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Comment mieux vendre son bien immobilier, terrain ou maison, à un promoteur

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Pourquoi vendre son terrain, ou même sa maison, à un promoteur immobilier plutôt qu’à un particulier ? La question mérite d’être posée, d’autant que le vendeur peut en tirer de multiples bénéfices et pas uniquement sur le plan financier.

D’abord, sur le plan financier, il est quasiment assuré que la transaction ira jusqu’au bout, ce dont il n’est pas certain avec un particulier. Ce dernier signe le compromis de vente sous clause suspensive de l’obtention du prêt pour son opération immobilière. S’il ne l’obtient pas, il n’a rien à payer et le vendeur, qui aura perdu quelques mois au passage, n’aura plus qu’à remettre son bien sur le marché. Le promoteur, financièrement plus solide, n’aura pas à demander de prêt pour l’acquisition du terrain et ira au bout de la démarche. « Il faut bien se rendre compte qu’un promoteur achète la constructibilité d’un terrain qui dépend de certains facteurs tels que le plan local d’urbanisme », précise Yann Legros, fondateur de Vendreaunpromoteur.com, le premier site national spécialisé dans la mise en relation entre des particuliers ayant des biens à vendre et des promoteurs immobiliers. Les propriétaires peuvent y proposer leurs terrains mais également des maisons et des bâtiments. 
Yann Legros
En effet, lorsque la constructibilité est établie, autrement dit la possibilité pour le promoteur de construire un nombre suffisant de logements, celui-ci n’hésitera pas à acheter le terrain même s’il est vendu avec une maison qu’il lui faudra démolir. « Pour le vendeur, c’est un avantage puisqu’il n’aura pas à faire de travaux de rénovation et de mise aux normes en prévision d’une vente et qu’un promoteur ne cherchera pas à négocier le prix en fonction de l’état de la maison », poursuit Yann Legros.

Plus-value en vue avec un promoteur

Autant de raisons qui expliquent pourquoi il est financièrement plus avantageux de vendre à un promoteur plutôt qu’à un particulier. « Quand la constructibilité est bonne, le vendeur peut obtenir un prix de 30 % à 100 % supérieur à celui que lui aurait proposé un particulier », estime le responsable de Vendreaunpromoteur.com. Il faut ajouter à cela que c’est aussi le bon moment de vendre puisque le gouvernement a mis en place un avantage fiscal, pour les promesses de vente conclues avant 2020, sur la plus-value réalisée lors de la vente d’une maison ou d’un terrain dans le cadre d’un projet de construction de nouveaux logements. Un abattement immédiat là où il fallait attendre 22 ans pour y prétendre lors de la vente d’un terrain, et qui va de 100 % lors de la construction de logements sociaux, à 85 % pour des logements intermédiaires et 70 % pour des logements libres. Un dispositif s’appliquant aux « zones tendues » où il est nécessaire de construire davantage de logements.


Un accompagnement spécialisé et gratuit

Toutefois, vendre à un promoteur ne s’improvise pas. D’une part il vaut mieux connaître les critères de constructibilité de son terrain, les contraintes du plan local d’urbanisme et l’environnement dans lequel se situe le bien. D’autre part, proposer un bien à un promoteur immobilier n’est pas évident pour un particulier. La solution consiste à se faire accompagner par un courtier spécialisé, tel que Vendreaunpromoteur.com, qui est le premier à s’être lancé à l’échelle nationale. Un accompagnement expert qui va permettre de valoriser l’offre du vendeur et de la proposer à plusieurs promoteurs. « L’idéal étant de choisir l’offre la plus avantageuse, non seulement au niveau financier mais aussi en ce qui concerne les conditions de déroulement de l’opération », conclut Yann Legros. Le courtier n’étant rémunéré qu’en tant qu’apporteur d’affaires par le promoteur si l’opération va jusqu’à son terme, le vendeur ne prend aucun risque et n’aura rien à débourser si l’affaire ne se fait pas. Seul inconvénient dont il faudra tenir compte, celui des délais. En moyenne, il faut compter 14 mois pour vendre un bien à un promoteur immobilier à cause des démarches administratives, alors que trois à quatre mois suffisent avec un particulier... à condition qu’il obtienne son financement !




Lu 4112 fois Dernière modification le vendredi, 23 mars 2018 11:57
Laurent Locurcio

Journaliste économique, il a notamment collaboré avec la presse spécialisée dont La Tribune, Le Point, Le Monde, LSA, Sport Eco, et bien entendu GPO Magazine. Il a également participé au lancement de titres de presse et a été rédacteur en chef  d’un important magazine d’entreprise. Auteur également de livres d’entreprises, il intervient aussi auprès d’étudiants en formation multi-médias.