Comment lutter efficacement contre la sédentarité de ses collaborateurs ?

À l’heure où s’ouvrent les débats à l’Assemblée nationale autour du projet de réforme des retraites porté par le Gouvernement, la prise en compte de la pénibilité au travail sera étudiée tout comme le report de l’âge légal de départ à la retraite, la retraites des femmes ou encore la disparition des régimes spéciaux. Si la notion de pénibilité reste encore à définir dans le cadre de cette réforme, les entreprises qui souhaitent renforcer leur attractivité en tant qu’employeur et attirer de nouveaux talents doivent engager des actions pour réduire les risques de pénibilité au travail. Et le travail sédentaire n’est pas épargné.
L’obligation d’évaluer les risques professionnels sur chaque poste de travail
L’employeur doit veiller à la santé et à la sécurité de ses travailleurs en évaluant les risques professionnels sur chaque poste de travail, et prendre des mesures pour assurer la sécurité et protéger la santé mentale et physique de ses collaborateurs.
Des consignes à faire figurer au sein du document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), un document obligatoire pour toutes les entreprises.
La plupart des prérequis concernent la prévention des risques professionnels tels que les chutes, les manipulations de machines, les risques psychosociaux ou encore les risques chimiques. La pénibilité au travail englobe quant à elle les postures pénibles, les vibrations, la manutention manuelle de charges, le bruit ou encore certains rythmes de travail.
La position assise prolongée pointée du doigt
Selon des analyses publiées par la revue British Journal of Sports Médicine, 30 à 40 minutes d’activité physique d’intensité modérée à vigoureuse par jour seraient nécessaires pour atténuer les risques de mortalité associés au temps passé assis. Dans un contexte marqué par l’accroissement du travail sédentaire et du télétravail, l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-Osha) invite les employeurs européens à mieux évaluer et prévenir ce risque sous-estimé, d’autant que certaines postures de travail favorisent le développement des troubles musculosquelettiques (TMS), « première cause d’indemnisation pour maladie professionnelle en France », selon l’Assurance Maladie.
L’Eurobaromètre de 2013 indiquait déjà que « 18 % des adultes restent assis pendant plus de 7,5 heures au total pendant la journée ». Selon les données d’Eurostat, en 2017, 39 % des travailleurs de l’Union européenne travaillaient en position assise. Il s’agit notamment des employés de bureau utilisant des ordinateurs, du personnel des centres d’appels mais aussi des conducteurs de véhicules. Une tendance amplifiée par le télétravail qui a accru le pourcentage de personnes travaillant sur un ordinateur ou sur un clavier en position assise pendant au moins 2 heures consécutives.
L’ergonomie des postes de travail
Pour éviter les pathologies associées à la station assise prolongée, les experts de l’Agence européenne formulent quelques recommandations, dont la liste n’est pas exhaustive :
- Passer 50 % maximum de sa journée au travail en position assise
- Éviter de rester assis pendant une longue durée, en se levant au moins toutes les 20 à 30 minutes
- Se lever toujours pendant au moins 10 minutes après 2 heures en position assise
- Travailler de manière active et changez de position en alternant position assise, position debout et marche.
Les postes ergonomiques conjuguant la position assise et debout peuvent notamment répondre à ces recommandations. C’est ainsi que Flexispot, un des spécialistes en mobilier de bureau, s’est développé sur le créneau du Home office, en proposant des bureaux électriques assis-debout adaptés au télétravail.
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