez les jeunes entrepreneurs. Reprenant l’image de l’organisation d’un ordinateur, cette nouvelle génération ouvre plusieurs fenêtres en même temps et navigue intellectuellement de l’une à l’autre à la vitesse d’un simple clic. Ce nouvel entrepreneur développe son business en s’attaquant à de multiples chantiers en même temps, voire à la gestion de plusieurs entreprises à la fois !

Note de la rédaction. Si cette tribune est plutôt orientée vers la grande entreprise, rien n’empêche d’imaginer et de penser que les principes édictés ici soient applicables dans toute entreprise, quelle que soit sa taille.

Pour séduire les talents de la génération Z (car tous ne sont pas encore dirigeants !) et leur proposer un modèle correspondant à leur envie de zapping, les grandes entreprises revoient leurs modèles.

 
C’était avant…
Commencer par le marché national, avec l’idée de s’internationaliser lorsque ce marché domestique sera conquis… Se concentrer d’abord sur le cœur de métier, avant d’envisager, une fois les fondations stables, une diversification… Imaginer la transmission de son entreprise à ses enfants… Voilà comment une grande partie des entrepreneurs voyaient la gestion de leur affaire. C’était bien… mais ça…c’était avant !

Aujourd’hui, les entrepreneurs de la génération Z (nés dans les années 90), jeunes, innovants, sont dans leur vie professionnelle comme ils sont dans leur vie privée. Forts d’une pensée que nous qualifierons ici d’« arborescente », ils créent des start-ups multi-projets. Ils entendent les gérer avec la même dextérité que celle, parfaitement maîtrisée, qui leur sert à jongler avec les onglets numériques. Ainsi, voit-on, désormais, dans les sociétés de ces jeunes chefs d’entreprise (le secteur des nouvelles technologies est en pointe, évidemment) se développer plusieurs projets nationaux et internationaux ambitieux, axés sur des activités diverses. Dès le départ, ces entrepreneurs pensent à la sortie… Autrement dit, à la revente de leur affaire d’ici 1, 3 ou 5 ans…Un monde moderne où tout va plus vite !

Lancer plusieurs projets de front : pas de problème !
Alors que démultiplier son énergie pour mener plusieurs combats de front est perçu comme un challenge parfois insurmontable pour certains, la démarche est naturelle pour cette génération. On ne peut qu’en louer la capacité impressionnante à pouvoir passer d’un sujet à l’autre, le plus naturellement du monde. C’est sans doute cette facilité apparente qui séduit de plus en plus d’entrepreneurs des générations Y et X (ndlr : naissance dans les années 70 et 80) dont une partie a d’ores et déjà adopté cette philosophie Zapping.

Challenge : X, Y, Z doivent travailler ensemble
Cette génération de nouveaux dirigeants ne peut vivre isolée dans sa bulle, au milieu d’un monde économique comptant plus d’acteurs à la pensée linéaire qu’arborescente. Ces derniers ont besoin de construire un plan afin d’évaluer un sujet dans sa globalité : principe de la fameuse méthode scolaire « Thèse, Antithèse, Synthèse ».
Au dirigeant, alors, de s’adapter et de profiter des différentes pensées et méthodes de travail. La compétence n’est pas réservée aux uns et le dirigeant a tout intérêt à recruter dans les deux « mondes » car les deux se complètent, s’ils savent s’écouter.
Si le zappeur ne prend pas forcément le temps d’aller au fonds des sujets, le « linéaire » le fera. Obligation d’adaptation et obligation de délégation sont donc les deux clés de réussite que ces nouveaux jeunes dirigeants doivent garder en tête. Emportés par un enthousiasme certes euphorisant, impatients, ils manquent, en effet, parfois de recul… La « force tranquille » et l’expérience des linéaires peut être vitale pour la pérennisation des projets.

Pour séduire cette génération Z,  les grandes entreprises revoient leur modèle.
En attendant, donc, d’être des entrepreneurs, une majorité de représentants de la génération Z, est recherchée par des entreprises aux méthodes plus classiques. Alors que ces derniers revendiquent leur liberté de pensée et de mouvement, comment faire pour les garder dans une grande entreprise ?
« En les faisant participer à plusieurs projets, et en leur ouvrant une fenêtre d’autonomie », les grands groupes mettent en place des projets spécifiques laissant la faculté de développer un projet personnel au sein même de l’entreprise. C’est ainsi que des projets sont menés en mode start-up ouverts à tout un écosystème en mode collaboratif, dans de grandes entreprises.

Une équipe est constituée d’hommes, dont la diversité des talents est souvent le gage de la réussite et d’une ambition. Zappeurs et « linéaires » ont un intérêt commun, construire l’entreprise de demain, à chacun d’apporter ses compétences et de construire une communication interne adaptée à chacun.

Nathalie VINCENT et Pascal WALDMANN
Associés d’Openmind Dirigeant

www.openmind-dirigeant.com

 

 

Lu 6156 fois Dernière modification le mardi, 25 août 2015 15:21
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