Si le niveau d’engagement exprimé par les collaborateurs au sein de leur entreprise reste fort - 40 % des sondés estiment qu’il est resté stable depuis le début de la crise et 29 % constatent qu’il est hausse – ce résultat n’est pas sans nuance.

L’enquête apporte des clés de compréhension en cette période singulière et donne des pistes de réflexion aux DRH afin de retenir et d’attirer les talents.

Un engagement des salariés qui reste fort malgré l’impact de la crise sanitaire

Quand il s’agit de qualifier leur engagement, les participants s’attribuent une note moyenne de 8/10. Seuls 5 % d’entre eux proposent une note en dessous de 5. Décideurs RH et collaborateurs partagent la même vision quant à l’évolution de l’implication depuis le début de la crise sanitaire : 30 % des premiers l’estiment en hausse, 27 % parmi les seconds.

Pour ceux estimant que l’engagement des collaborateurs a augmenté, 42 % pensent que cette hausse est due au déploiement du télétravail favorisant l’agilité dans le travail, 34 % évoquent l’intérêt et le sens des missions, 26 % mentionnent les valeurs portées par l’entreprise durant la crise.

Aujourd’hui de retour au bureau, les sondés se montrent particulièrement satisfaits de leurs relations avec leurs collègues (86 %), de leur rythme de travail plus flexible (77 %) et de leurs conditions de travail (76 %).

Le bien-être au travail et le relationnel jouent ainsi un rôle essentiel dans l’engagement des collaborateurs. Parmi les facteurs qui permettraient de le développer encore davantage : 

• 97 % des répondants jugent importants l’intérêt des missions de leur poste et le sens du travail 

• 94 % citent la reconnaissance des collaborateurs 

• 94 % notent les relations avec leurs collègues 
  
  

L’évolution professionnelle, la reconnaissance et la rémunération : des signaux d’alerte à prendre en considération

Si l’engagement reste fort et que le retour au bureau s’est bien déroulé dans l’ensemble (59 % des RH interrogés jugent qu’il a été facile de faire revenir les salariés sur site), 26 % des collaborateurs indiquent tout de même que leur engagement a baissé depuis le début de la crise sanitaire.

Ces derniers mentionnent en particulier une perte de repères et un manque de sens dans leurs missions (29 %) ainsi qu’un manque d’accompagnement de la part des managers, des RH ou de leur direction (25 %).

Par ailleurs, l’ensemble des répondants cible particulièrement 3 motifs d’insatisfaction : 

• 48 % des répondants regrettent le manque de possibilités d’évolution au sein de leur entreprise (formation, promotion…). Selon les deux tiers des répondants, leur entreprise n’a pas apporté de nouveauté au plan de formation depuis le début de la crise. 

• 44 % pointent un manque de reconnaissance (écoute, prise en compte des besoins).  

• 42 % font part de leur inquiétude vis-à-vis de leur rémunération. La moitié des répondants affirme que leur rémunération a été gelée depuis le début de la crise. 

Eric Ruty, Directeur Général de Bodet Software indique : “ L’engagement des salariés français demeure très bon, bien qu’il s’agisse de rester alerte vis-à-vis des collaborateurs qui s’interrogent sur le sens de leur travail et leur rapport à l’entreprise. Les professionnels des RH et les managers qui ont déjà été particulièrement mis à contribution depuis le début de la crise, auront de nouveau un rôle clef à jouer sur ces leviers afin de fidéliser les talents ”.

“L’engagement des collaborateurs” : une enquête Bodet Software / L’Usine Nouvelle, réalisée par Infopro Digital, du 14 mars au 3 avril 2022.

Cette étude s’appuie sur les réponses de 1031 professionnels issus des secteurs de l’Industrie, de la Finance, Assurance, Immobilier, des Services aux entreprises, de la Construction, du Commerce, de l’Information et de la communication, des Transports, de la Santé, de l’Hébergement médico-social, action sociale, de l’Hébergement et restauration, de l’Enseignement et des Services aux ménages. 58 % exercent des fonctions de management quand 42 % n’ont pas de missions d’encadrement. Parmi les entreprises représentées : 39 % de TPE/PME / 36 % d’ETI / 24 % de Grandes Entreprises