UAE : « Un incubateur pour accompagner les auto-entrepreneurs et les aider à se développer ! »
Entendue dans le cadre de la mission d’audit souhaitée par le gouvernement et conduite par l’IGAS et l’IGF sur le régime de l’auto-entrepreneur, l’UAE a fait part de ses propositions, en se faisant la voix des attentes et besoins des auto-entrepreneurs.
Une des propositions principales de l’UAE porte sur l’accompagnement avec la création d’un incubateur qui permettrait de détecter les auto-entrepreneurs souhaitant développer leur activité et de les accompagner vers la croissance.
« Notre objectif est que la famille des entrepreneurs reconnaisse les auto-entrepreneurs et notre message est bien celui de l’apaisement en dépassionnant le débat. Les chiffres sont tant révélateurs de la volonté d’entreprendre des Français et de leur besoin d’un régime qui répond à toutes leurs situations, qui reste simple et qui constitue le premier pas de l’initiative individuelle, sans risques démesurés » souligne l’UAE.
Renforcer l’accompagnement des auto-entrepreneurs
Rappelant que 39% des auto-entrepreneurs installés depuis plus de 6 mois envisagent d’évoluer vers un statut classique[1], l’UAE a ainsi pointé le besoin d’accompagnement de ces derniers mais pas seulement.
À interlocuteurs multiples, l’UAE a proposé la création d’un point d’entrée unique : l’incubateur des auto-entrepreneurs. Il fournirait ainsi un accompagnement à ceux qui souhaitent se développer et se transformer en entreprise-employeur, mais aussi à ceux qui, en utilisant ce régime en revenu complémentaire, font émerger des idées nouvelles.
L’UAE a réaffirmé son opposition à toute limitation dans le temps qui pourrait avoir des effets contraires aux objectifs d’entrepreneuriat toujours recherchés et qui priveraient notamment les populations les plus fragiles de ce bénéfice de revenus complémentaires. Par ailleurs, limiter dans le temps le régime donnerait une image contraire à l’incitation et précipiterait les auto-entrepreneurs dans davantage d’incertitudes.
Elle a également souligné la question de l’accès des auto-entrepreneurs à l’assurance responsabilité civile professionnelle (RCP), ainsi que la nécessité du renforcement de leur protection sociale en couverture maladie complémentaire.
Sur ce point, l’UAE a évoqué le partenariat qu’elle a établi avec la RAM qui permet aux auto-entrepreneurs de bénéficier, grâce à des techniciens dédiés, d’un conseil personnalisé dans les 80 bureaux régionaux de la RAM.
Elle n’a également pas manqué d’évoquer les problèmes de financement rencontrés par les auto-entrepreneurs souhaitant se développer, mentionnant le projet de mobilisation de l’épargne de proximité qu’elle développe pour justement permettre l’accès aux prêts pour les plus petits porteurs de projets ou petites entreprises.
En préservant les fondamentaux du régime
Se félicitant du report du prélèvement CFE/CET, dont elle a prôné l’aménagement auprès de la ministre Fleur Pellerin, l’UAE a appelé à la préservation des fondements intrinsèques du régime.
« Avec 1200 inscriptions par jour malgré un contexte de crise et 828 400 auto-entreprises actives fin août 2012[2], d’évidence la formule fonctionne et répond à une vraie demande » a-t-elle souligné précisant que « il est donc primordial d’en conserver les fondements que sont l’universalité, la simplicité d’accès et le principe du règlement des charges sociales et fiscales en pourcentage du chiffre d’affaires ».
L’UAE a ainsi rappelé que le régime de l’auto-entrepreneur résulte d’un constat relativement ancien et répond à une demande : celle des petits porteurs de projets qui souhaitent créer avec peu de moyens et ne pouvant prendre de risques disproportionnés.
La diversité des profils d’auto-entrepreneurs montre bien la pertinence de ce régime qui a pour vocation de permettre à chacun de trouver sa formule : retraités, salariés, étudiants, chômeurs, porteurs de projets,…
[1] 9ème Observatoire de l’Auto-Entrepreneur de l’UAE et la Fondation Le Roch-Les Mousquetaires, décembre 2012
[2] Bilan du dispositif auto-entrepreneurs à fin août 2012, ACOSS.