Face aux défis du changement climatique, les TPE / PME françaises et européennes ont encore un long chemin à parcourir !
SumUp, fintech mondiale de référence, dévoile les résultats d'une étude exhaustive sur la maturité des TPE / PME françaises et européennes face aux changements climatiques. Cette analyse décrypte l'impact sur leur business model et les mesures concrètes qu’elles ont ou vont mettre en œuvre pour relever ces défis. Elle révèle des différences européennes notables et met en lumière les stratégies d'adaptation adoptées par les entreprises pour faire face à la hausse des températures et à ses conséquences sur leurs activités.
Chiffres clés :
• Près de la moitié (42 %) entreprises françaises interrogées perçoivent un impact négatif du changement climatique.
• 56 % des entreprises françaises adoptent les paiements et reçus numériques.
• 59,3 % des entreprises françaises sondées expriment un sentiment d’insatisfaction par rapport à l'efficacité des mesures prises par le gouvernement pour aider les PME à faire face à l'impact actuel du changement climatique.
Changement climatique : un impact modéré sur l’activité des TPE / PME
Les chefs d'entreprises français commencent à ressentir les effets du changement climatique. Cependant, la perception de son impact reste limitée en Europe. En Grande-Bretagne et en Allemagne, respectivement 50 % et 53 % des entreprises sondées indiquent que cela n’a aucune incidence sur leur activité. En revanche, près de la moitié (42 %) des répondants français signalent un impact négatif, se traduisant principalement par une baisse des ventes et de la fréquentation (38,7 %), ainsi que par des factures d'énergie élevées (45,1 %), bien que ces dernières soient atténuées par le bouclier tarifaire mis en œuvre dans l’Hexagone.
À titre de comparaison, la hausse des coûts de l'énergie a fortement pesé sur l'activité des entreprises en Allemagne (68,2 %), en Grande-Bretagne (61,4 %) et en Italie (58,4 %). Par ailleurs, les entreprises allemandes ont enregistré une baisse significative de leur chiffre d'affaires (45,1 %), tandis que celles en Grande-Bretagne ont observé une diminution notable de la fréquentation de leur établissement (41,1 %).
Stratégies d'adaptation face aux changements climatiques
Les entreprises françaises adoptent diverses mesures pour s'adapter à cette nouvelle réalité climatique. Ainsi, 29,5 % des entreprises ont modifié leurs horaires d'ouverture. Parmi celles qui ont étendu leurs horaires, une spécificité française notable est l'ouverture à midi (32 %). Au niveau européen, 69% d’entre elles ont étendu leurs horaires d’ouverture. Dans le détail, les entreprises ferment plus tard (69,2 % en Allemagne, 60,3 % en Italie vs 60 % en France) ou ouvrent plus tôt (53,8 % en Allemagne, 43,5 % en Grande-Bretagne et 43,1 % en Italie vs 34,7 % en France).
Sans surprise, les entreprises allemandes (40,6 %), britanniques (34,6 %), françaises (24,9 %) et italiennes (24,5 %) augmentent leurs prix pour compenser les coûts engendrés par les mesures prises face à la hausse des températures (isolation, rénovation, verdissement de leur stratégie et de leur chaîne logistique). Plus étonnamment, 11,3 % des entreprises françaises ont réduit leurs prix en raison de la baisse de la demande, un chiffre supérieur à celui des autres pays sondés. En termes de stratégie d’approvisionnement, la France se distingue avec 7,4 % des organisations privilégiant des matières premières différentes de celles qu’elles utilisaient auparavant. De plus, l'Allemagne (16,1 %) et la France (12,3 %) se démarquent en étoffant leur portefeuille d'offres.
En outre, les entreprises s’engagent dans des démarches de sobriété énergétique en baissant le chauffage pendant la saison froide. Cela concerne respectivement 36,6 % des entreprises allemandes, 25,2 % des organisations françaises, 24,6 % des entreprises italiennes et 23,3 % des organisations sondées en Grande-Bretagne. Près d’un quart des entreprises italiennes ont investi dans un système de climatisation (24,6 %).
Un sentiment d’insatisfaction généralisé face à l’impact des actions gouvernementales
À la question « Mon gouvernement prend des mesures concrètes et efficaces pour aider les PME à faire face à l'impact actuel du changement climatique », l’étude révèle un sentiment d'insatisfaction généralisé. En France, 59,3 % des répondants partagent cette opinion, un chiffre légèrement inférieur à celui de nos voisins européens : 64,9 % au Royaume-Uni, 66 % en Italie et 68,6 % en Allemagne. Dans le détail, 35,5 % des entreprises françaises ne croient pas du tout en l'efficacité des mesures gouvernementales, tandis que 32,1 % restent neutres.
Stratégies pour relever les défis climatiques : vers la technologie et le numérique
Les TPE / PME françaises se tournent résolument vers la technologie et le numérique pour relever les défis posés par le changement climatique. Ainsi, 56 % des entreprises françaises optent pour les paiements et reçus numériques, un taux d’adoption supérieur à celui de l'Allemagne (51,2 %), du Royaume-Uni (48,2 %) et de l'Italie (46,1 %). Des distinctions émergent également à l’échelle européenne : l’Allemagne (13,6 %) et la Grande-Bretagne (12 %) capitalisent davantage sur l'utilisation d'outils de gestion des ventes (Point of Sale). Par ailleurs, l’Allemagne, plus “technophile”, a introduit des capteurs IoT pour réduire le gaspillage d'énergie et d'eau, tandis que le Royaume-Uni mise davantage sur l'utilisation des QR codes pour gérer les commandes dans les restaurants.
Paradoxalement, l'engagement dans l'innovation reste faible. Preuves à l’appui, une large proportion des organisations sondées n'ont pas encore mis en œuvre d'innovations technologiques. Les chiffres suivants l’attestent clairement : Italie (43,7 %), Royaume-Uni (36,5 %), Allemagne (34,6 %) et France (31,6 %).
Des acteurs de la restauration qui s’engagent pour verdir leur activité
En parallèle, les entreprises françaises dans le secteur de la restauration s'engagent activement dans des initiatives pour rendre leurs activités plus durables. Ainsi, 41,7 % d’entre elles augmentent la quantité de produits locaux, bien que ce chiffre reste inférieur à celui de l'Allemagne (55,6 %). En matière de gestion des déchets, l'Allemagne est la plus avancée, tandis que la France (33,3 %) se distingue par l’utilisation du « doggy bag ». L'augmentation des plats végétariens et végétaliens est plus marquée en Allemagne (44,4 %) et au Royaume-Uni (41,4 %), tandis que l'Italie (13,2 %) est à la traîne. Par ailleurs, 33,3 % des entreprises françaises réduisent la quantité de produits et matières premières importés, comparé à 44,4 % en Allemagne. Enfin, 33,3 % des entreprises françaises augmentent les repas basés sur des ingrédients de saison, renforçant ainsi leur engagement envers des pratiques plus durables.
Méthodologie : L’enquête SumUp a été menée dans 5 pays auprès d’un échantillon représentatif de 3835 commerçants (Allemagne : 637 entreprises, France 901 entreprises, Grande-Bretagne 1032 entreprises, Italie 1265 entreprises), sur les périodes comprises entre le 6 Mai et le 13 Mai 2024.
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