Tentatives d’usurpation d’identité : les entreprises signalent une hausse
Docusign, acteur mondial de la gestion de contrat et de la signature électronique, et Entrust, acteur mondial dans la fourniture de solutions de sécurité centrées sur l’identité, ont mené une enquête auprès de 1400 leaders technologiques et commerciaux pour mieux cerner l’évolution rapide du marché de la vérification et de l’authentification d’identité. Cette étude met en lumière les défis auxquels le secteur est confronté face à l’augmentation des fraudes en ligne, l’évolution des cadres réglementaires et la digitalisation croissante des entreprises.
La vérification de l’identité : un défi urgent pour les entreprises
Dans son rapport L’avenir de la vérification d’identité dans le monde, Docusign met en lumière une tendance préoccupante : la fraude à l’identité progresse à un rythme alarmant à travers le monde, avec 69 % des organisations signalant une hausse des tentatives d’usurpation d’identité.
Face à ce défi, les entreprises doivent sécuriser leurs transactions numériques tout en offrant une expérience client simple et fluide. La vérification biométrique de l’identité apparaît comme une solution prometteuse, mais son adoption varie fortement selon les pays.
Les entreprises européennes accusent un retard significatif dans l’adoption des technologies de vérification d’identité numérique (IDV), révélant un enjeu majeur pour l’avenir de la sécurité numérique.
Un fatalisme européen face à la fraude à l’identité
L’étude révèle que 58 % des entreprises européennes considèrent que la fraude à l’identité peut être diminuée mais jamais totalement éliminée, soit 5 points de plus par rapport à la moyenne des régions du monde (53 %). Par ailleurs, seulement 35 % des organisations européennes estiment qu’une technologie adaptée pourrait résoudre définitivement le problème, un chiffre inférieur de 5 points à la moyenne mondiale.
Des méthodes d’authentification vulnérables
L’authentification par nom d’utilisateur et mot de passe (51 %), suivi du lien de connexion par courriel, SMS ou notification push (39 %) sont les moyens les plus détournés pour usurper une identité en Europe, or les entreprises du vieux continent sont moins susceptibles de mettre en place une solution IDV pour les connexions des clients et des collaborateurs, et pour l’accès aux informations sensibles.
En effet, seulement un peu plus de la moitié (52 %) des entreprises européennes utilisent une solution avancée d’authentification pour la récupération et réinitialisation du mot de passe et 47 % pour l’identification des clients. Toutefois, l’authentification multi-facteur est l’outil le plus couramment utilisé par les entreprises pour vérifier les identités et authentifier les utilisateurs, que ce soit par SMS ou par une application d’authentification (respectivement 54 % et 53 % à l’échelle mondiale).
L’équilibre délicat entre sécurité et expérience client
L’une des raisons pouvant expliquer ce retard est le dilemme entre la sécurité et la préservation de l’expérience client. Plus de la moitié des entreprises françaises (56 %) estiment que la prévention à l’usurpation d’identité et l’expérience client sont des priorités antinomiques et 56 % craignent que le renforcement de la prévention de la fraude à l’identité décourage les clients, augmentant ainsi les taux d’abandon.
Par ailleurs, les entreprises qui n’adoptent pas de solutions IDV à l’échelle mondiale citent les divergences des cadres réglementaires (40 %) et les préoccupations liées à la sécurité des données (40 %) comme principaux freins à leur déploiement.
Investir dans la technologie pour limiter le coût de la fraude
Selon le rapport, 41 % des entreprises interrogées estiment à plus de 900 000 euros le coût financier direct de la fraude à l’identité digitale. Pour limiter ce risque financier, 70 % des organisations (ce chiffre monte à 78% pour la France) pensent aujourd’hui qu’investir massivement dans des solutions technologiques est la meilleure solution.
Dans cette logique, 74 % des entreprises prévoient d’investir davantage dans les solutions IDV. Elles sont tout aussi nombreuses à penser que les technologies innovantes telles que l’authentification biométrique (84 %) et l’IA générative (82 %) joueront un rôle important dans la réduction du risque de fraude.
Paradoxalement, la France et l’Allemagne sont plus réticentes à utiliser des vérifications biométriques, contrairement au Royaume-Uni où son adoption est plus répandue. En Europe, 30 % des entreprises utilisent la vérification biométrique pour renforcer l’authentification.
“Face à l’augmentation des usurpations d’identité, les entreprises doivent accélérer l’adoption des solutions IDV pour sécuriser leurs transactions, protéger leurs clients et renforcer la confiance numérique. La lutte contre la fraude exige une approche proactive : selon notre dernier rapport, les organisations ayant fait de la prévention une priorité en investissant massivement dans des solutions IDV ont 1,7 fois plus de chance de réduire significativement leur taux de fraude à l’identité. De plus, 28 % des entreprises françaises qui utilisent des solutions IDV ont économisé entre 900 000 et 4,5 millions d’euros au total« , commente Maxime Hambersin, Senior Director of Product Management International chez Docusign.
“Chez Docusign, la confiance, la sécurité et la simplicité sont à la base de tout ce que nous entreprenons. En mettant en œuvre des mesures de sécurité intelligentes et peu contraignantes comme celles du portefeuille de Docusign ID Verification, les entreprises peuvent simplifier considérablement le processus de vérification d’identité, offrant aux signataires une expérience beaucoup plus fluide sans compromettre les normes de sécurité élevées que les transactions requièrent. En misant sur des partenaires de confiance et des technologies robustes, nous pouvons bâtir un avenir numérique plus sûr tout en maîtrisant les coûts liés à la fraude », ajoute Maxime Hambersin.
À propos de l’étude
Docusign a fait appel au cabinet d’études TLDR pour mener une étude, du 6 novembre 2024 au 4 décembre 2024 auprès de 1400 décideurs et responsables en matière de vérification d’identité, en partenariat avec Onfido, une société d’Entrust, fournisseur de solutions d’identité numérique, répartis dans 9 pays des régions Amériques (États-Unis, Canada, Mexique et Brésil), EMEA (Royaume-Uni, France et Allemagne) et APAC (Japon et Australie).