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Échec entrepreneurial : le tabou français

Etudes Écrit par  lundi, 12 novembre 2018 13:23 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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Les entrepreneurs français ont du mal à accepter l’échec, en particulier les femmes. Les causes principales de l’échec selon eux ?

Les impôts et les difficultés d’accès aux financements, selon une nouvelle étude de Vistaprint. 

Vistaprint, fournisseur d’outils marketing pour les petites entreprises, vient de publier les résultats d’une enquête menée auprès 2 000 entrepreneurs, explorant leurs sources de frustration et leur attitude face à l’échec.

Les entrepreneurs français, allergiques à l'échec ?

Les entrepreneurs français considèrent l’échec comme un résultat préjudiciable plutôt que comme une occasion d’apprendre. Selon l’étude Vistaprint, ils sont même 31 % à juger l’échec comme étant « inacceptable ». Aussi, les deux tiers (66 %) trouvent qu’il est difficile de rebondir après avoir échouer. Il s’agit pourtant d’une situation à laquelle beaucoup devront faire face, quand on sait que 77 % des microentreprises et 40 % des entreprises hors régime auto-entrepreneur meurent avant 5 ans (chiffres FEDAE et INSEE).

Il semblerait aussi que l’échec érode la confiance. Ainsi, parmi les entrepreneurs interrogés, 34 % seraient réticents à s’associer avec une personne ayant échoué dans le passé. En outre, 42 % sont persuadés que leur banque ne leur ferait plus confiance s’ils se relançaient dans l’aventure entrepreneuriale après un échec.

Les femmes, plus averses au risque mais plus enclines à réussir

L’étude Vistaprint a également étudié les différences entre les genres, montrant une intolérance à l’échec encore plus marquée parmi les femmes. Ainsi, seules 42 % des femmes entrepreneurs interrogées oseraient se relancer dans l’entrepreneuriat après un échec, contre 62 % des hommes.
Et cette peur de l’échec semblerait empêcher les femmes de prendre de gros risques, et pourrait, d’une certaine façon, les protéger contre l’échec. Ainsi, les femmes interrogées ont déclaré que leur plus grosse erreur leur avait coûté 3 900 €, soit 1,7 fois moins que les hommes (6 813 €). De plus, parmi les personnes interrogées, la proportion d’hommes ayant connu au moins un échec est 50% plus élevée que celle des femmes.

L'échec entrepreneurial : des difficultés financières en cause

En France, les principales raisons d’échouer semblent être financières. Quand nous avons demandé aux entrepreneurs français quelles étaient les causes majeures de l’échec entrepreneurial, 51 % ont répondu les taxes trop élevées et 42 % les difficultés d’accès aux financements. À l’opposé, les anglais attribuent l’échec à une mauvaise gestion (52%) et les allemands à un modèle économique non profitable (52%).

Si l’échec semble être toujours tabou en France, ce n’est pas forcément le cas chez nos voisins européens. Ainsi, en Allemagne, seuls 18 % des entrepreneurs interrogés jugent l’échec comme étant « inacceptable ». 

« En France, l’échec est encore perçu comme tabou. Pourtant, l’échec fait partie intégrante de l’aventure entrepreneuriale et c’est une formidable source d’apprentissage. À travers cette étude, nous souhaitons rassurer, soutenir et célébrer les entrepreneurs, dans leur succès comme dans leurs difficultés », explique Pierre-Edouard Bouygues, Responsable Vistaprint France.

Méthodologie :
Cette étude a été menée auprès de 2 000 entrepreneurs de 18 ans et plus (500 entrepreneurs en France, 500 entrepreneurs en Allemagne, 500 entrepreneurs en Italie et 500 entrepreneurs au Royaume-Uni), entre le 19.09.2018 et le 02.10.2018 par OnePoll, pour le compte de Vistaprint.

Etude Echec au Succes 1  Etude Echec au Succes 2




Lu 5818 fois Dernière modification le lundi, 12 novembre 2018 14:39
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