Nous conseillons les entreprises pour qu’elles optimisent au mieux de tels lieux, dans la limite de leur espace disponible », indique Laurent Oudotte. Toujours dans une logique de promotion du bien-être des salariés, le groupe veille aussi à proposer dans ses distributeursl'offre alimentaire la plus large possible, ne se limitant pas aux produits exclusivement gras ou sucrés. « Depuis 2006, nous avons mis au point une offre « nutrition et bien-être » incluant la vente de pommes (lavées et emballées), compotes, salades de fruits, produits céréaliers, barres allégées, …etc. », rappelle le directeur général.

Dispositif fiscal avantageux
Au delà de l’offre de distribution automatique, un panel d'autres solutions permet d’optimiser l’environnement social au sein de l'entreprise. À commencer par les chèques cadeaux, largement plébiscités par les Français. En effet : selon une enquête réalisée par Deloitte en 2010, ils arrivent en tête des cadeaux les plus souhaités par ces derniers, ralliant 45 % des répondants. « Le chèque cadeau est aujourd'hui une véritable institution. Loin d'être une simple rémunération complémentaire, il a une véritable valeur symbolique dans l'entreprise en favorisant la reconnaissance des salariés et, in fine, leur fidélisation. C'est d'ailleurs pourquoi il est prisé aujourd'hui par la très grande majorité des sociétés, qu'elles soient dotées ou non d'un comité d'entreprise », constate Anna Notarianni, directrice générale de Sodexo Solutions de Moti­vation, qui a renouvelé ses différentes gammes de chèques cadeaux en septembre 2010. « Plus facilement identifiables, via un design renouvelé, ils se déclinent par thème : chèque culture, rentrée scolaire,…etc. Et ce, afin qu'ils puissent spécifier au mieux l'intention de l'entreprise », renchérit la directrice générale. Des solutions d’autant plus intéressantes qu’elles permettent aux entreprises qui en sont adeptes de bénéficier d'une exonération de charges sociales non négligeables. Seule condition : le recours aux chèques cadeaux doit s’inscrire dans le cadre d'occasions spécifiques prévues par l'administration fiscale (naissance d'un enfant, Noël, fête des mères,…etc.). Un dispositif avantageux qui vaut également pour le Chèque emploi service universel (CESU), non soumis aux cotisations sociales ni côté employeur, ni côté salarié. Comme le chèque cadeau, son montant est convenu librement par avance par l'entreprise. « Plus récent, ce produit ne remporte toutefois pas le même succès que le chèque cadeau, reconnaît Anna Notarianni. Pourtant, il a bon nombre d'arguments en sa faveur en offrant à moindre coût aux salariés, un panel de services à la personne prévus par le plan Borloo : garde d'enfants, ménage,…etc. ». La vocation finale d'une telle solution : permettre aux collaborateurs de mieux concilier leur vie professionnelle et personnelle.

Conciergerie mutualisée
Un créneau sur lequel surfent également d'autres services aux collaborateurs, à l'instar des crèches en entreprise ou encore des conciergeries. Une dernière offre que propose d'ailleurs également Sodexo Solutions de Motivation, via sa filiale West Born. « Le contexte social actuel a rendu de plus en plus poreuse la frontière entre vie privée et vie professionnelle. Aussi, le service de conciergerie en entreprise aide les salariés à mieux organiser leur quotidien en les soulageant des petites tâches personnelles : pressing, cordonnerie, lavage de voiture, envoi d'un bouquet de fleurs,…etc. et en les assistant dans leur moment de vie comme par exemple en recherchant une solution de garde d’enfant lors du retour à l’emploi », juge pour sa part Eric Vilon, directeur général de Bien-Être à la Carte, acteur spécialisé dans la conciergerie d'entreprise. Pour rendre un tel service possible, l'entreprise doit généralement aménager un local sur site dédié à la conciergerie. « Toutefois, pour les entreprises qui n'auraient pas les moyens de disposer d'une conciergerie dédiée, il est possible de mutualiser ce service auprès de plusieurs sociétés d'un même immeuble qui se répartissent alors les coûts d'une telle solution », rappelle le directeur général. Dans ce cas, le coût d'accès à la prestation globale est imputé dans les charges de chaque entreprise, les salariés n'ayant qu'à rétribuer le concierge à la tâche réalisée, et ce, à des tarifs souvent plus compétitifs que ceux en vigueur dans les commerces de proximité. « Grâce à cette solution, le collaborateur gagne vraiment en sérénité au travail. Ainsi, il est plus attentif dans les tâches qu'il doit exé­cuter », complète Eric Vilon. C’est la preuve qu'une meilleure qualité de vie au travail, loin d'être circonscrite à une logique 100 % sociale, contribue également à la performance des salariés, et, in fine, de leur entreprise.

Par Charly MASLIAH