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La santé des dirigeants a-t-elle un impact sur celle de leur entreprise ?

Etudes Écrit par  lundi, 03 juillet 2017 14:02 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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Si la santé des salariés est souvent mise en exergue, celle des dirigeants est moins abordée. C’est en tout cas le constat qu’a fait Soregor, 13ème cabinet d’expertise comptable,spécialisé dans l’accompagnement des entrepreneurs à chaque étape de la vie de leur entreprise. La santé et le bien-être des dirigeants ont-ils un impact sur l’activité économique de l’entreprise ? Focus sur les principaux résultats de l’Observatoire Harmonie Mutuelle – Soregor – Viavoice sur la santé et le bien-être des dirigeants d’entreprise.


En croisant les indicateurs économiques des sociétés (chiffre d’affaires, résultats, investissements, etc.) avec les pratiques de santé de leurs dirigeants, l’Observatoire Harmonie Mutuelle – Soregor – Viavoice met en évidence des corrélations significatives entre la santé et le bien-être du dirigeant d’une part et la performance de son entreprise d’autre part. Cette étude a été menée sur un panel de 401 dirigeants d’entreprises de 5 à 100 salariés. Elles étaient pour les trois quart en stagnation ou en croissance tant pour leur chiffre d’affaires que leur résultat ou leur marge.

Le travail des dirigeants bénéfique à l’entreprise… jusqu’à un certain point
Avec une moyenne de 54 heures de travail hebdomadaire, le chef d’entreprise travaille beaucoup, bien au-delà de la moyenne des salariés. Et plus il travaille, plus sa structure se porte bien. Ceux qui travaillent moins de 40 heures ont un indice d’activité économique à 4,4. Ce chiffre atteint 6,3 pour ceux qui s’investissent entre 50 et 59 heures. Pourtant, à partir de 60 heures et plus par semaine, l’activité économique n’en profite plus et redescend à un indice de 5,4 en moyenne… En d’autres termes, à partir de 60 heures hebdomadaires, le travail supplémentaire n’est plus productif, et devient peut-être même contre-productif pour l’activité de l’entreprise. Or, 39 % des dirigeants interrogés indiquent travailler 60 heures et plus.

La possibilité de s’absenter, notamment en cas de problème de santé : un facteur clé de performance
À 69 %, les chefs d’entreprise affirment pouvoir s’absenter en cas de problème. Une liberté qui s’avère très bénéfique pour leur société, ceux n’ayant pas la possibilité de le faire affichant un indice d’activité économique de près d’un point de moins que les autres (4,9 contre 5,8).
Le fait de pouvoir s’absenter pour un dirigeant est cependant fortement conditionné par la taille de son entreprise. Plus cette dernière est importante, plus il est facile d’avoir un collaborateur sur qui s’appuyer en cas d’absence.

Sommeil, congés, sport et loisirs : autant de temps hors de l’entreprise pourtant bénéfiques à son activité
L’implication des dirigeants pour leur activité professionnelle est forte, mais les autres temps de vie sont également générateurs de richesses. Ils leur permettent de récupérer, d’améliorer leur santé et leur bien-être, et donc à terme de favoriser leur productivité et la prise de recul lorsqu’ils
doivent prendre des décisions importantes.
Ainsi en est-il du sommeil. Les entreprises dont le dirigeant dort moins de 6 heures par nuit affichent une activité économique moindre (indice de 5,1) alors qu’à partir de 7 heures de sommeil, l’indice est supérieur à 5,6. Pourtant, 49 % de l’échantillon déclare dormir moins
de 7 heures par nuit, avec une moyenne à 6 heures 30.
En matière de congés, la même observation peut être faite : les dirigeants s’accordent en moyenne moins de 4 semaines de congés. Or les 36 % qui s’absentent 5 semaines par an sont ceux dont les entreprises connaissent la meilleure activité économique (à 5,8 contre 5,5 en moyenne).

« Ces chiffres sont encourageants pour les dirigeants qui se sentent souvent obligés de s’investir beaucoup plus que leurs équipes. Ils nous montrent que le temps qu’ils peuvent s’accorder pour eux est un facteur de performance de l’entreprise et qu’ils peuvent donc aborder de manière complètement décomplexée ces temps de vie », explique Claude Villain.

Les activités en dehors du temps professionnel sont en effet essentielles. Alors que les dirigeants interrogés s’accordent 1 heure 51 d’activités physiques et sportives en moyenne, l’impact positif sur l’entreprise est constaté à partir de 3 heures (5,9). Les temps de détente et de loisirs ont, eux aussi, des conséquences positives. Très pris par leur entreprise, les dirigeants sont 50 % à déclarer qu’ils souhaiteraient pour leur bien-être davantage de temps pour le sport, la détente ou les loisirs, si l’activité de leur structure le leur permettait.

« Prendre du temps pour soi est un facteur de bonne santé et de performance de l’entreprise. Les meilleurs dirigeants sont certainement ceux qui savent s’arrêter pour prendre les bonnes décisions. En cas de difficulté, le réflexe naturel est d’augmenter son temps de travail. Et pourtant, quand tout va trop vite, on s’aperçoit qu’il est plus pertinent de sortir de la course pour faire le point et retrouver une forme d’équilibre. Tout est une question de possibilités. S’allouer des temps de vie participe certainement au bien-être du dirigeant et à sa prise de décision », conclut Claude Villain.


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