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Les risques financiers et leurs différents niveaux de couverture

Les risques financiers et leurs différents niveaux de couverture

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Le marché des risques financiers est largement dominé par les assureurs anglo-saxons (américain, anglais) qui ont une forte spécialisation sur ces produits. Bien sûr, certains assureurs européens, comme Axa, se sont eux aussi dotés de produits permettant de couvrir ces risques financiers. Désormais, la plupart des assureurs ont développé cette gamme de produits mais tous ne proposent pas les mêmes garanties et les mêmes plafonds.

Benoit SalembierL’assurance Responsabilité Civile Exploitation est le produit qui équipe le plus les entreprises. Ce produit couvre toutes les mises en cause à l’encontre d’une entreprise dans le cadre de son activité quotidienne. L’entreprise doit vérifier que sa police RC Exploitation inclut bien la garantie couvrant la faute inexcusable de l’employeur (en cas d’accident du travail notamment) et que le plafond de cette garantie est suffisant.

Bon à savoir : la RC Exploitation est une garantie standard du marché, incluse soit dans la police Multirisques Bureaux, soit dans la police Responsabilité Civile de l’entreprise.

La RC produit ou RC après livraison est plus complexe. Ce produit couvre les mises en cause à l’encontre de l’entreprise du fait des produits défectueux vendus ou livrés (exemple : crash mortel de la Tesla mettant en cause son pilote automatique). Il arrive souvent que les entreprises oublient de souscrire deux garanties spécifiques: les frais de retrait (exemple: rappel des produits défectueux par principe de précaution) et les frais de dépose/repose (démontage du composant défaillant d’un produit et pose d’un nouveau).

Bon à savoir : l’entreprise doit souscrire cette extension depuis le départ sinon elle n’a pas de garantie. Dans ce cadre-là, le dirigeant d’entreprise a vraiment besoin d’être conseillé par un assureur ou un courtier sur le montant à garantir.

La RC professionnelle couvre les mises en cause au titre d’une prestation de services telle qu’une prestation intellectuelle comme le développement d’un logiciel informatique ou encore le conseil en communication. Certaines professions (telles que les avocats, les huissiers de justice, les courtiers d’assurance ou les agences de voyage sont réglementées et ont une obligation d’assurance).

Bon à savoir : il faut choisir vers quel assureur s’adressser car beaucoup ont une forte spécialisation métier.

Il existe d’autres risques financiers qui doivent être couverts tels que la responsabilité des dirigeants, les litiges liés au droit du travail (mises en cause pour licenciement abusif ou harcèlement), et la fraude interne ou externe (détournement de fonds, escroquerie, etc.).

Il faut noter que la plupart des PME ignorent l’existence des polices d’assurance couvrant les litiges liés au droit du travail. Le montant des primes pour ce type de produit reste abordable mais très peu d’assureurs le proposent.

Enfin, le besoin de couverture des cyber-risques connaît un véritable essor. Il y a d’abord un vent de panique dû à l’entrée en vigueur du Règlement Général pour la Protection des Données (le RGPD) le 25 mai 2018. En cas d’attaque informatique, ce règlement étend à toutes les entreprises les obligations qui concernaient jusqu’à présent les Opérateurs d’Importance Vitale comme EDF, la SNCF ou encore Thalès (exemple : notification à tous les clients en cas de violation de leurs données personnelles). Les PME cherchent donc à souscrire un contrat d’assurance couvrant les pertes financières qui découlent d’un piratage informatique.

Témoignage de Benoît Salembier, Président de la place de courtage Add Value Assurances


Lu 3504 fois Dernière modification le vendredi, 29 octobre 2021 10:13
Linda Ducret

Linda Ducret a une double formation : littéraire (hypokhâgne, licence de philosophie) et juridique (maîtrise de droit des affaires, DESS de Contrats Internationaux). En 1987, elle devient avocate et crée son cabinet en 1990. Elle exerce pendant 15 ans dans différents domaines du droit (droit des affaires, droit pénal, droit de la famille…).

Depuis 2005, elle est journaliste avec comme terrains de prédilections : les dossiers stratégie du dirigeant, propriété intellectuelle, nouvelles technologies, Incentive...Mais également les visions et les portraits d’entrepreneurs.

Écrire est l’une de ses passions. En 2009, elle publie un roman policier Taxi sous influence, finaliste du Prix du Premier roman en ligne.

Elle a publié un recueil de nouvelles : Le Ruban Noir ainsi qu’un polar : L’inconnue du Quai Henri IV.