La télématique, exploitant les boîtiers et l’interface Kuantic, permet un pilotage de la flotte au quotidien – géolocalisation, maintenance prédictive… -, mais éclaire également les décisions stratégiques en matière de renouvellement de véhicules et d’organisation logistique.

Témoignages croisés de Pascal Ratte, chargé de la gestion du parc automobile, et adjoint à la Direction Administrative et Financière, et Hervé Peutot, directeur des achats, en charge des questions environnementales de chez Bonglet.

Une PME dans le bâtiment à la pointe des process organisationnels

Intervenant sur les habitats, en intérieur et extérieur, Bonglet a une typologie de clientèle diversifiée, marché public (à 75%) et promoteurs d’abord, mais également, une montée en charge des particuliers sur tous les aspects liés à la l’isolation thermique. Des clients qui nécessitent une force commerciale mobile (visites pour les devis à domicile), et une organisation millimétrée pour gérer des chantiers éparpillés sur le territoire régional.

Si l’âme de l’entreprise et ses métiers sont avant tout artisanaux, l’entreprise, pour être en mesure de suivre un rythme de croissance important, a adopté des process normés. La croissance, rapide et maîtrisée, depuis une vingtaine d’années, a été permise par cette structuration, du pilotage de projets, la mesure des actions et des résultats.

La télématique permet d’avoir une vue d’ensemble sur un grand parc véhicules diversifié

Le parc de véhicules du groupe Bonglet, aujourd’hui environ 600 véhicules, est contracté en location longue durée, auprès de tous les acteurs de la place – Arval, LeasePlan, Diac…, – puisque le siège de Bonglet qui centralise les contrats, travaille avec les concessions implantées sur Lons-le-Saunier, Renault, Peugeot, Citroën, Volkswagen….

Un parc de véhicules important, en multimarques, avec une pluralité d’intervenants, tel est donc le schéma d’ensemble chez Bonglet.

« Les véhicules neufs, déjà équipés des boîtiers Kuantic opérationnels chez PSA et Renault, sont directement livrés en agence ; avec Volkswagen, ils passent d’abord par la concession pour recevoir l’équipement embarqué », explique Pascal Ratte.

En prenant le marché de la télématique chez Bonglet, Kuantic arrive dans une entreprise où la culture de l’outil est déjà bien développée. On a l’habitude de l’utiliser pour géolocaliser les véhicules, et suivre les consommations de carburant. Les routines autour de la maintenance préventive (retour au garage pour la révision périodique), sont facilitées grâce à la plateforme télématique. En cas de panne, positionner sur une carte le véhicule, permet d’intervenir plus rapidement. Un véhicule volé ? On en trouve la trace en deux secondes.

Des changements motivés par la maîtrise de l’impact environnemental

L’attention à l’empreinte environnementale ne date pas d’hier. Bonglet a été la 1ère entreprise de France à être labellisée « maîtrise de l’environnement », une certification Qualibat, le référent en termes de qualité dans le bâtiment.

« Cette approche environnementale, a été le point de départ pour des transformations dans l’ensemble de notre chaîne de valeur il y a plus de 15 ans. Une approche pionnière, aujourd’hui présente à l’esprit de tous les dirigeants », commente Hervé Peutot.

L’écoconduite, un indicateur précieux pour faire évoluer le parc de véhicules

L’attention apportée à l’écoconduite relève, depuis plusieurs années, d’une politique d’entreprise globale. Tous les personnels sont impliqués dans un enjeu partagé de réduction des émissions carbone, les techniciens mobilisés sur le terrain par les chantiers comme les administratifs dans les bureaux.

« Dans notre activité où le lieu de production est déplacé en permanence, au fil des chantiers, les véhicules sont au centre de la logistique, ils amènent les personnels, les matériels et les fournitures sur place. Le carburant est la première source d’émission directe de CO₂ de l’entreprise, quasiment le seul vecteur de dépenses énergétiques chez Bonglet – hormis le chauffage des locaux -, l’analyse fine des consommations est une priorité pour l’établissement de notre Bilan Carbone », explique Hervé Peutot, en charge des questions environnement.

Les boîtiers télématiques permettent d’obtenir des relevés, véhicule par véhicule, conducteur par conducteur. Pour tous les personnels mobiles, des scores d’écoconduite sont effectués, des palmarès réalisés et l’attention se porte sur le bas des tableaux pour réfléchir à des marges de progression.

Hervé Peutot explique : « Un score d’écoconduite bas, des indicateurs de consommation carburant élevés, interpellent forcément. Pour autant, ils ne doivent pas être pris au pied de la lettre et le haro mis sur le conducteur. En effet, quand un compagnon enduiseur se trouve épinglé en bas du tableau, c’est simplement qu’ il embarque près d’une tonne de fournitures, donc pas étonnant que le véhicule consomme plus pour tirer la charge ! ».

C’est alors qu’on doit se poser des questions sur le véhicule : est-il adapté à son activité, ne faudrait-il pas consentir à investir dans une motorisation plus puissante et un coffre plus grand pour qu’il ne soit pas en surrégime trop souvent ? Le bilan carbone en sortirait meilleur, et l’image de marque de l’entreprise améliorée. On voit comment les dashboard de Kuantic alimentent un dialogue fructueux chez les décisionnaires, acheteurs, Direction financière pour questionner les choix d’équipements automobiles et faire évoluer les décisions.

La lecture des scores d’écoconduite, permet de remettre en question certains choix. À titre d’exemple : gagner quelques euros mensuels sur la location en prenant une motorisation sous dimensionnée, génère des coûts cachés : plus de dépenses carburant, une sécurité routière dégradée, une image de marque écornée quand sur les routes étroites de montagne, le véhicule ralentit la file du trafic routier…).

Et développer l’argument en se basant sur des données, c’est pouvoir installer une argumentation rationnelle, objective, avec la perspective des économies de carburant à venir.