Business document - Francis Imbert, Président Directeur Général - Il cultive la confiance
Après avoir mené une carrière bien remplie dans des grands groupes, l’ancien patron d’une importante SSII (Société de Services en Ingénierie Informatique) s’est lancé en novembre 2006 dans le rachat d’une PME de 60 personnes. Francis Imbert a ainsi mis ses talents et son expérience de manager au service de Business Document, un éditeur de logiciels, spécialisé dans la composition, la production et la diffusion multicanal ainsi que l’archivage de tous les documents dédiés à la communication vers les clients.
Ce qui l’a décidé à se lancer dans l’aventure ? Sans aucun doute, l’originalité d’une « boîte » , qui, malgré de nombreux dysfonctionnements liés pour la plupart à une mauvaise stratégie et à un mauvais management, continuait à fédérer des salariés très attachés à la société et des actionnaires qui ne voulaient pas vendre. « Il m’a d’abord fallu redonner confiance au personnel, expliquer la situation que je venais de trouver, avec ses faiblesses et ses forces, tout en définissant une nouvelle stratégie, qui tient en cinq actions : cibler les segments de marché en croissance, des nouveaux segments et amortir la décroissance des segments de marché historiques ; développer la culture du résultat, de l’effort et de l’engagement ; introduire des nouvelles compétences et former les équipes en place ; investir dans les outils et équipements performants ; communiquer régulièrement et efficacement auprès des clients mais aussi des collaborateurs et des actionnaires », explique le PDG de Business Document. En fait, 24 mois auront été nécessaires pour observer la mutation complète de l’entreprise. Les premiers résultats ont été mesurés au bout de moins d’un an, avant de sortir de nouveaux produits. Et dès l’exercice 2007, la croissance des résultats s’est vérifiée.
En investissant 25 % de son CA annuel en recherche et développement, Business Document a mis le cap sur l’innovation. « Autre point important, c’est une même autorité qui chapeaute le support clients, les consultants et la R&D. Car le premier objectif est la satisfaction clients. Il est également primordial de faire ce qu’on dit. Si on change de cap, on l’explique. C'est un des critères majeurs, au même titre que la prise de décision », insiste Francis Imbert. Et ça marche. Preuve en est, au bout de cinq ans, l’entreprise a un résultat net qui dépasse les 5 % de son chiffre d’affaires annuel !
Par Nadine Champenois
Nadine Champenois
Journaliste et auteure
Elle a travaillé pour divers titres de presse magazine nationale (Points de Vente, L’Express, Gault&Millau, Aladin, Art&Décoration, etc..). Elle intervient notamment sur les sujets RH pour GPO Magazine.