Les méthodes agiles sont aujourd’hui appliquées dans tous les secteurs. Elles permettent d’alléger la gestion d’un nombre toujours plus grand de projets. Radicalement différentes des méthodes classiques, ou cycles en V, elles changent la façon de mener les projets… et de les vivre !

Les fondamentaux de la méthode agile

Le manifeste agile repose sur quatre principes fondamentaux, qui privilégient :
• Les individus et les interactions aux outils et process ;
• La collaboration avec le client à la négociation du contrat ;
• L’adaptation au changement au plan établi ;
• Le produit fonctionnel à une documentation abondante.

Le temps de travail est divisé en périodes courtes, appelées itérations. Sur le plan humain, la taille des équipes est limitée à dix personnes pour un gros projet, afin d’optimiser la coordination et de favoriser véritablement le travail d’équipe. Chaque personne évolue en autonomie. La communication est en revanche constante, le dialogue est privilégié. En agilité, nous partons du principe que les besoins évoluent. Il convient d’accueillir positivement tout changement, même s’il intervient tardivement dans un projet. Dans le manifeste agile, le changement n’est plus considéré comme un élément perturbant mais est intégré au projet.

D’autre part, le client occupe une place privilégiée ; tout est fait pour le satisfaire. La méthode agile repose donc sur un rythme de développement constant où le client est sollicité régulièrement. L’objectif est de vérifier l’adéquation entre le travail effectué et le besoin du client. Si un décalage est constaté, des mesures correctives peuvent ainsi être prises. Le client est partie prenante de la planification et de la gestion des risques. Il est au cœur du projet.

Ensuite, l’objectif du manifeste agile est de gagner en temps et en évolutivité. Les itérations sont courtes, avec des durées fixes. Le contact avec le client est permanent, pour des retours rapides et concrets et des ajustements immédiats. Chaque itération donne lieu à une livraison du produit. Au terme de celle-ci, le contenu de l’itération suivante est clairement défini.

L’équipe opérationnelle

Divers rôles se répartissent au sein des équipes ad hoc. Par exemple, le Product Owner est le responsable produit côté client. Il tient à jour le backlog produit, élaboré avec l’aide de toute l’équipe projet, où sont répertoriées toutes les fonctionnalités souhaitées, permettant la planification et la priorisation des tâches. Il doit allier une excellente capacité à prendre des décisions avec une grande ouverture d’esprit. L’état du développement est donc visible par tous. Chacun peut comparer la progression avec l’objectif, c’est une vision partagée du produit. Il n’y a donc pas d’intermédiaires entre développeurs et responsable produit. Des réunions quotidiennes, de format très court, permettent de faire le point non seulement sur les tâches en cours mais aussi les difficultés rencontrées.

La culture agile pour améliorer les résultats et le bien-être au travail

L’agilité permet par exemple une réponse à la fois plus pertinente et plus rapide aux attentes des clients. Elle met également le collaborateur au centre des projets. La création de produit n’est d’ailleurs plus à la charge d’équipes cloisonnées, elle se nourrit des échanges constructifs entre tous les acteurs du projet. Les équipes ne communiquent plus verticalement (cycles en V) en passant des relais hiérarchiques mais directement avec les opérationnels. Cela favorise l’autonomie et améliore l’intégration de l’ensemble des équipes techniques et de leur savoir-faire sur un projet. Ce système permet notamment de minimiser la quantité de travail inutile. Cette équipe partage la même définition de la notion du « fini », cela permet à chacun de ne pas accumuler de retard. Le projet est mieux vécu et chaque acteur reste motivé. L’agilité offre un potentiel de réussite dans un contexte projet. Le collectif a une grande importance et travaille dans un environnement motivant avec un rythme soutenable pour le maintenir dans la durée.