Salaires : quelles prévisions pour 2024 ?
Figures, la plateforme de gestion salariale, dévoile les résultats de son étude exclusive sur les budgets dédiés aux augmentations de salaires. Basée sur les données de 139 entreprises européennes et plus de 120 000 employés, cette enquête offre un aperçu clair des stratégies adoptées par les entreprises en matière de rémunération, en réponse aux défis économiques actuels.
Une année 2023 marquée par l’inflation
Dans un contexte économique marqué par l’incertitude, l’inflation a été la préoccupation majeure dans l’univers de la rémunération. Près de 75% des entreprises interrogées ont effectué une campagne de revue des salaires en 2023, se demandant comment inclure cette variable dans leur budget. De plus, 38% des participants ont dédié un budget spécifique à l’inflation, marquant pour certains un changement à long terme sur le marché.
En moyenne, les entreprises ont alloué 6,2% de leur masse salariale aux augmentations. “ On remarque que la France est en dessous de cette tendance, mais certains autres pays du panel (comme l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Pologne) ayant des taux d’inflation plus élevés, cet écart se justifie ”, explique Virgile Raingeard, CEO de Figures.
Salaires : quelles prévisions pour 2024 ?
Selon l’étude Figures, 87,8% des entreprises interrogées planifient une campagne de revue des salaires dans les neuf prochains mois. Cependant, le budget alloué aux augmentations connaîtra une légère baisse, passant de 6 à 4% de la masse salariale..
Budget lié à l’inflation
29% des entreprises participantes prévoient un budget dédié à l’inflation et à la baisse du pouvoir d’achat de ses collaborateurs. Néanmoins, ces données indiquent une variabilité significative dans la façon dont les entreprises allouent leurs budgets.
“ La majorité des entreprise adressant le sujet de l’inflation le font en dédiant une part de leur budget global à celle-ci, mais certaines préfèrent encore y allouer un budget spécifique et indépendant ”, explique Virgile Raingeard.
Une autre tendance intéressante : l’augmentation de la répartition moyenne entre les augmentations liées à la performance des salariés et celles liées aux promotions : 75/25. Cette répartition devient plus fréquente à mesure que les effectifs de l’entreprise augmentent. Les pratiques budgétaires sont alors plus développées, avec des équipes Finance et Compensation & Benefits en charge.
Et au-delà du salaire ?
En dehors des augmentations de salaire, les entreprises adoptent diverses pratiques pour soutenir le pouvoir d’achat des salariés et pour les récompenser, notamment des bonus basés sur les objectifs collectifs ou individuels, des primes exceptionnelles liées à la performance, des primes d’équipe ou encore des attributions d’actions.
“ Ces données mettent en lumière la façon dont les entreprises naviguent dans un environnement économique instable en ajustant leurs stratégies de rémunération. Nous encourageons les entreprises à rester flexibles et à effectuer des révisions au moins une fois par an, avec une éventuelle fenêtre d’ajustement en milieu d’année pour les exceptions, les promotions, les cas extrêmes, etc. ”, analyse Virgile Raingeard.