Voilà qui fait froid dans le dos pour celles et ceux qui envoient à l’étranger des collaborateurs sans être passés par la case « Formation initiale ».

Heureusement, il existe de nombreuses solutions sur le marché pour revenir en arrière et informer/former ses troupes avant tout départ. Il est ainsi possible de faire appel à divers organismes proposant des formations en présentielle ou à distance, de facture classique.

Mais il existe aussi aujourd’hui sur le marché tout un univers dédié à l’apprentissage qui utilise les dernières innovations technologiques, des modèles d’interaction basée sur la cognitique, ainsi que de nouvelles méthodes pédagogiques orientées sur le jeu et dont le taux de réussite est deux fois plus élevé que les modèles traditionnels. 

Un jeu de formation 100% immersif
C’est le cas notamment de « Mr Travel », le premier serious game qui forme à la sûreté du voyage d’affaires (www.mistertravel.fr).
Ces concepteurs, des professionnels de la sûreté et de la gestion des risques, surfent sur cette nouvelle mode en jouant la carte de l’innovation avec une méthode d’apprentissage qui confronte l’utilisateur à de nombreuses situations à risque pouvant être rencontrées au cours des voyages à l’étranger.

« Avec ce jeu de formation qui a reçu de nombreux Prix, explique Louis Bernard le directeur de la société Layer Cake, éditrice de « Mr Travel », nous avons volontairement choisi de créer un scénario original et décalé, centré sur l’apprentissage par l’action et la mise en situation. Les personnes peuvent ainsi apprendre, de façon concrète et non-anxiogène, les bons comportements à avoir lors d’un voyage d’affaires pour une sécurité renforcée. »

Inspiré d’expériences vécues, « Mr Travel » est un serious game de type « casual adventure ». Le joueur incarne un scientifique qui voyage dans le temps. Au cours de son périple, il visite sept civilisations anciennes (L’Egypte ancienne, l’Empire perse, la Rome antique, les Royaumes vikings, la dynastie Ming, l’Empire Inca et le Far West américain). Il y est confronté à différents risques : administratifs, culturels, sécuritaires, sanitaires… 

Choisir les bons comportements
« Face à chaque situation rencontrée, souligne Louis Bernard, l’utilisateur doit choisir le bon comportement à adopter pour poursuivre sa mission : choisir un hôtel, ses moyens de transports, ses restaurants, sortir indemne d’un kidnapping, déjouer les arnaques, les pièges des douaniers ou encore savoir réagir lors d’un braquage… »

Comme le soulignait Joël de Rosnay, le patron de la société Biotics lors d’une conférence sur le salon Serious Game Expo qui s’est déroulé les 20 et 21 novembre derniers à Lyon, les jeux vidéo, et désormais les serious games, sont devenus un média à part entière comme le roman, le cinéma, la BD ou la télévision.

Le futur reposera sur les réseaux à hauts débits, la puissance des ordinateurs et des tablettes, les nouvelles interfaces sans contact, gestuelles ou vocales, les jeux en groupe, à distance et surtout la 3D avec environnement réel autour des joueurs, utilisant des grands écrans en relief. Mais l’interface ultime se dessine déjà comme le cerveau communiquant directement avec les ordinateurs grâce aux techniques de la biotique, résultant du mariage de la biologie et de l’informatique.

Bref, encore tout un territoire à conquérir pour améliorer les compétences et partager les meilleures pratiques !...

Tristan CORELLI
Journaliste spécialiste des Ressources Humaines

Les serious games ?
Les Serious Games sont des applications développées à partir des technologies avancées du jeu vidéo, faisant appel aux mêmes approches de design et savoir-faire que le jeu classique, mais qui dépassent la seule dimension du divertissement. Elles combinent en effet des ressorts ludiques et technologiques issus du jeu vidéo avec une intention sérieuse de type pédagogique, informative, communicationnelle, marketing, idéologique ou d’entraînement. Le serious game est un outil formidable pour toucher de nouveaux publics. Il sert l’image innovante d’une entreprise, ses méthodes et son dynamisme. Il permet aussi de (re)mobiliser certains publics et de faire passer des messages ou des savoirs de manière plus ludique et donc, plus accessible et plus motivante pour les destinataires.