En effet, 50 % d’entre eux considèrent en effet que la première priorité des entreprises face aux difficultés causées par la pandémie de Covid-19 est d’assurer la viabilité de l’entreprise pour sauvegarder le plus d’emplois possible à long terme contre 34 % qui souhaitent privilégier l’emploi à court terme et 14 % qui placent l’amélioration du bilan énergétique et de l’impact sur l’environnement en tête de leurs préoccupations.

À la question « face à la crise économique causée par la pandémie de Covid-19, quel doit être selon vous l’objectif prioritaire des entreprises ? » :

• 50 % des sondés estiment que l’enjeu premier est d’assurer la survie des entreprises pour sauvegarder le plus d’emplois possible à long terme
• 34 % répondent qu’il faut principalement maintenir l’activité afin de sauvegarder l’intégralité des emplois dans l’immédiat, quitte à devoir affronter des problèmes plus graves dans le futur
• 14 % seulement considèrent que l’amélioration du bilan énergétique et l’impact sur l’environnement des entreprises est l’objectif prioritaire

À la question « Quelles doivent être les priorités des dirigeants d’une entreprise contrainte par les difficultés économiques à réduire ses effectifs ? » :

• 44 % des Français attendent que les entreprises travaillent d’abord sur leur stratégie à long terme quand elles sont contraintes de mettre en oeuvre des licenciements économiques
• 22 % des sondés pensent que leur premier objectif doit être d’accompagner les salariés concernés vers un nouvel emploi en partenariat avec Pôle Emploi et d’autres acteurs
• 16 %, enfin, attendent des dirigeants qu’ils expliquent les raisons qui ont conduit à cette décision…
• …tandis qu’une proportion identique fixe pour priorité l’indemnisation la plus élevée possible des salariés concernés.

Les réponses sont relativement homogènes selon les catégories d’âge, de vote au premier tour des dernières élections présidentielles ou de CSP.

On relève cependant que l’amélioration de l’impact sur l’environnement est une priorité pour 24 % des 18-24 ans, contre 14 % pour l’ensemble de la population, et que la survie à long terme est une priorité pour 61 % des 65 ans et plus, contre 50 % seulement pour l’ensemble de la population.

De même, les électeurs d’Emmanuel Macron et de François Fillon au premier tour des dernières élections présidentielles font de la survie à long terme de l’entreprise une priorité à hauteur de 61 %, contre 50 % pour l’ensemble de la population. De manière frappante, l’état de l’opinion correspond donc à la ligne présentée par le Président de la République dans son interview du 14 juillet.

À cette occasion, Antoine Boulay, fondateur de Bien Commun Advisory, commente : « La montée en puissance indéniable des préoccupations environnementales dans l’opinion (et notamment dans la jeunesse) cède le pas à une analyse plus strictement économique quand il s’agit de la vie des entreprises dans la situation de crise que nous vivons. Les Français font preuve d’une lucidité inattendue pour une population dont on stigmatise trop souvent le manque de connaissance en matière économique. Ces résultats doivent encourager les entreprises à tenir un discours de vérité sur leur stratégie et à se mobiliser avec la collectivité pour accompagner les salariés vers le retour à l’activité quand des plans de sauvegarde de l’emploi sont malheureusement indispensables ».