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Travail hybride : qu'en pensent les chefs d'entreprise ?

Etudes Écrit par  jeudi, 22 juillet 2021 08:31 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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Le rapport sur l'état du travail hybride menée par Owl Labs en Europe, qui a interrogé 2000 chefs d'entreprise* basés au Royaume-Uni, en Allemagne, en France et dans les pays nordiques**, montre que seulement 11 % des chefs d'entreprise européens s'attendent à ce que leurs employés retournent au bureau à plein temps, ce qui indique un passage pérenne au travail hybride.

Pour les 500 chefs d’entreprise français interrogés au cours de cette cette étude, le travail hybride va devenir une norme et non plus une exception. Ainsi après la pandémie, la majorité (86 %) des entreprises françaises prévoient d'avoir une main-d'oeuvre hybride, flexible ou à distance. Seulement 14 % s'attendent à ce que les employés reviennent au bureau à temps plein.

Par ailleurs, 91 % des chefs d'entreprise français souhaitent explorer des politiques RH plus progressistes visant l'avenir du travail après la pandémie. Plus de la moitié (56 %) des chefs d'entreprise français pensent que le travail hybride rend les entreprises plus rentables, les chefs d'entreprise du secteur caritatif et à but non lucratif étant les plus enclins à le penser (83 %).

Retour partiel au bureau

Seule une entreprise française sur cinq (20 %) pense de façon optimiste que le COVID-19 n'affectera son fonctionnement que pendant moins de trois mois. La majorité d'entre elles pensent continuer à être impactées encore pendant six mois (34 %) ou même jusqu'à neuf mois (21 %).

Travail hybridePour faciliter le retour partiel des employés au bureau, 42 % des chefs d'entreprise français envisagent de mettre à disposition de leurs employés des installations de dépistage du covid au sein de leurs locaux, tandis qu'un sur quatre (23 %) prévoit de mettre en place des "passeports vaccinaux" et de n'autoriser que les personnes vaccinées à entrer au bureau. Les directeurs généraux et les vice-présidents sont les plus susceptibles d'envisager l'adoption de ces deux politiques, avec respectivement 49 % et 35 %.

L'impact du travail hybride sur les entreprises

La moitié (50 %) des chefs d'entreprise français estiment que le travail à distance et le travail hybride ont eu un impact positif sur leur entreprise, tandis que seulement un sur quatre (23 %) pense que le travail à distance a eu un impact négatif sur leur entreprise.

Les trois domaines où l’impact a été jugé le plus positif sont : le bien-être des employés (54 %), la productivité (50%) et la sécurité du travail et des données de l'entreprise (48 %).

La majorité des entreprises françaises (66 %) prévoit de conserver la même surface de bureaux, mais près d'une sur cinq (18 %) envisage de réduire ou de supprimer entièrement ses bureaux, tandis que 5 % seulement prévoient de les agrandir pour faire face à l'augmentation de leur équipe.

Les petites et moyennes entreprises sont les plus susceptibles d'envisager de se débarrasser complètement de leurs bureaux (14 %), contre seulement 5 % des grandes entreprises (1000 employés et plus).

Vision de l'avenir : comment les entreprises prévoient le travail après la pandémie

Un tiers des entreprises françaises (31 %) prévoit d'embaucher des employés qui peuvent travailler à distance, en fonction de leurs compétences plutôt que de la proximité du bureau, tandis que 33 % prévoient d'instaurer des politiques de "droit à la déconnexion" afin de s'assurer que la vie privée et la vie professionnelle des employés à distance ne se confondent pas.

L'accès à un vivier de talents plus large et de meilleure qualité est la première raison citée par les chefs d'entreprise français (51 %) lorsqu'on leur demande pourquoi le travail hybride rend les entreprises plus rentables, suivie de près par la possibilité de se débarrasser de son espace de bureau physique (47 %). Un sur trois (29 %) pense également que le travail hybride améliore la fidélisation des employés.

Cependant, 16 % des entreprises françaises envisagent de réduire les salaires des employés entièrement à distance s'ils déménagent dans des lieux plus éloignés et où le coût de la vie est moins élevé, ce chiffre passant à un sur quatre (24 %) dans les grandes entreprises françaises.

L'avenir : une approche de l'entreprise axée sur les personnes

De manière positive, 87 % des chefs d'entreprise français ont pris des mesures pour remonter le moral de leurs employés pendant la pandémie, les mesures les plus utilisées étant l'organisation de réunions d'équipe régulières (39 %), la planification d'événements virtuels (36 %) et la fourniture d'équipements pour améliorer le confort du travail à domicile (37 %).

Les trois quarts des entreprises (73 %) ont par ailleurs sondé leurs employés pour connaître leurs attentes en matière de travail à domicile après la pandémie.

91 % des chefs d'entreprise français souhaitent explorer des politiques progressistes concernant l’organisation du travail après la pandémie, notamment la mise en place d'une politique de travail à distance (44 %), d'une semaine de travail de 4 jours (38 %), d'horaires fixes (33 %) et d'une politique de congés illimités (21 %).

En ce qui concerne les ressources humaines, 28 % élaborent de nouvelles politiques permettant d’assurer l'engagement et le traitement équitable de tous les employés, qu'ils travaillent au bureau, en mode hybride ou à distance. De plus, 22 % révisent les contrats de travail pour fixer un nombre minimum de jours de présence au bureau.

Les besoins technologiques futurs des bureaux

85 % des chefs d'entreprise français mettent également en place des politiques visant à préparer leur lieu de travail après la pandémie.

Les investissements technologiques occupent une place importante dans la préparation des lieux de travail pour l'après COVID-19.

Les principales actions menées par les entreprises : 

  • Investissement dans des outils de communication, tels que Slack, Zoom, caméras de conférence, Meeting Owl, etc. (36 %). 
  • Poursuite des mesures de distanciation sociale des employés au sein de l’entreprise (41 %) 
  • Équipements à domicile et au bureau, afin que les employés puissent facilement travailler des deux endroits (29 %) 

" C’est encourageant de voir les chefs d'entreprise européens et français adopter le travail hybride après la pandémie. Les organisations se sont adaptées au travail à distance et en ont vu les avantages. La possibilité d'engager des équipes à distance depuis n'importe où, de tirer parti des nouvelles technologies tout en économisant sur les coûts. Nous savons que la technologie continuera à jouer un rôle clé dans le soutien de ce passage permanent au travail hybride, et les entreprises qui réussiront créeront l'infrastructure et une organisation du lieu de travail qui permettront à leurs employés de maintenir des niveaux élevés de créativité et de collaboration, quel que soit l'endroit d'où ils se connectent ", déclare Frank Weishaupt, PDG d'Owl Labs.

* Les chefs d'entreprise sont les cadres supérieurs, les chefs de service, les directeurs des ressources humaines et les directeurs généraux.
**Les pays nordiques sont la Suède, la Finlande, la Norvège et le Danemark.

Méthodologie de l’étude
L'enquête a été menée en mai 2021 par Vitreous World auprès de 2000 chefs d'entreprise, dont des directeurs généraux, des directeurs des ressources humaines, des cadres supérieurs et des chefs de service, au Royaume-Uni (500), en France (500), en Allemagne (500) et dans les pays nordiques (500).

Lu 7664 fois Dernière modification le jeudi, 22 juillet 2021 09:38
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