SEPA : une nouvelle enquête réalisée par Sage indique que les entreprises européennes ne sont pas prêtes
Si la moitié des entreprises européennes de 100 à 500 salariés ne connaissent pas la date exacte d’entrée en vigueur du SEPA ou ne possèdent pas de stratégie de mise en conformité, 74% d’entre elles pensent néanmoins pouvoir gérer les paiements SEPA d’ici à l’été prochain.
Sage, un des leaders mondiaux de l’édition de logiciels de gestion, a mené une nouvelle étude indépendante auprès des entreprises européennes de 100 à 500 salariés, afin de faire le point sur leur niveau d’avancement de leur migration SEPA. Les résultats de cette étude permettent de mieux comprendre la décision de la Commission européenne d’accorder une période de transition supplémentaire de six mois pour se mettre en conformité.
Selon cette étude, la grande majorité (82%) des entreprises interrogées affirment connaître la date d’entrée en vigueur de la norme SEPA. Parmi celles-ci, seulement 63% de ces entreprises sont réellement en mesure de la citer. En moyenne, une entreprise européenne sur deux ne connait pas la date butoir de mise en conformité à la norme SEPA (Single Euro Payment Area), le nouveau système de virements et de prélèvements de l’Union Européenne. Par exemple, un quart des entreprises françaises (24%), plus des trois quarts (76%) des entreprises polonaises et plus de la moitié (55%) des entreprises britanniques n’ont pas été en mesure de confirmer cette date.
Cette étude indique par ailleurs un manque de préparation à la loi, qui inclut la gestion des prélèvements et des données. Alors que la date butoir initiale est imminente, seules 15 % des entreprises peuvent d’ores et déjà gérer les paiements SEPA. À l’heure actuelle, 49% des entreprises sondées n’ont pas instauré de stratégie de conformité SEPA complète, bien que 81 % d’entre elles aient nommé un responsable de la migration vers le système SEPA.
La Commission Européenne a accordé aux entreprises une période de transition supplémentaire de six mois pour se mettre en conformité SEPA. En effet, il s’avérait qu’un grand nombre d’entre elles n’aurait pas été en mesure de respecter la date initialement fixée au 1er février 2014. Le nouveau système, qui vise à simplifier les virements bancaires en euros entre 33 pays, fait à présent l’objet d’une confusion générale : comment à l’échelle nationale, chaque pays va adapter cette décision européenne ?
Christophe Letellier, CEO de Sage Mid-Market Europe commente : « Les déclarations officielles laissent entendre que la situation n’est toujours pas clarifiée. Néanmoins, ce qui est certain, c’est que votre entreprise doit être prête pour le passage à la norme SEPA. Depuis plus d’un an, Sage s’est placé en première ligne dans la préparation au SEPA. Nous invitons les entreprises à ne pas tarder à finaliser leur migration et à poursuivre leurs efforts pour être conforme au 1er février. »
Plus préoccupant, les entreprises ne semblent pas prendre conscience des impacts liés au SEPA. Pour 29% des entreprises sondées, la principale conséquence de la non-conformité au système SEPA est un allongement du processus de paiement. 41% des entreprises pensent que le système SEPA impactera majoritairement leurs créanciers, tandis que 41 % sont d’avis que la norme SEPA simplifiera leur capacité à effectuer des paiements.
En cas de non-conformité à la norme SEPA, le Royaume-Uni est le marché où l’inquiétude est la plus grande vis-à-vis des conséquences juridiques, alors que les entreprises allemandes sont davantage préoccupées par les éventuelles difficultés de communication avec leurs clients. L’Espagne, quant à elle, se soucie de l’interruption des activités que pourrait engendrer le passage au système SEPA.
Lorsqu’elles sont interrogées sur les raisons de leur retard, 40% des entreprises sondées qui ne seront pas prêtes à temps pour la gestion des paiements SEPA invoquent le manque d’informations, tandis qu’un quart environ accusent la confusion qui règne autour de la législation.
Méthodologie
Entre le 2 et le 15 janvier 2014, Vanson Bourne a interrogé les collaborateurs du service financier de 600 entreprises (de 100 et 500 salariés) du secteur privé, au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Pologne et en Belgique. Ces entretiens ont été menés en ligne ou par téléphone et ont fait l’objet d’un examen minutieux.