Dans ce contexte, HSBC publie une nouvelle étude sur le comportement des Entreprises de Taille Moyenne (ETM)¹ face aux enjeux de développement durable. Si au niveau mondial la démarche durable semble bien engagée, les entreprises françaises envisagent de consolider leur action dans les années à venir.

Arnaud Malezieux, Directeur Développement Durable pour le Marché des Entreprises d’HSBC France, commente les résultats de cette étude : « L’importance de la mise en œuvre de pratiques durables dans leur stratégie à court et long-terme est devenue une évidence pour les patrons d’ETM, très attachés aux valeurs éthiques. Au-delà de l’apport évident à l’économie locale et globale, c’est aussi une opportunité de croissance pour les entreprises et pour leur profitabilité. Les plus petites entreprises n’ont pas seulement conscience de l’importance du développement durable elles ont aussi commencé à agir en ce sens et à collaborer avec leurs écosystèmes, même si elles ne disposent bien souvent que de moyens et de ressources bien inférieures à ceux des grandes structures pour le faire ».

Stratégie durable et ambitions de croissance
 Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à intégrer un volet durable dans leur stratégie. Parmi les 1400 dirigeants d’ETM de 14 pays interrogés, près d’un tiers (30%) ont parmi leurs 3 premiers objectifs à long terme d’avoir un impact éthique sur la société et l’environnement. En France, les ETM ne sont encore que 1 sur 5 (22%) à considérer cet objectif comme majeur, contre 43% pour les indonésiennes par exemple.

 Dans le monde, 1 dirigeant sur 2 reconnait cependant que ses clients sont en attente de produits plus éthiques et respectueux de l’environnement – et que cela peut devenir un avantage compétitif. Les clients français sont encore une fois un peu plus attentistes que la moyenne avec 39% des entreprises interrogées qui déclarent observer cette tendance du côté des consommateurs.

 Les entreprises interrogées sont plus de 64% à penser qu’il faut agir dans les 3 ans dont 18% sont engagées dès aujourd’hui. Pour accentuer leur croissance, plus d’un quart (27%) des ETM dans le monde, et aussi en France, ont concentré leurs investissements sur les 3 années à venir en priorité sur le développement durable.

Si elles semblent différer leurs investissements à horizon 3 ans, les ETM interrogées sont cependant convaincues que la mise en œuvre de pratiques plus durables améliorerait leur croissance et leurs profits. Les dirigeants français aussi sont nombreux (56%) à reconnaitre cette stratégie gagnante pour leurs entreprises. D’ailleurs, lorsqu’on s’intéresse plus particulièrement à la performance financière, près d’un tiers des entreprises (30%) pensent qu’en devenant plus durables elles amélioreront leurs résultats financiers dans les 3 prochaines années ; et elles sont même 32% à partager cet avis en France.

Certains secteurs à fort impact environnemental ont naturellement un engagement plus fort, comme les secteurs de l’exploitation minière (42%), des fournisseurs d’énergie et d’eau (38%) ainsi que l’industrie manufacturière (37%).

Comment concrétiser son engagement ?

Les principaux enjeux pour ces ETM vont consister à mettre en œuvre concrètement ce développement durable. Trois axes ressortent lorsqu’ on interroge les entreprises :

 Mobiliser les collaborateurs autour d’une stratégie claire de développement durable et appliquer des critères éthiques dans les processus de Direction Générale, que ce soit dans l’immédiat (27%) ou dans le futur (58%).

 Une autre approche est plébiscitée : désigner une équipe pour s’occuper spécialement des initiatives RSE (56%).

 C’est aussi dans l’efficacité opérationnelle que les entreprises peuvent se développer de manière plus durable, notamment à travers leur chaîne logistique : 47% des patrons d’ETM à travers le monde pensent que l’intégration de critères de Développement durable dans leur chaine d’approvisionnement contribuera à augmenter la performance financière dans les 3 prochaines années.

¹ Pour le sondage 2017, HSBC a interrogé des patrons d’entreprises comptant 200 à 2000 employés (et dont le chiffre d’affaires est estimé entre 50 millions de dollars et 500 millions de dollars) en Australie, au Canada, en Chine, en France, en Allemagne, à Hong Kong, en Inde, en Indonésie, au Mexique, en Arabie Saoudite, à Singapour, aux Emirats Arabes Unis, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.