Un volume de transactions en hausse malgré un environnement difficile

Au deuxième trimestre 2012, 32 transactions d'une valeur supérieure à 50 millions de dollars ont été réalisées, contre 22 transactions au premier trimestre 2012. Néanmoins, les transactions ont baissé en valeur, passant de 13,5 milliards de dollars au premier trimestre à 11,8 milliards de dollars au deuxième trimestre, principalement en raison du recul des méga transactions (transactions d'une valeur supérieure à 1 milliard de dollars). Seules deux méga transactions, d'une valeur totale de 3,9 milliards de dollars, ont été enregistrées au deuxième trimestre 2012.



Les perspectives économiques incertaines et la volatilité des prix de l’énergie, notamment en Europe, ont freiné les transactions dans le secteur de la chimie.

D'après Eric Douhéret, associé Transactions responsable du secteur de la chimie au sein de PwC France : « Les fusions-acquisitions du secteur de la chimie pourraient être limitées à court terme : si l'activité ne reprenait pas, le volume des transactions pourrait diminuer de plus de 40 % en glissement annuel. En revanche, nous avons noté une amélioration des soldes de trésorerie et une baisse des niveaux d'endettement, ce qui est de bon augure pour les transactions, car cela reflète une meilleure situation financière des acquéreurs ».


La Chine au cœur des transactions des BRIC

Les 10 transactions de plus de 50 millions de dollars annoncées par les BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine),  dont une méga transaction d'une valeur de 2,8 milliards de dollars, concernaient des cibles et des acquéreurs chinois.
« Dans le cadre du dernier plan quinquennal du gouvernement chinois, les fabricants de produits chimiques concentrent leurs efforts sur l’innovation et l’efficacité de leur production. En rachetant de petits acteurs, les grandes sociétés consolident leurs activités et sont plus à même d'atteindre ces objectifs », déclare Eric Douhéret.

L'Asie et l'Océanie ont porté les transactions locales en volume avec 24 transactions de plus de 50 millions de dollars, représentant une valeur totale de 7,4 milliards de dollars. Ces chiffres reflètent la prédominance de petits marchés plus fragmentés dans la région.

Une part importante des transactions a été générée par les acquéreurs dans le domaine de l’agriculture et des engrais, mais les secteurs des produits chimiques de base et de la construction, tels que le ciment et les explosifs, ont également été bien représentés.


Les fusions-acquisitions toujours sous l’impulsion des investisseurs stratégiques
Les transactions ont été principalement réalisées par des investisseurs stratégiques, qui ont contribué à hauteur de 11,1 milliards de dollars à la valeur totale des transactions de plus de 50 millions de dollars, contre 700 millions de dollars pour les investisseurs financiers au deuxième trimestre 2012.

D'après Eric Douhéret, « Les transactions menées par les investisseurs stratégiques visent à permettre aux sociétés d'intégrer des marchés plus spécialisés et de diversifier leur portefeuille de produits. Malgré le contexte morose des transactions, les acquisitions représentent une belle valeur potentielle, en particulier celles qui permettent de réaliser des économies d'échelle, des synergies ou d'obtenir le contrôle sur des produits en aval. »




L’étude intégrale est disponible sur le site www.pwc.fr.