Retour sur le bilan 2011 d’un pays en passe de devenir la troisième économie d’Amérique Latine en 2014 :

Des investissements étrangers record en 2011 !

Le montant total des investissements étrangers en Colombie a atteint un niveau historique en 2011 avec plus de 15 milliards d’US$ investis, ce qui représente une croissance de +58,5% par rapport à 2010. Avec ces résultats, la Colombie devient ainsi le 5ème pays au monde où l’Investissement Direct Etranger a le plus augmenté en 2011.

Camilo Martinez, directeur de Proexport Colombia en France, se félicite de cette performance record et précise que : « les investissements et les exportations françaises contribuent largement à cette tendance, notamment dans les domaines de la distribution, de l’agroalimentaire, du textile, de l’automobile et des pharmaceutiques/cosmétiques.    La Colombie est choisie comme un lieu d’implantation privilégié par des grands groupes tels que Renault, Hewlett Packard ou encore Saint-Gobain ».

Les secteurs pétrolier et minier ont le plus contribué à cette croissance inédite selon l’étude de la Banque de la République. Les secteurs d’investissements moins traditionnels ont également contribué à cette forte croissance avec un montant en IDE (Investissements Directs Etrangers) s’élevant à 2,793 milliards d’US$, soit une hausse de    +85 % par rapport à 2010. Ces secteurs de forte attractivité sont essentiellement la sous-traitance de services, les logiciels, les cosmétiques, les produits ménagers, l’industrie automobile, l’hôtellerie ou le secteur forestier.

L’investissement colombien à l’étranger en 2011 a représenté, quant à lui, plus de 2 milliards d’US$, soit une augmentation de +60 % par rapport à 2010.

Les raisons de l’attractivité de la Colombie en matière d’investissements sont multiples : tout d’abord, c’est un des marchés les mieux protégés face aux contrecoups de la crise profonde que vit actuellement l’Europe. Le pays a voulu adopter une position de distance par rapport au thème de la crise. Même si aucun pays n’est épargné par cette situation, il ressort clairement que la Colombie est le pays bénéficiant le plus de protections de tous les pays d’Amérique Latine.

Il ne faut pas oublier, en effet, que les exportations colombiennes vers l’Europe représentent à peine 12 % du total des exportations du pays. Aussi, la crise du secteur financier en Europe ne devrait pas toucher la Colombie, ni même représenter une menace pour le crédit du pays.

D’autre part, le pays s’est « embelli » pour les étrangers, notamment grâce à ses bons « représentants » qui proposent sans cesse de nouvelles alternatives aux investisseurs étrangers afin qu’ils placent leurs ressources dans le pays. La taille moyenne de l’économie nationale ainsi que la maîtrise du risque de celle-ci sont des atouts de poids.

L’amélioration de la sécurité dans le pays a également une place primordiale aux yeux des investisseurs étrangers et participe de la croissance économique de la Colombie.

Enfin, les réformes engagées par le Président Santos et son Ministre des Finances, Juan Carlos Echeverry, en matière de compétitivité, de productivité et d’innovation du secteur industriel, commencent à porter leurs fruits sur la scène internationale.

Bientôt un PIB à 9 %...

Le Gouvernement National estime que le taux de croissance pourrait atteindre en 2012 entre +4,2% et +5 %. Ces estimations sont confortées par le résultat d’exercice réalisé par l’Association Nationale des Chefs d’Entreprise (Andi) qui précise que si le secteur privé et le secteur public travaillent ensemble à la mise en place d’un « Agenda de Compétitivité », un taux de croissance à +9 % serait tout à fait envisageable.

Les perspectives de l’économie nationale pour 2012 sont très positives pour les chefs d’entreprise. Ces derniers tablent sur une croissance nominale des ventes totales de l’ordre de +9,5 % à +10,5 % en ce qui concerne les exportations, soit une croissance réelle d’environ +7 %.

Par ailleurs, selon les chefs d’entreprise, de nombreux facteurs vont avoir une incidence positive sur le comportement de l’industrie en 2012 tels qu’une meilleure dynamique de l’économie colombienne et de ses secteurs ; la recherche de nouveaux marchés ; les changements internes orientés vers une plus haute compétitivité des entreprises ; le développement de projets de construction et d’infrastructures, et les traités de libre échange.

Les espoirs suscités par la signature des traités de libre échange et l’adhésion à l’OCDE

L’année 2012 sera marquée par une avancée certaine en matière de règlementation, notamment concernant les modalités du traité de libre échange signé en octobre dernier avec les Etats-Unis et celui qui devrait être signé avec l’Union Européenne en septembre 2012.

Avec l’application de ce traité avec l’UE, le PIB de la Colombie devrait croître de 1,3 % chaque année. Au niveau commercial, la balance est plus favorable pour la Colombie que pour l’UE car, grâce à ce traité, 91% des exportations colombiennes seront couvertes.

Par ailleurs, « la Colombie a prévu d’investir entre 9 et 10 milliards d’US$ dans des opérations de développement en Amérique Latine et aux Etats-Unis en 2012», selon les calculs du Ministre du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme, Sergio Diaz-Granados. L’année dernière, les entreprises colombiennes ont investi plus de 8 milliards d’US$ dans ce type d’opérations. Le Ministre précise que les secteurs d’investissements comprendront les transports, les finances, l’énergie électrique et le commerce.

Sur la scène internationale, la Colombie est entrée en décembre dernier au Comité de l’OCDE de Lutte contre la Corruption dans les Transactions Commerciales Internationales en tant qu’observateur régulier et a adhéré à la déclaration sur l’Investissement International et les Entreprises Multinationales de l’OCDE.

Sergio Diaz-Granados conclut : « Notre objectif est, d’une part, de dépasser l’économie argentine et de devenir la 3ème économie d’Amérique Latine d’ici 2014 et, d’autre part, d’intégrer l’OCDE ».

Ces déclarations sont confortées par les derniers résultats publiés par l’étude ‘Doing Business’ de la Banque Mondiale qui place clairement la Colombie, le Chili et le Pérou dans le trio de tête des pays les plus attractifs pour les investisseurs dans la région alors que le Brésil, le Venezuela et l’Argentine perdent du terrain.